dimanche 27 novembre 2011

RD Congo - Élections : Ban Ki-Moon appelle toutes les parties à la retenue


L’un des plus grands pays d’Afrique est en pleine ébullition, après la fin de la campagne électorale hier nuit. À partir de maintenant, l’ex-Zaire rentre dans une période très critique de son histoire, à cause des enjeux de ces élections à venir.
Face à ce regain de tension, Ban Ki-moon a appelé dimanche à la "retenue" et au respect du "verdict des urnes" en République Démocratique du Congo. Il a tenu "à souligner la "responsabilité" du gouvernement congolais pour "assurer un environnement sécurisé pour les élections".

Le secrétaire général de l’ONU a aussi vivement critiqué la "neutralisation" de Tshisekedi, qui a escorté par des policiers et ramené de force chez lui alors qu’il est un candidat présidentiel au même titre que le président Joseph Kabila.
 L'UE, pour sa part, a déclaré qu’il s'agit de "graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir".
De son côté, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a affirmé dimanche que les élections auront bien lieu lundi.
Mais oui, on le sait tous qu’elles auront bien lieu le lundi ces élections qui seront remportées par le président sortant. Peu importe les victimes de la violence, les conditions désastreuses de ces élections, elles doivent avoir lieu coûte que coûte.
Là il ne nous reste plus qu'à prier et fermer les gouttes(croiser les doigts), afin que ce scrutin se fasse dans l'appaisement des esprits sur le rive droite du fleuve Congo.

Rumeurs sur l’imminente dévaluation du Franc CFA


Les pays membres de la zone CFA n’ont pas fini de souffrir. Cette fois, c’est le noir qu’ils devraient commencer à broyer si la rumeur se confirmait. Si rien ne vient entre temps changer la donne, dès le 1er janvier 2012, c’est-à-dire dans 35 jours, le FCFA sera dévalué à nouveau. La parité fixe qui jusque-là était de 1 euro=655,59 FCFA, passera à 1 euro=1000FCFA. Selon un diplomate européen, c’est pour apporter cette information aux chefs d’État de l’UEMOA qu’Alassane Dramane Ouattara a fait le tour de l’Afrique de l’ouest CFA la semaine dernière. Il a été mandaté, selon le diplomate, par le président français Nicolas Sarkozy.

«En Afrique centrale, c’est à Denis Sassou Nguesso que la mission a été confiée pour informer ses homologues de la CEMAC mais aussi celui des Comores», ajoute notre source. Le diplomate assure que Sarkozy, compte tenu des problèmes que le Président sénégalais rencontre actuellement et surtout à cause de sa grande susceptibilité, a tenu à parler personnellement à Abdoulaye Wade lequel devrait informer son petit voisin Bissau-guinéen.
Brazzaville(Congo)
Comme on peut s’en douter, cette mesure de dévaluation du FCFA est venue de la grave crise que traverse en ce moment l’Europe de l’euro et que seule, l’Allemagne supporte à travers ses caisses. C’est donc la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui, selon nos sources, a demandé à son homologue français, Nicolas Sarkozy, de mettre de l’ordre dans les ex-colonies françaises avant qu’il ne soit tard. Mais si l’on regarde bien le schéma, il ne s’agit pas, à travers cette mise en garde de Mme Merkel, de sauver les économies des pays de la zone FCFA. Il s’agit bien d’aider la France à éviter de sombrer, ce qui pourrait plomber la zone euro, l’Allemagne ne pouvant plus à elle seule financer les déficits de cette zone.



 Mais qu’est-ce que la dévaluation du FCFA peut bien apporter à la France au plan financier et budgétaire ? Beaucoup, beaucoup trop même. Au travers de la guerre militaire qu’elle a menée ouvertement en Côte d’Ivoire pour renverser Laurent Gbagbo, la France a réussi à mettre sous l’éteignoir, tous les nationalistes et autres souverainistes dont le fondement de la politique est de redonner à l’Afrique, toute sa dignité.  Cette dignité devrait lui permettre de diversifier ses relations commerciales et politiques avec le reste du monde et non plus seulement avec l’ancienne puissance coloniale. Le cas de la Côte d’Ivoire est édifiant à cet égard. Aujourd’hui, tout semble dire que les accords de 1961, lendemain des indépendances, ont été réveillés. Les sociétés françaises ont récupéré tous les marchés. Bouygues est présent partout et il ne serait pas surprenant que, pour acheter désormais sur le marché mondial, l’État de Côte d’Ivoire passe forcément par l’État français. En d’autres termes, c’est en France que les Ivoiriens iront désormais tout acheter. Et comme tout cela se fait en devise (euro), ils dépenseront beaucoup de CFA pour obtenir peu de produits. Ce qui arrangerait vraiment la France si l’on tient compte de l’ensemble des pays de la zone CFA qui vont acheter sur le marché français ou qui vont être obligés de faire transiter leurs marchandises par les ports et aéroports français. Si l’on ajoute à cela l’exploitation honteuse de nos ressources (africaines) à laquelle se livre en toute impunité la France, on peut dire que le pari est gagné pour Paris de trouver les milliards d’euro qu’elle cherche partout pour combler son déficit. De l’avis d’un expert, les pays africains vont contribuer, avec cette mesure, pour 40% de leurs avoirs, au colmatage du déficit français.

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire est l’une des places fortes de la zone CFA.
Comme en janvier 1994, lors de la première dévaluation, les pays africains qui font la manche recevront encore beaucoup d’argent des pays européens. Puisqu’il leur suffit de dégager 1 million d’euro pour que cela se transforme en 1milliard de FCFA. Parions ! Les hagiographes des différents palais présidentiels chanteront à l’unisson la fameuse chanson qui ne leur réussit pourtant pas : «Pluie de milliards !!!». Oubliant que cet argent est à rembourser non seulement avec des intérêts mais en devise. Conséquence, la dette des pays africains toujours sous la coupole de Paris va accroître de façon vertigineuse. Sacrifiant ainsi les futures générations africaines qui, une fois aux affaires, passeront le clair de leur temps à rembourser des dettes.

Le Cameroun, avec ses vastes plantations de bananes, se prépare pour affronter la dévaluation.
 
Au Congo, par exemple, cette dévaluation amènera une galère sans précèdent. Depuis que Sassou est retourné au pouvoir par la force, les prix des produits alimentaires de première nécessité ne cessent d’augmenter à un rythme infernal. Les prix des produits comme le carburant, le ciment, la viande du bœuf, le manioc, la farine, l’huile et autres se vendent à des prix exorbitants au Congo, comparés aux pays voisins comme le Cameroun et la RCA.

A partir du 1er janvier prochain, ça va être plus grave. La dévaluation ne peut nous servir que si nous exportons beaucoup comme la Côte d’Ivoire des années 80-90. Aujourd’hui, tous les pays de l’espace francophone importent presque tout : produits manufacturés, riz, bois, poisson etc. A partir du mois de janvier 2012, ça sera maintenant 1000 FCFA pour un euro. Au moment de servir le marché intérieur, les commerçants revendeurs devront tenir compte de cette nouvelle parité fixe. Les prix vont donc gonfler et ça va chauffer dans les marmites ! Le prix du carburant va suivre la flèche dans le sens verticale. Et on n’y pourra rien.

Malheur aux pauvres populations Congolaises, dont les dirigeants n’ont qu’une idée dans la dette : faire beaucoup d’enfants avec le plus de femmes possibles qui iront accoucher dans les hôpitaux de France.
L’argent facile qui coulera des puits pétroliers de Pointe-Noire ne servira qu’alimenter ces mécènes de toute espèce.