dimanche 30 décembre 2012

LE TOP 10 DES PERSONALITÉS CONGOLAISES DE 2012


Cette rubrique est traditionnellement réservée à l’émulation des personnalités les plus influentes de l’année du Congo-Brazzaville. Cependant, à cause de la rareté des candidats, et aussi l’absence de la création du génie congolais, pour 2012 nous avons décidé de l’étendre aux citoyens de la République Démocratique du Congo(RDC).

 1-Serge Ibaka(Congo-B), joueur professionnel de basketball( NBA). 

La star congolaise des Thunder d’Oklahoma City a connu une année 2012 fabuleuse avec un titre collectif de médaillé d’argent aux Jeux de Londres (avec la sélection espagnole) et une place de finaliste en NBA(perdue face au Heat de Miami). Cependant, à titre personnel il a terminé en tête des meilleurs conteurs  défensifs de la ligue.
Serge Ibaka pose aussi pour des grandes maisons vestimentaires
Mais sa grande nouvelle est sans doute le prolongement de son contrat pour 4 ans, avec un salaire de 12 millions de dollars par an. Il n’y a pas beaucoup de Congolais qui gagnent un revenu d’un million de dollar annuel de la sueur de leur front.
La saga Ibaka ne s’arrête pas qu’au chiffre financier. Il a aussi fait le pas dans le prestigieux monde de la mode vestimentaire, où il pose pour le célèbre magazine espagnol Air Europa Magazine.
Air Congo (son surnom) a tellement pris de l’importance que la mannequin  Angela Simmons(fille du rappeur Joseph Simmons) l’a invité à passer avec elle son 25ème anniversaire, très médiatisé, sur son yacht personnel. Son coéquipier Kevin Durant aussi était l’un des célèbres invités.
Serge Ibaka lors du 25e anniversaire d'Angela Simmons sur son yatch privé
Voilà au moins un fils du pays, sorti de nulle part, qui fait couler les encres des magazines hollywoodiennes aux USA.
2-Remy Ayayos Ickounga(Congo-B), Président du club AC Léopard

Le colonel Remy Ayayos a reussi le pari impossible avec son club de football, l’AC Léopard de Dolisie, en remportant la Coupe de la Confédération 2012. Jusqu’alors, son meilleur exploit dans cette compétition ne se limitait qu’à une qualification pour les 1/16e des finales.
Grâce à son sens de leadership et  à sa foi inébranlable, ce haut officier de la sécurité présidentielle a montré à ses compatriotes que le mot impossible n’est pas Congolais lorsque l’on y croit.
Il faut refuser la fatalité!

3-Moïse Katumbi Chapwe(Congo-K), richissime homme d’affaires et homme politique congolais

Moïse Katumbi est le gouverneur élu de la riche province minière du Katanga. C’est un homme d'affaires doté d’un bon sens de l’organisation et d’un pragmatisme hors-pair. Même si son club de football, le TP Mazembe, n’a pas répété les exploits de 2009 et 2010, il a quand même brillé et régalé les amateurs du football congolais avec un style de jeu offensif et spectaculaire. Hors, lorsqu’il y’a du spectacle et du loisir, on peut oublier la misère pour un moment.
Katumbi Chapwe
Katumbi, un fidèle allié du président Kabila, se concentre plus sur des activités sociales, comme par exemple en ouvrant des cantines populaires à Lubumbashi. Donateur, il distribue de l'argent aux pauvres, fait asphalter des routes, donne des tracteurs aux paysans et dirige la rénovation des écoles.

Un aspect important c'est qu’il est, contrairement à une large opinion katangaise, anti-sécessionniste. C’est du vrai pragmatisme, car dans ce monde si dur, il est mieux de rester grand et uni, au lieu de marcher petit en rangs disperssés.
Nouveau stade du TP Mazembe
Toutefois, la grande œuvre de Katumbi, à notre avis, est sa manière de montrer aux Congolais que l’on peut sortir de la pauvreté en ne faisant que du business intelligent.

Plusieurs infrastructures modernes ont vu le jour à Lubumbashi tel que le nouveau stade moderne du TP Mazembe, qui inclut des boutiques, piscines et autres installations connexes. Nous pouvons aussi citer la construction des hôtels de haut standing, la rénovation de l’université etc. Ces projets montrent aux Katangais un autre visage du monde managerial et du goût du luxe.

Tu veux avoir des belles femmes et rouler en voiture de luxe comme Katumbi? Eh bien, arrêtes de vivre de l'aide sociale. Lèves-toi tôt le matin, lances toi serieusement dans les affaires et tu vas y arriver...Voilà le message du gouverneur du Katanga.


L’on ne combat pas la pauvreté en faisant du social. Il faut montrer aux jeunes Congolais que le pays a des ressources pour devenir le plus riche du continent. Mais il faut d’abord refuser la fatalité.

5-Barbara Kanam(Congo-K), chanteuse zouk

Barbara Kanam a commencé sa carrière musicale très tôt dans les chorales des églises sud-africaines. Après plusieurs tournées et festivals à travers toute l’Afrique et la France, elle vient de confirmer sa réputation dans la scène artistique internationale où elle a brillamment représenté le talent inépuisable de la musique congolaise en 2012.
Barbara Kanam vient de lancer sur le marché du disque son nouvel Opus intitulé « Karibu ». Cet album a connu la participation des chanteurs congolais Fally Ipupa et Awilo Longomba.
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LE TOP 10 DES PERSONALITÉS CONGOLAISES DE 2012


6-Verone Mankou(Congo-B), inventeur et entrepreneur

Inventeur du tout premier smartphone africain(Élikia), déjà disponible sur le marché congolais. C’est un jeune entrepreneur de 27 ans, qui était déjà concepteur en 2011 de la première tablette tactile africaine.
Verone Mankou

Il est responsable de la société VMK (Vumuka, réveillez-vous en langue kituba), spécialisée dans les technologies mobiles, et qui dispose d'un capital de plus de 380.000 euros.
7-Dieumerci Mbokani(Congo-K), footballeur professionnel à Anderlecht(Div 1 Belge)
Quand on est surnommé «Dieu», il y a de quoi ne plus avoir les pieds sur terre. Mais cette année 2012, bien plus qu'aucune autre avant, Dieumerci Mbokani dispose d'une bonne raison pour un peu se la raconter. Il est en train de marquer des buts à profusion pour son club, le légendaire Anderlecht, sur les terrains européens.
Que ce soit en Belgique ou en ligue des champions, Dieumerci rase tout sur son passage. Il mérite bien sa place de 5e personnalité congolaise de l’année.
8-Jean Jacques Bouya(Congo-B), homme politique congolais et ministre des Grands Travaux
Jean-Jacques Bouya
Le Tout-Puissant Ministre Délégué des Grands Travaux est un habitué de notre rubrique des lauréats. Non pas pour ses qualités d’homme politique, mais plutôt pour sa vocation pour le travail, sa passion pour faire du Congo un pays moderne grâce au programme dit « Municipalisation Accélérée », dont il en est l’architecte principal.
Grâce à ce programme, plusieurs villages confinés du pays sont sorti de l’âge des ténèbres, on peut citer Owando, Ewo, Kinkala et bientôt Djambala. Dans ces localités, les voiries ont été bitumées, des écoles ont été construites et même des stades modernes de football.
D’autres grands chantiers en cours vont permettre de redonner au pays sa vocation de pays de transit. On pense à la construction de la route Brazzaville-Pointe-Noire, la route Brazzaville-Ouesso  qui passe Owando, la rénovation de la route Ketta-Sembé-Souanké qui va connecter avec le Cameroun.
Le nouveau stade omnisports de Kinkala est l'une des oeuvres des Grands Travaux
Il y’a aussi la construction des barrages hydroélectriques et des villages agricoles modernes pour développer l’agriculture. Bref, les mauvaises langues pensent que ces projets n’apportent rien au pays. La vérité est que l’être humain n’est jamais satisfait.
Au Congo, les gens ne veulent pas sortir de l’assistanat. On les construit des routes qui n’existaient pas avant, ils demandent qu’on leur donne du carburant et des camions avant de commencer à travailler la terre.
 9-Alain Mabankou(Congo-B), écrivain et chercheur
Le romancier congolais, Alain Mabanckou, reste toujours l’écrivain congolais à la mode jusqu’en 2012. Il est très actif pour assurer la vitrine culturelle de son pays à l’étranger. Actuellement il codirige le projet du festival de littérature Étonnants Voyageurs qui se transporte au Congo-Brazzaville en février 2013.
10- Roga-Roga(Congo-B), musicien fondateur du groupe Extra-Musica
Roga-Roga (de son vrai nom Ibambi Okombi Rogatien), leader du groupe Extra-Musica, est le seul artiste actuel du Congo-Brazzaville qui se bat pour ne pas laisser la musique de son pays se submerger dans la vague venant de son puissant voisin de Kinshasa. Il a livré plusieurs concerts au pays comme à l’étranger en 2012, pour rappeler aux gens que le son rythmé des Bad Boys de Brazza est encore là.
Forzza Roga Roga!





mardi 18 décembre 2012

RDC : LA REFORME DES FORCES ARMÉES S’IMPOSE EN URGENCE.


Le président Kabila s'est exprimé le samedi  dernier devant les parlementaires congolais à Kinshasa, à l'occasion du discours traditionnel de la nation. L'allocution de ce jour a été essentiellement consacrée à la situation dans l'est du pays. Joseph Kabila a annoncé sa priorité, la défense de la nation et appelé à la cohésion nationale.
Le président congolais a insisté sur la réforme de l’armée pour la rendre républicaine et surtout efficace. Il faudra y mettre les moyens, prévient-il, lançant un véritable appel à la mobilisation. «Désormais, au-delà de toutes nos actons pour le développement, notre priorité sera la défense de la patrie», a martelé Joseph Kabila.
Soldats du M23 quittant Goma
Il était temps que le président kabila envoie un message fort à la nation et à la communauté internationale. En effet, l’on ne dirige pas au brouillon une grande nation, à la taille d’un sous-continent, si l’on n’a pas le leadership nécessaire.
Les images où l’on a vu le président congolais tantôt lancer des gros rires devant ses pairs rwandais et ougandais (qui sont aussi ses agresseurs) ici, et négocier avec les rebelles pour la cessation des hostilités là, n’ont pas rehausser l’estime de soi du Congolais.
Les Congolaises devraient s'enrôler massivement pour donner du courage aux hommes
On va peut-être relativiser du fait qu’il n’avait pas trop le choix d’afficher ce semblant d’humeur de détente, comme le ferait toute personne tombée du vélo. Mais là-où les Congolais l’attendaient au tournant, c’était de présenter un plan de sortie de crise claire, digne et souverain.
Des soldats congolais fuyant Goma sans combattre
Le président Kabila a annoncé l’accélération des réformes en cours des forces armées. Il appelle la jeunesse congolaise à «s’enrôler massivement dans les forces de défense et de sécurité afin que celles-ci deviennent le rempart implacable de la défense de la patrie.»
Il faudra consacrer à la défense, a-t-il ajouté, «une part conséquente de nos énergies et de nos ressources ».
 
Nous voulons quand même dire au président Kabila que le recrutement massif des jeunes dans l’armée n’est pas la solution. En effet, les jeunes qui sont sans emploi et sans aucun avenir peuvent voir en l’armée une source de revenu précaires pouvant les mener à un butin bien meilleur comme le pillage et le viol à main armée par exemple.
Nous sommes déjà en présence d’une armée incompétente de 75 000 hommes, ça ne sert pas de tripler son effectif avec d’autres jeunes aventuriers.
La belle cité de Goma a besoin d'être liberée de toutes les bandes armées pour une fois pour toutes
Il faut prendre son mal en patience et préparer un programme de formation et de développement méticuleux et sérieux. Un redoutable est celle qui peut compter sur une force de réserve en doublure considérable.

La jeunesse de Kisangani, à elle seule, pourrait fournir le tiers d'une eventuelle armée de reservistes.
Donc au lieu d’augmenter les effectifs des forces armées, il est préférable d’instaurer un programme de service militaire obligatoire pour tous les jeunes hommes nés après une année butoir (par exemple 1994).

RDC : LA REFORME DES FORCES ARMÉES S’IMPOSE EN URGENCE.


Un programme de conscription qui durera au minimum 12 mois et où l’on devrait apprendre aux jeunes les rudiments de base du soldat et le sens du devoir de la patrie. Ce programme pourrait ouvrir la voie aux candidats ayant terminé avec succès le service militaire à pourvoir intégré, soit, l’armée régulière (Temps plein) ou la réserve (Temps partiel avec un entrainement minimum de 12 heures par mois).

Femmes policières en RDC
Dans ce programme de service militaire, il faudrait mettre la barre très haute et profiter pour apprendre aux jeunes Congolais les métiers de débrouillardise comme chauffeur de camionnettes pickup et des petites embarcations fluviales, monteurs de bâtiments mobiles et soudeurs.
Il y’a assez de ressources naturelles, matérielles et humaines pour élaborer un tel programme ambitieux. L’objectif serait  d’arriver en 2018 avec une armée régulière reformée à 100 000 hommes et femmes et une armée de réservistes pouvant atteindre le million hommes prêt à être mobiliser si la nation est en péril.
Les femmes congolaises aussi devraient s'enrôler pour apprendre à défendre.

Ce programme de service militaire pourrait être aussi ouvert à tout citoyen Congolais non obligé, mais désirant apprendre les métiers des armes pour défendre le pays.
Il existe une opinion étrangement fausse au sein de la diaspora congolaise de Bruxelles, Paris, Montréal  et ailleurs, qui veut que les problèmes du Congo sont à remettre sur le dos de Joseph Kabila tout seul.
Une diaspora congolaise très altruiste et désolidarisée du pays natal.
C’est irresponsable et lâche de penser de cette façon. Kabila est un homme comme bous et moi qui n’aimerait pas voir son pays envahi et pillé par les voisins.
Pourtant les FARDC affichent un effectif impressionant de 70 mille hommes.

Un moment donné il faut fermer sa grosse boîte, porter le pantalon des garçons et venir s’impliquer pour son pays natal.
Acheter une maison à Ottawa, grâce à ses revenus de fonctionnaire fédéral, et prétendre que le Congo n’est plus mon pays est à mon avis souffrir d’un complexe d’infériorité. Être arrogant, c'est révéler sottement son infériorité foncière en s'imaginant paraître supérieur.

Agresser les pauvres artistes à l'étranger n'est pas digne d'un combattant. Le vrai combattant est celui qui s'inspire par les valeurs patriotiques et va auprès du commandement pour défendre son pays de l'agression exterieure.

lundi 17 décembre 2012

Reprise du trafic fluvial Brazzaville-Bétou : un Ouf de soulagement!


La Coordination du chantier naval et des transports fluviaux (CNTF) vient de mettre à flot le bateau ’’Ville de Brazzaville’’, qui assurera le transport des passagers et des biens sur les fleuves Congo et Oubangui entre Brazzaville et Bétou via Mossaka et Impfondo.
La cérémonie de mise à flot de ce bateau s’est déroulée récemment à Brazzaville en présence du  ministre des transports, de l'aviation civile et de la marine marchande, Rodolphe Adada ; du ministre délégué chargé des voies navigables et de l'économie fluviale, Gilbert Mokoki ; et du ministre délégué en charge de la de la marine marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou.
Le port de Mossaka va retrouver son dynamisme d'antan.
Ville de Brazzaville dispose d'une chambre froide et de 160 couchettes. Dans la classe intermédiaire, il y a des lits par lots de quatre, tandis que dans la classe touriste, des cabines à quatre lits. En première classe, il y a deux lits ; en hors classe le passager est seul avec tout le nécessaire. Pour ce voyage inaugural, qui intervient quatorze ans après l’arrêt du trafic, le bateau desservira les ports aménagés, notamment Mossaka, Loukolela, Liranga, Ndzoundou, Mombèndzèlè, Impfondo, Dongou, boyelé, Landza et Bétou.
Il faut quand même rappeler que si les mesures ne sont pas arrêtées afin de ramener à l’ordre les membres de l’équipage de ces bateaux, nous allons revenir à la case départ dans deux ou trois ans. Le bateau est bien là, mais les Congolais, habitués à la gratuité et l’assistanat, ne voudront pas payer le ticket du voyage. Ce manque à gagner causera la perte de ce bateau pour manque d’argent pour l’entretien et les frais de carburant.
Un camp de réfugiés de la RDC à Bétou
C’est une question de responsabilité. Celui qui n’a pas son billet en main, ne voyage pas c’est tout. Lorsqu’on n’a pas d’argent on ne voyage pas. Il incombe au ministre Gilbert Mokoki, qui est un haut officier compétent de l’armée congolaise, de prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les gestionnaires en cas d’absence de recettes financières après les voyages.
Les Congolais doivent comprendre que la culture de l'assistanat n'est pas une solution contre la pauvreté.

La route Makoua-Etoumbi : vaincre la fatalité.


Lancés en 2010, les travaux de la route Makoua-Etoumbi (98kms) dans la Cuvette-Ouest suivent leurs cours, malgré les intempéries. Les travaux de cette route, exécutés par l’entreprise brésilienne Andrade Gutierrez, présente un niveau de bitumage à hauteur de 58 km sur un total de 98 km.
Réparation du ravin à l'entrée de la ville d’Etoumbi
Il faut souligner que là nous nous trouvons dans l’une des zones les pluvieuses de la planète, au cœur de l’Afrique équatoriale. Les défis du travail sont alors immenses pour les techniciens et ouvriers, si l’on tient compte de la canicule tropicale aussi.

Pluie ou pas, canicule ou froid siberien, en tout cas, les Congolais doivent forcer la main pour sortir de la fatalité. Avec ce projet, l’on constate clairement que la vie de ces populations bouge d’un grand pas.
La stelle marquant la traversée la ligne imaginaire de l'équateur sur la ville de Makoua
Avant la construction de cette route, ça prenait deux jours en automobile pour faire ce trajet Etoumbi-Makoua. Aujourd’hui, on le parcourt en seulement deux heures avec 59% des travaux réalisés.
Nous  estimons qu’à la fin des travaux, faire Makoua-Etoumbi en voiture ne se sera qu’une question de quelques 40 minutes.
Ce chantier comprend aussi la pose de la signalisation horizontale et verticale
La morale de l’histoire est qu’avec un peu de volonté, le président de la république peu  permettre aux populations de l’intérieur de sortir écouler leurs produits loin du village pour y retourner le même jour.

Les jeunes ramasseurs du gravier dans la rivière Mambili à Makoua
Il faut refuser la fatalité Congolais! Rien n’est impossible sur cette terre, sinon des hommes incapables.


mardi 11 décembre 2012

Un Twitt menaçant contre Serge Ibaka


La NBA vient d’infliger une amende de 25 000 $ à Stephen Jackson, des Spurs de San Antonio, pour avoir menacé Serge Ibaka à travers son compte Twitter.
Prenant partie pour son ami  et ex-coéquipier Metta World Peace(Lakers)- qui a eu une altercation avec Ibaka le vendredi soir dernier- Jackson a écrit ceci : « Que quelqu’un lui apprenne à ce Serg Ibaka comment se tenir. Ici les choses ne se passent pas comme ça tel qu’il les voit. Je vous assure que la prochaine fois que je le trouverai sur mon chemin, je vais le frapper en pleine gueule ».
Après l’avoir publié, il s’est vite ravisé en supprimant ce message de son compte. Mais trop tard, la presse et la commission de discipline de la NBA en avait déjà pris connaissance.
Serge "Aka" Ibaka
Stephen Jackson a finalement présenté ses excuses auprès de Serge, « Je m’excuse auprès de Serge Ibaka, de la NBA et de tous mes fans pour les commentaires que j’ai fait. Ce n’était pas professionnel mais puéril. Ce n’était pas approprié, je m’excuse. Seul un homme peut avouer qu’il avait tort. » A-t-il déclaré.


Par ailleurs, Serge Ibaka vient d'être désigné, par des analystes d'ESPN, comme le meilleur   d'une liste de dix spécialistes dans différents aspects de jeu des trois dernières saisons. Dans son cas à lui c'est l'aspect défensif avec les tirs contrés qui ont plus d'impacts pour le succès de son équipe OKC.

lundi 10 décembre 2012

Football/Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


La grande victoire de l’AC Léopard de Dolisie en Coupe de Confédération vient nous interpeller sur des sujets que l’on ne prenait jamais la peine de débattre. Lors de la finale des Fauves du Niari contre le Djoliba, neuf joueurs de l’équipe-type étaient des internationaux congolais. Du cote du Djoliba il y’avaient deux guinéens et au moins un sénégalais- si l’on s ‘en tient aux propos des commentateurs des matchs. Ce constat  nous amène à penser qu’il y’a de la qualité suffisante  dans le football local congolais, pour créer un produit commercial crédible.
Après les expériences de l’Égypte, la Tunisie, Le Maroc, l’Algérie, le Nigeria, l’Afrique du sud, le Ghana, l’Angola et plus récemment le Cameroun et le Gabon, la professionnalisation du football en Afrique n’est plus un rêve, sinon un processus irréversible. Certains pays pratiquaient déjà le professionnalisme partiel depuis une dizaine d’année, par l’intermédiaire des puissants clubs comme l’Africa Sports et l’ASSEC (Cote d’Ivoire), les Maliens du Djoliba et le Stade, les Congolais du TP Mazembe, V-Club et le Motema Pembe.

Dans le cas du Congo, l’amateurisme et le manque de vision des dirigeants constituent un blocage important pour arriver à ce stade organisationnel.  Pourtant les atouts ne manquent pas: le talent est la et l’argent du pétrole aussi est disponible dans les banques. Avec une petite organisation et une subvention de l’État, le Congo pourrait faire autant que le Gabon en matière de création d’une ligue professionnelle de football.
Siège de la fédération du football congolais(RDC)
Remy Ayayos(AC Léopard) a prouvé qu’avec un peu de moyens et une volonté de fer, on peut restituer au football congolais sa splendeur d’antan. Cependant, la FECOFOOT et les dirigeants des autres clubs devraient suivre les pas  du Colonel Ayayos, sinon l’exploit de l’AC Léopard de Dolisie ne sera qu’un feu de paille comme l’avait été la CAN junior de 2007.

Comment y parvenir ?

Il faudrait attaquer le problème en 3 D : la restructuration du championnat, la réorganisation de la ligue et le financement.

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?

Chris Moubion, AC Léopard de Dolisie.

La restructuration du championnat

La ligue devrait rehausser le niveau du football pour faire revenir les foules dans les stades. Cela passe par la réduction du nombre des équipes, en tenant compte du vivrier footballistique dont dispose le pays.
Siège de la fédération gabonaise de football
Pour avoir un bon championnat, il faut premièrement créer un derby. Hors présentement, il n’y a pas de derby au Congo. Celui qui existait entre les Diables-Noirs et l’Étoile du Congo est enterré à cause de la déchéance de l’Étoile qui n’est plus que devenue l’ombre d’elle-même. AC léopard n’a pas de rival à l’heure actuelle, et cela ne convient pas non plus au dirigeants des Fauves du Niari, car ils savent qu’ils ont besoin d’une ligue domestique forte afin d’être prête à briller en Afrique.

Il faut donc que son dauphin, qui est Diables-Noirs, fasse un recrutement de joueurs quantitatifs et qualitatifs pour créer le derby du championnat congolais. Cependant, si ces deux clubs s’arrachent le 90% des meilleurs joueurs du pays, on s’entend pour dire qu’il ne reste plus grand-chose ailleurs sauf si plusieurs clubs fusionnent ensemble afin de garder un minimum de compétitivité.
Si le Cameroun et la RDC - deux grands pays africain en terme démographique, organisent des championnats d’élite de 14 clubs, le Congo-Brazzaville devrait s’en tenir à un championnat de 10 à 12 équipes. Un championnat de 12 équipes, avec un maximum de 20 joueurs professionnels (dont 5 étrangers max.) + 3 stagiaires amateurs, ça serait assez équilibré.
Daniel Cousin est l'une des stars de la ligue professionnelle du Gabon
Un moyen d’obtenir ce nombre d’équipe serait d’imposer des exigences assez élevées telles que : avoir un siège avec un minimum d’équipements, un stade répondant aux normes, un centre de formation etc.

La réorganisation de la ligue

L’on ne peut pas parler de la réduction du nombre de clubs sans exiger de la FECOFOOT une réorganisation de ses structures et services. Organiser une ligue professionnelle demande de créer un environnement médiatique et commercial dynamique. Il va falloir que la fédération modernise ses infrastructures, en commençant par construire un nouveau siège propre et quitter les locaux insalubres qu’ils occupent actuellement.
Le siège insalubre de la FECOFOOT
Procéder à un réajustement des instances et des clubs qui devaient remplir un cahier des charges assez exigeant tant au niveau des finances qu’au niveau des contrats pour les joueurs.

Il faudra concevoir un système informatique intégré à un site web d’information qui met à jour les statistiques des rencontres et les nouvelles de la ligue. Assurer une collecte de données efficace, afin de maintenir un degré de professionnalisme élevé pour les commissions d’arbitrage et de discipline.

 

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


Le financement

Le financement devrait venir en grande partie de l’aide du gouvernement. Il faudra que l’État Congolais subventionne, à hauteur de 90%, le démarrage d’une telle ligue professionnelle pour au moins les cinq premières années. Passé ce délai, l’État pourrait réduire progressivement son aide pour accompagner la ligue vers son autonomie financière.
Au Gabon, Ali Bongo a autorisé une subvention de 10 milliards de francs cfa pour la création de la ligue professionnelle. Avec ce montant, chaque club est tenu de verser un salaire mensuel de 400 milles francs minimum à chaque joueur.
Le coach assistant Mohamed Nabi dit "Nash", est l'une des recrues du président Rémi Ayayos de l'AC Léopard
Pour le Congo, nous ne recommanderions pas peut-être une approche si irréaliste, mais l’on pourrait établir un plafond salarial variant entre 180 milles francs et un maximum de  800 milles francs. Un joueur pourrait toucher un salaire d’un million par mois si toutefois son employeur est prêt à payer une pénalité de 10% pour tout montant dépassant la limite du plafond. C’est le modèle du sport  professionnel américain et qui marche très bien dans toutes les ligues.

Faisons des estimations avec une moyenne de 400 mille frs comme salaire :
400 X 20= 8000 =>  8000 X 10 = 80 000 =>Total de 80 000 000 frs CFA pour les salaires mensuels de 10 clubs professionnels.
80 000 000 X 12 = 960 MILLIONS FCFA par année. Avec ce montant, nous sommes encore en dessous du 1/10e du montant alloué par Ali Bongo aux salaires (moyenne) des joueurs professionnels.

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


Au Congo, chaque palais présidentiel que le président construit à chaque année dans les départements coûte autour de 3, 5 milliards de frs. Donc c’est l’équivalent de 3 nouveaux palais (aproxim.) qui seront construit dans les années à venir. Considérant que Sassou ne passe qu’une journée en moyenne lors de ces visites à l’hinterland (sauf chez lui à Oyo), ne serait-il pas sage de mieux investir cet argent pour lutter contre le chômage et la pauvreté chez les jeunes? À quoi sert un palais présidentiel de 4 milliards de FCFA à Kinkala si Sassou ne se rend jamais là-bas?
Ali Bongo soutien activement la jeunesse du Gabon en dévéloppant la culture du loisir
Quand on pense au cas des jeunes filles du handball qui sont devenues des téméraires, capables de déserter en plein tournois internationaux, le cas des deux footballeurs cadets désertés à Auxerre avant à deux semaines du mondial entre autres…Sommes-nous mieux aujourd’hui avec des palais présidentiels luxueux faisant office d’éléphants blancs- faisant office d’éléphants blancs- mais avec des jeunes défavorisés laissés dans la rue?

Offrir un salaire de 400 milles francs CFA par mois à un footballeur, c’est aussi une manière de l’aider à s’organiser dans sa vie post-football.  Le joueur va économiser une partie de son salaire et qui sait, peut-être qu’il pourrait lancer des petits projets professionnels après le foot ou même assurer l’éducation de ces enfants. Ce n’est pas de l’argent perdu comme certains bureaucrates congolais l’estimeraient, c’est de l’argent qui sert toujours à quelque chose, soit-elle pour détourner les jeunes de l’alcool et du banditisme de rue.
Espérons que ceux qui sont au niveau de la décision et qui nous lisent, puissent y méditer afin  de retravailler le projet et le soumettre au président Sassou. C’est lui seul qui pourrait prendre une telle décision d’ailleurs salutaire pour la jeunesse. Il y’a même de la place pour subventionner le handball féminin (afin de respecter l’aide paritaire des sexes).
Président Sassou, le pays est riche mais ton peuple est pris dans la pauvreté une fatalité sans précèdent. Il faut bouger, car c’est le manque d’amour qui est la plus grande pauvreté.

lundi 3 décembre 2012

32 morts au Congo-Brazzaville : la négligence humaine encore pointée du doigt.


L'accident de l'avion-cargo qui s'est écrasé vendredi soir  dernier sur l'aéroport de Brazzaville, qui totalise aujourd’hui 32 morts et une trentaine de blessés,  est encore l’une des causes de l’irresponsabilité du gouvernement congolais.
Les sept membres de l’équipage et tous les passagers,  dont cinq de nationalité arménienne, sont tous décédés. Les autres victimes sont des habitants du quartier de la capitale congolaise où l'avion s'est écrasé. L'accident a fait également une trentaine de blessés qui sont hospitalisés dans les différents hôpitaux de la ville.
Le ravin où le cargo a échoué.
L'enquête ouverte après l'accident se déroule "normalement", a affirmé samedi le président Denis Sassou Nguesso, qui s'est rendu sur place. "Le gouvernement doit assumer toutes ses responsabilités" a-t-il poursuivi, évoquant aussi "les responsabilités de la compagnie".
Deux des quatre enregistreurs de vol de l'appareil, un Iliouchine T76, ont été retrouvés. Les deux autres ont été repérés, a dit à l'AFP un responsable du bureau central des accidents (BCA). "Nous allons les mettre sous scellés parce que nous n'avons pas de bureau spécialisé pour en faire la lecture", a-t-il ajouté, précisant que les enregistreurs seraient envoyés en Russie. 
Les responsabilités de la compagnie (s’il y’en a) ne devraient se limiter qu’à l’entêtement de l’équipage d’avoir voulu forcer l’atterrissage malgré les mauvaises conditions climatiques. La plus grosse responsabilité, cependant, devrait revenir au gouvernement qui n’a jamais songé à construire un nouvel aéroport loin des zones résidentielles.

Depuis 2007 le gouvernement a entamé des grands travaux de modernisation de l’aéroport international de Maya-Maya, avec près de 180 milliards de francs CFA pour augmenter son trafic à 1, 6 millions de passagers par an. Une nouvelle piste et une nouvelle aérogare ont été construites sur le même domaine. Alors que avec ce montant on aurait pu de construire un nouvel aéroport, de taille moins impressionnante,  à au moins 30 km de Brazzaville. Cet aéroport aurait été relié à la ville par une double voie rapide plus et des échangeurs.


Dimanche dernier, plusieurs dizaines de badauds continuaient à s'amasser sur le lieu de l'accident, alors que les agents de la Croix rouge congolaise fouillaient les débris. L’avion n’est pas parvenu à freiner lors de l’atterrissage. Il a continué sa course en balayant une dizaine de maisons du quartier situé juste aux alentours du domaine aéroportuaire. Des voitures, des marchandises et des boites de cartouches de chasse que transportait cet avion jonchent encore le sol.

 Il avait décollé de Pointe-Noire, la seconde ville du pays sur la côte atlantique, en fin d'après-midi vendredi et a été surpris par un orage à l'atterrissage. Il a heurté plusieurs maisons d'habitation et s'est écrasé dans un ravin avant de s'enflammer.
L'accident s'est produit à environ 400 mètres de la piste, séparée du lieu du drame par une avenue en plein travaux d'aménagement et également très fréquentée.
L’on se demande jusqu’à quand les autorités et cadres congolais vont se mettre à travailler dans un cadre réfléchi?
Il ne se passe plus  trois mois dans ce pays sans qu’il ne se produise une tragédie humaine due à la négligence et l’absence d’une législation forte du pouvoir.

samedi 1 décembre 2012

CAN 2013-U17 : les Diables-Rouges cadets seront encore de la partie


Les Diables rouges cadets ont obtenu leur ticket pour la CAN 2013 en s’imposant ce samedi après-midi à Brazzaville 2-0 devant les Young Serengeti Boys de la Tanzanie en match retour du dernier tour éliminatoire.  Au match aller la Tanzanie l’avait emporté 1-0 à Dar Es Salem deux semaines plus tôt.

Les poulains dEddie Hudansky(suspendu) ont répondu présent sous la pression de se faire éliminer et causer ainsi le doublé fatal qui aurait sûrement mis fin au contrat de leur entraineur, qui était sur une chaise éjectable après la troisième élimination de suite avec les juniors. Les cadets ont donc sauvé la chaise d’Eddie Hudansky avec cette brillante qualification.

Les Diables rouges trouvent la faille à la 29e minute sur un penalty transformé par le capitaine Hardy Binguila qui inscrit son second but des éliminatoires. Le longiligne milieu de terrain congolais avait déjà marqué à Harare contre le Zimbabwe au tour précèdent.
Bakassi a marqué le second but sur une frappe détournée contre son camp par un défenseur tanzanien.
La prochaine CAN des moins de 17 ans aura lieu en janvier 2013 au Maroc. Le Congo tentera de faire mieux que la 3e place obtenue en 2011 au Rwanda.