mercredi 21 décembre 2011

Angola : l’offre d’aide au Portugal est une farce


La roue tourne. Entre le Portugal et son ancienne colonie l'Angola, c'est le monde à l'envers. Pedro Passos Coelho, Premier ministre portugais dans ses petits souliers face à Jose Eduardo Dos Santos, président angolais, la scène avait quelque chose de pathétique jeudi dernier au palais présidentiel angolais. Le Portugais était venu demander l’aide de l’Angolais.

L’ancien colonisateur tendait la sébile à l’ancien colonisé. « Le capital angolais est le bienvenu » a expliqué Pedro Passos Coelho à la presse. « L’Angola est prêt à aider le Portugal face à la crise financière » a rétorqué Eduardo Dos Santos, magnanime. Tout était dit en quelques mots.
Le Portugal est en crise. La rigueur s'abat sur ses habitants et le gouvernement se demande où il va trouver les moyens financiers pour relancer la machine économique.
Nouveau stade de Luanda, construit pour la CAN 2010
Eh bien, c'est tout trouvé. Son ancienne colonie, l'Angola, est prête à venir en aide à l'ancienne métropole. Quand on compare les chiffres, on comprend vite l'intérêt des deux pays à collaborer. Le taux de croissance de l'Angola est de 12% alors que le Portugal connait la récession, autrement dit, une croissance négative.

Comment expliquer ce retournement de situation entre un pays européen dit riche et un pays africain potentiellement riche, mais dont la grande majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté?

Nous pensons qu’il y’a quatre raisons qui justifient cela :

Les relations historiques

C’est la raison officielle que le président Angolais Dos Santos a trouvé pour apaiser les inquiétudes de son peuple appauvri. «Les bonnes relations qui existent entre l'Angola et le Portugal, sont basées non seulement sur des intérêts de circonstances mais aussi sur des liens historiques». Fait valoir José Eduardo Dos Santos. En effet, l’Angola est une ancienne colonie portugaise.
L’amour de l’esclave pour son bourreau
Bien souvent l’opprimé a tendance à prendre cause pour son bourreau. On l’a souvent vu en Afrique du sud, pendant l’Apartheid, où des femmes noires qui ont eu des relations conjugales avec l’oppresseur blanc s’en vantaient et prenaient cause pour ces derniers. C’est aussi une façon de se donner de l’importance face à ses consanguins.
Je te hais, je t’aime
Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, l’amour et la haine sont deux paramètres étroitement liés. À force d’haïr son adversaire, on finit par l’aimer progressivement. Tout comme lorsque l’on aime quelqu’un excessivement, la jalousie et la haine prend de la place chez certaines personnes, si la personne aimée leur accorde peu d’importance.
Dans le cas de l’Angola et du Portugal c’est bien simple : au temps de la colonisation, l’Angola ne jouissait pas de ce statut privilégié de destination exotique comme les autres colonies du Brésil, du Cap-Vert, Sao-Tomé ou Macao. L’Angola, avec son climat chaud et humide, était plutôt vue comme une côte riche où il fallait piller au maximum en y installant plusieurs comptoirs de commerce (or, étoffe, esclaves etc.).
Cette haine envers le colon portugais, qui éventuellement se transforme en amour, les Angolais l’ont toujours avalé à travers la gorge au fil du temps. En donnant de l'argent à son adversaire, on en profite pour l'humilier.

L’Angola en quête de leadership internationale
Comme la majorité des régimes de l’Afrique centrale, le pouvoir angolais est en quête permanente de leadership régional et même mondial. Profitant de ses immenses revenus pétroliers, Luanda mise ses derniers temps sur une diplomatie militaire et économique très active pour  revendiquer sa place de puissance internationale comme la Colombie, le Venezuela ou l'Iran. On retiendra ses interventions militaires remarquées au Congo-Brazzaville et en RDC. En Côte d’ivoire, reste à le prouver, des mercenaires angolais s’y sont invités pour soutenir l’ancien président Laurent Gbagbo.

Alors offrir de l'aide financière à une nation européenne et ancienne puissance coloniale, est le comble de la reconnaissance que le pouvoir et le peuple angolais ne peuvent pas refuser.
La beauté angolaise depasse les frontières de l'Afrique.
C’est une très bonne chose de voir l’Angola retourner la politesse au Portugal, qui a toujours été son premier partenaire commercial, mais nous estimons que les priorités du gouvernement angolais devraient être de rechercher, en premier, le salut et la prospérité des Angolais avant de seduire les blancs.
Luanda est l'une des 25 villes les plus insalubres du monde, selon le magazine Forbes.
Il y a un énorme fossé entre les riches et les pauvres en Angola, et beaucoup de gens ne sont pas vraiment informés de la richesse de leur pays. Les gens qui vivent dans les zones rurales ou les zones centrales, ne voient pas les plateformes pétrolières en mer, ils ne savent pas simplement la masse d'argent qui est là, ils ne voient pas toutes les nouvelles constructions et les voitures tape-à-l’œil et les restaurants chers de Luanda.
La jeunesse angolaise adore les sports
La main d’œuvre angolaise est sous-qualifiée et peu productive, à cause d’un faible système d'éducation et du manque d’écoles de qualité dans les domaines techniques et de l'offre des services.
Pour les quelque cinq millions d'Angolais qui vivent dans les bidonvilles autour de Luanda, une baguette magique peut paraître comme leur seul espoir, avant que les géants puits pétroliers ne s'épuisent.

lundi 12 décembre 2011

Le retour à la source du peintre congolais Elsie Mafouta


Le vernissage débuté le 3 décembre se poursuivra jusqu’au 18 décembre dans le hall de l’hôtel Azur international de Pointe-Noire.
Elsie Fortunat Mafouta est arrivé dans le monde de la peinture par passion. Très jeune, il est attiré par l’art pictural. Parti du pays très tôt en 1986, pour Cuba, il y poursuit ses études tout en développant ses aptitudes en dessin. El Cubano, qui l’a côtoyé de très près pendant cette période, déclarera « Elsie avait l’art du pinceau et du crayon dans ses gênes. Il pouvait reproduire n’importe quel objet qu’il voyait en quelques minutes. »
Elsie Fortunat Mafouta
El Cubano ajoute « Je me souviendrai toujours de l’aide qu’il m’apportait dans le cours du dessein technique, un cours qui permet aux apprenants d’étudier, de représenter et de construire tout matériel technique. »

Quelques années plus tard, Elsie Mafouta fait ses premiers pas dans l’exposition au Centre Victoria de La Havane.
Elsie Mafouta est un artiste talentueux qui puise sa réflexion dans l’expressionnisme. Son style, tout en restant très personnel, s’inscrit résolument dans le courant culturel de l’expression Kongo. "Grâce à elles, j’exprime mes émotions et je communique mon intérêt pour le vécu quotidien à travers des représentations thématiques telles que la femme africaine, la faune ou le milieu ambiant ", explique-t-il aux Dépêches de Brazzaville.

Il utilise souvent pour ses tableaux des peintures acryliques et à l’huile aux couleurs vives, ainsi que ses propres cocktails comme du café mélangé à de l’huile de lin. "Les couleurs constituent ma caractéristique identitaire". Son œuvre pleine de naturalisme, est inspirée par l'impressionnisme.


Actuellement résident à Cotonou, au Bénin, Elsie Fortunat Mafouta ne compte plus les expositions auxquelles il a participé. En 2008, il était présent au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou.
En 2009, il a exposé au Centre culturel africain de Cotonou sans oublier l’exposition organisée à Mindello au Cap-Vert, le premier Congolais à présenter ses toiles dans cet archipel de la côte occidentale africaine.


Il a également récemment exposé au Brésil. Formateur en arts plastiques, il anime des ateliers en Afrique de l’Ouest dans lesquels il partage son savoir.
À terme, il veut par son art et sa peinture faire connaître le Congo aux quatre coins du monde, et rêve de créer un centre d’art de renommée internationale.
À la faveur de son séjour au Congo, Elsie Fortunat Mafouta veut nouer des relations avec les artistes peintres établis au pays, mais aussi avec les opérateurs culturels et les pouvoirs publics pour une revalorisation de l’art congolais.
Le connaissant personnellement, je peux témoigner du parcours du combattant que cet homme a fait pour pouvoir faire de sa passion son gagne-pain. Tout cela est dû au simple fait que l’État congolais ne crée pas les conditions idoines pour l’éclosion du talent local. Ceux qui arrivent à percer par leur propre moyen, ne le doivent que grâce à leur talent naturel, la persévérance et aussi le coup de la chance, comme dans le cas du basketteur international, devenu Espagnol, Serge Ibaka. C’est un garçon qui a fait ses débuts de carrière dans un pays où il n’existe pratiquement pas d’infrastructure pour la pratique du basketball, avant de devenir une star de la NBA.
Pour pallier à cette faiblesse organisationnelle dans le développement du talent local, le gouvernement congolais devrait procéder à une profonde réforme du système scolaire. Par exemple, pour les cas de l’art il faudrait donner très tôt aux enfants la possibilité de développer le talent en art plastique, en musique et dans les danses.
Le cours du dessin technique devrait se donner dès le CP1 à l’école primaire jusqu’au secondaire (exemple du Canada) et le lycée comme dans le système cubain. De sorte qu’après 13 ans de cours de dessin technique obligatoire, les élèves acquièrent les notions techniques pour avoir des repères visuels assez évolués.
L’utilité du dessin technique est dans l’expression indispensable et universelle de tous les techniciens. C’est lui qui permet de transmettre à tous les services de production la pensée technique et les impératifs de fabrication qui lui sont liés.
Aujourd’hui au Congo, on se rend compte que les artisans font un travail de qualité médiocre. Les maisons sont mal construites, les clôtures et les trottoirs sont mal alignés, bref c’est le bordel. Tout cela arrive à cause des lacunes techniques de base dans les mesures effectuées par les ouvriers, sauf quand ils sont assistés par les Chinois.

Le cours de musique aussi devrait être obligatoire dans le cycle primaire congolais comme à Cuba ou au Canada. À chaque année on apprend aux enfants à jouer un instrument de musique, en plus des notes musicales. Les débutants et CP2, par exemple, apprennent la flute, le CE1 le tam-tam, CM1 la guitare et ainsi de suite. Au secondaire on reprend le cycle d’apprentissage des instruments afin d’assurer une révision générale. Après le secondaire, ceux qui veulent en faire une passion auront des précieux outils dans leurs mains gagner la vie avec.


Le but n’est pas d’en faire tous des artistes obligatoirement. Mais on veut quand même développer l’esprit créatif et imaginatif des élèves, dans l’espoir que les plus brillants et les plus passionnés formeront l’élite artistique du pays. Pour les autres, ces cours de base leur auront appris quelque chose d’inoubliable.

Au Canada, on favorice l'accès à la musique aux élèves du primaire.
Favoriser l’accès à la musique et l’art plastique dans les écoles publiques est quelque chose que l’État Congolais peut bien faire s’il en a la volonté. Le ministère de l’enseignement pourrait s’associer avec celui de la culture pour financer un tel programme scolaire. Son intervention sera également orientée vers le public étudiant souhaitant poursuivre des études instrumentales au niveau du cycle professionnel des écoles d’art.

La culture c’est ce qui fait l’humain.


dimanche 27 novembre 2011

RD Congo - Élections : Ban Ki-Moon appelle toutes les parties à la retenue


L’un des plus grands pays d’Afrique est en pleine ébullition, après la fin de la campagne électorale hier nuit. À partir de maintenant, l’ex-Zaire rentre dans une période très critique de son histoire, à cause des enjeux de ces élections à venir.
Face à ce regain de tension, Ban Ki-moon a appelé dimanche à la "retenue" et au respect du "verdict des urnes" en République Démocratique du Congo. Il a tenu "à souligner la "responsabilité" du gouvernement congolais pour "assurer un environnement sécurisé pour les élections".

Le secrétaire général de l’ONU a aussi vivement critiqué la "neutralisation" de Tshisekedi, qui a escorté par des policiers et ramené de force chez lui alors qu’il est un candidat présidentiel au même titre que le président Joseph Kabila.
 L'UE, pour sa part, a déclaré qu’il s'agit de "graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir".
De son côté, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a affirmé dimanche que les élections auront bien lieu lundi.
Mais oui, on le sait tous qu’elles auront bien lieu le lundi ces élections qui seront remportées par le président sortant. Peu importe les victimes de la violence, les conditions désastreuses de ces élections, elles doivent avoir lieu coûte que coûte.
Là il ne nous reste plus qu'à prier et fermer les gouttes(croiser les doigts), afin que ce scrutin se fasse dans l'appaisement des esprits sur le rive droite du fleuve Congo.

Rumeurs sur l’imminente dévaluation du Franc CFA


Les pays membres de la zone CFA n’ont pas fini de souffrir. Cette fois, c’est le noir qu’ils devraient commencer à broyer si la rumeur se confirmait. Si rien ne vient entre temps changer la donne, dès le 1er janvier 2012, c’est-à-dire dans 35 jours, le FCFA sera dévalué à nouveau. La parité fixe qui jusque-là était de 1 euro=655,59 FCFA, passera à 1 euro=1000FCFA. Selon un diplomate européen, c’est pour apporter cette information aux chefs d’État de l’UEMOA qu’Alassane Dramane Ouattara a fait le tour de l’Afrique de l’ouest CFA la semaine dernière. Il a été mandaté, selon le diplomate, par le président français Nicolas Sarkozy.

«En Afrique centrale, c’est à Denis Sassou Nguesso que la mission a été confiée pour informer ses homologues de la CEMAC mais aussi celui des Comores», ajoute notre source. Le diplomate assure que Sarkozy, compte tenu des problèmes que le Président sénégalais rencontre actuellement et surtout à cause de sa grande susceptibilité, a tenu à parler personnellement à Abdoulaye Wade lequel devrait informer son petit voisin Bissau-guinéen.
Brazzaville(Congo)
Comme on peut s’en douter, cette mesure de dévaluation du FCFA est venue de la grave crise que traverse en ce moment l’Europe de l’euro et que seule, l’Allemagne supporte à travers ses caisses. C’est donc la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui, selon nos sources, a demandé à son homologue français, Nicolas Sarkozy, de mettre de l’ordre dans les ex-colonies françaises avant qu’il ne soit tard. Mais si l’on regarde bien le schéma, il ne s’agit pas, à travers cette mise en garde de Mme Merkel, de sauver les économies des pays de la zone FCFA. Il s’agit bien d’aider la France à éviter de sombrer, ce qui pourrait plomber la zone euro, l’Allemagne ne pouvant plus à elle seule financer les déficits de cette zone.



 Mais qu’est-ce que la dévaluation du FCFA peut bien apporter à la France au plan financier et budgétaire ? Beaucoup, beaucoup trop même. Au travers de la guerre militaire qu’elle a menée ouvertement en Côte d’Ivoire pour renverser Laurent Gbagbo, la France a réussi à mettre sous l’éteignoir, tous les nationalistes et autres souverainistes dont le fondement de la politique est de redonner à l’Afrique, toute sa dignité.  Cette dignité devrait lui permettre de diversifier ses relations commerciales et politiques avec le reste du monde et non plus seulement avec l’ancienne puissance coloniale. Le cas de la Côte d’Ivoire est édifiant à cet égard. Aujourd’hui, tout semble dire que les accords de 1961, lendemain des indépendances, ont été réveillés. Les sociétés françaises ont récupéré tous les marchés. Bouygues est présent partout et il ne serait pas surprenant que, pour acheter désormais sur le marché mondial, l’État de Côte d’Ivoire passe forcément par l’État français. En d’autres termes, c’est en France que les Ivoiriens iront désormais tout acheter. Et comme tout cela se fait en devise (euro), ils dépenseront beaucoup de CFA pour obtenir peu de produits. Ce qui arrangerait vraiment la France si l’on tient compte de l’ensemble des pays de la zone CFA qui vont acheter sur le marché français ou qui vont être obligés de faire transiter leurs marchandises par les ports et aéroports français. Si l’on ajoute à cela l’exploitation honteuse de nos ressources (africaines) à laquelle se livre en toute impunité la France, on peut dire que le pari est gagné pour Paris de trouver les milliards d’euro qu’elle cherche partout pour combler son déficit. De l’avis d’un expert, les pays africains vont contribuer, avec cette mesure, pour 40% de leurs avoirs, au colmatage du déficit français.

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire est l’une des places fortes de la zone CFA.
Comme en janvier 1994, lors de la première dévaluation, les pays africains qui font la manche recevront encore beaucoup d’argent des pays européens. Puisqu’il leur suffit de dégager 1 million d’euro pour que cela se transforme en 1milliard de FCFA. Parions ! Les hagiographes des différents palais présidentiels chanteront à l’unisson la fameuse chanson qui ne leur réussit pourtant pas : «Pluie de milliards !!!». Oubliant que cet argent est à rembourser non seulement avec des intérêts mais en devise. Conséquence, la dette des pays africains toujours sous la coupole de Paris va accroître de façon vertigineuse. Sacrifiant ainsi les futures générations africaines qui, une fois aux affaires, passeront le clair de leur temps à rembourser des dettes.

Le Cameroun, avec ses vastes plantations de bananes, se prépare pour affronter la dévaluation.
 
Au Congo, par exemple, cette dévaluation amènera une galère sans précèdent. Depuis que Sassou est retourné au pouvoir par la force, les prix des produits alimentaires de première nécessité ne cessent d’augmenter à un rythme infernal. Les prix des produits comme le carburant, le ciment, la viande du bœuf, le manioc, la farine, l’huile et autres se vendent à des prix exorbitants au Congo, comparés aux pays voisins comme le Cameroun et la RCA.

A partir du 1er janvier prochain, ça va être plus grave. La dévaluation ne peut nous servir que si nous exportons beaucoup comme la Côte d’Ivoire des années 80-90. Aujourd’hui, tous les pays de l’espace francophone importent presque tout : produits manufacturés, riz, bois, poisson etc. A partir du mois de janvier 2012, ça sera maintenant 1000 FCFA pour un euro. Au moment de servir le marché intérieur, les commerçants revendeurs devront tenir compte de cette nouvelle parité fixe. Les prix vont donc gonfler et ça va chauffer dans les marmites ! Le prix du carburant va suivre la flèche dans le sens verticale. Et on n’y pourra rien.

Malheur aux pauvres populations Congolaises, dont les dirigeants n’ont qu’une idée dans la dette : faire beaucoup d’enfants avec le plus de femmes possibles qui iront accoucher dans les hôpitaux de France.
L’argent facile qui coulera des puits pétroliers de Pointe-Noire ne servira qu’alimenter ces mécènes de toute espèce.


jeudi 17 novembre 2011

Hommage à « l’Homme intègre de l’Afrique »


Le 15 octobre 1987 Thomas Sankara, charismatique président du Burkina-Faso (anciennement Haute-Volta), est assassiné. Infatigable pourfendeur de l’impérialisme, orateur hors pair, il est pendant ses années de présidence un exemple du renouveau africain. Il reste, 24 ans après sa mort, un modèle pour tous ceux qui aspirent à une Afrique indépendante et son combat est toujours aussi actuel.
Nous avons décidé de lui rendre un hommage avec ce petit article.
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vendredi 11 novembre 2011

CAN 2013/LE CONGO ATOMISE LE SAO TOMÉ & PRINCIPE

Le Congo vient d’atomiser le Sao Tomé & Principe sur le score sans appel de 5-0. Le match vient de se terminer il y’a quelques minutes à l’île de Sao Tomé. C’était à l’occasion de la phase aller des préliminaires pour les qualifications de la CAN 2013.

lundi 7 novembre 2011

Challenge Trophy- Kazakhstan 2011: Le Congo bat Cuba (32-27)


Les Diables-Rouges espoirs dames du handball ont remporté la médaille de bronze du Challenge-Trophy International en battant ses homologues de Cuba par 32-27.
C’était la seconde fois que le Congo battait Cuba dans ce tournoi, mais cette fois-ci  avec plus d’assurance par rapport au premier qui s’était terminé sur un score très serré.

Dès l’entame du match, les Congolaises ont pris une avance de 7 buts puis elles n’ont jamais été rattrapées. Yoma Eyoma a mené le Congo avec 7 buts, tandis que Gamboa Robles a terminé avec 6 buts pour diriger l’offensive des Antillaises.
Ce trophée a été organisé pour les pays dont la discipline est en baisse. Le Congo a représenté la zone Afrique, Cuba la zone Amérique, la Finlande (championne du tournoi) a représenté l’Europe, plus le pays organisateur le Kazakhstan.

QUATORZE PROS DES DIABLES ROUGES SE TROUVENT À POINTE-NOIRE


Le forum des Diablesrougescongo.com informe que 14 joueurs professionnels sont arrivés à Pointe-Noire ce matin à bord d’un avion d’Air France. C’est un groupe qui formera, avec 7 joueurs locaux, la sélection nationale qui s’envolera pour l’archipel du Sao Tomé et Principes, pour le choc du vendredi 11 novembre.
Se trouvent à Pointe-Noire en ce moment : Barel Mouko, Maël Lepicier, Auxence Mbani, Igor Nganga, Francis Nganga, David Louhoungou, Prince Oniangue, Christopher Missilou, Oscar Ewolo, Chris Malonga, Matt Moussilou, Yven Moyo, Laidslas Douniama et Ferebory Doré.
Le gaucher Yven Moyo va fêter sa première sélection chez les séniors
À signaler que Bruce Abdoulaye, empêché, devrait rejoindre l’équipe demain mardi.
Dans ce groupe, 4 joueurs binationaux effectueront leurs toutes premières sélections officielles avec le Congo. Il s’agit des Franco-Congolais Maël Lepicier Tsonga (Mons, Belgique), Christopher Missilou(AJ Auxerre, France), Yven Moyo(Newcastle, Angleterre) et le natif de Brazzaville de parents guinéens Ferebory Doré. Ce dernier avait un temps semé le doute entre le choix de jouer pour le Congo ou le Sily national de la Guinée.
Missilou est l'un des renforts de classe des Diables-Rouges
On parle des renforts de choix car Missilou, par exemple, était considéré comme l’un des grands espoir français en 2007 à seulement 17 ans. Milieu très complet, il est rayonnant sur un terrain par ses qualités de dribbleur, sa vision du jeu et sa bonne couverture de balle.

Lepicier congratulé par ses coéquipiers
Lepicier est un défenseur robuste avec ses 184 cm pour 83 kg de muscles purs. Il est le capitaine et le milieu défensif d’un club de première division belge(Mons).

vendredi 4 novembre 2011

Une autre route d’achevée !


Au Congo, jusqu’à nos jours, la route reste encore un mode de transport de luxe par rapport aux voies navigables aussi bien pour les personnes que pour les marchandises.
La part de la route dans le transport des personnes et des biens est encore faible. Les routes congolaises assurent près de 30 % du transport des personnes, un pourcentage qui a peu varié ces dernières quatre années avec la finition des routes bitumées de Mouyondzi-Bouansa.
La route Obouya-Boundji-Okoyo, déjà terminée, vient s’ajouter au tronçon  Pointe-Noire-Dolisie qui est déjà en circulation. On prévoit déjà une nette augmentation du trafic vers le port de Pointe-Noire.
La mesure de ce transport s’obtient en multipliant le nombre de voyageurs par le nombre de kilomètres, ce qui représente des milliards de voyageurs x kilomètres.
En utilisant une mesure similaire pour le transport de marchandises, on constate que celui-ci représenterait en 2015, quelques 5 milliards de tonnes x kilomètres, soit 80 % du total du transport de fret.
Une voirie de Boundji
La route est un élément indispensable à la vie humaine. La liberté, l’échange, la culture et le loisir passent aussi par la voiture. Il convient toujours de se poser la question de savoir si ce qui est fait est juste pour assurer le devenir. Il est important d’avoir une démarche "route et développement durable".

Une grande majorité des Congolais ne connaissent pas bien leur pays, à cause de la faiblesse des infrastructures pour un tourisme local de masse. Avec l’achèvement des routes Okoyo-Lekety-Frontière du Gabon, Dolisie-Brazzaville, Sibiti-Mapati-Zanaga, Owando-Makoua, Makoua-Etoumbi, et peut-être aussi Makoua-Ouesso, ça sera l’occasion rêvée pour faire découvrir le merveilleux paysage congolais.
Le tronçon Pointe-Noire-Dolisie est dejà achevé.
Le ministère du Tourisme devrait saisir l’occasion pour construire des sites de camping modernes et sauvages tout au long de ces routes. L’érection des mini-motels, des petits restaurants, des boutiques de dépannages et des stations d’essence contribueront à stimuler les activités du tourisme local. Un tourisme local fort, attire inévitablement un tourisme de masse international, mais il incombe d’abord aux Congolais d’aimer leur terre avant de songer à attirer les capitaux étrangers.
Pour répondre aux exigences de confort et de sécurité pour de telles activités, la réalisation des routes exige des compétences nombreuses et variées.
Un pont sur la Vouma
Sa conception impose bien des études préalables pour définir : nombre de voies, dimensions et structure de la chaussée, caractéristiques de la couche de surface.
Sa réalisation fait appel à des techniques, des matériaux et des matériels spécifiques.


Fréquentée par des millions de conducteurs, la route demande aussi un entretien permanent et une assistance constante à l’utilisateur. Nous ne devons pas toujours attendre que la route se dégrade pour recommencer à zéro. Chaque ouvrage a une durée de vie estimée par les concepteurs, il faut donc se servir des manuels pour effectuer des travaux d’entretiens ponctuels même lorsque la route tient encore bon. Prévention est mère de sureté.
La deuxième sortie-nord de Brazzaville

Conception, construction et exploitation utilisent constamment les technologies de pointe, en évolution permanente...Il nous faut donc créer des bonnes écoles, avec des ateliers pratiques et des outils adéquats pour l’apprentissage.
La route Bouansa-Mouyondzi
Finalement, il faut éduquer la population. La route assure le développement, mais le savoir assure le développement total.

Vous construisez une nouvelle route pour permettre aux habitants d’Okoyo pour se rendre à Brazzaville en quelques heures. Mais ces derniers ne savent pas conduire, n’ont pas de qualification et sans compter que posséder un véhicule en Afrique est un luxe, qu’est-ce que l’on attend alors de cette route ? La réponse n’est que désolation après désolation.
Je pense qu’une bonne solution serait de construire des écoles de métiers et de sciences appliqués un peu partout dans les régions.
Actuellement, les cadres et les enseignants sont concentrés entre Brazzaville et Pointe-Noire. Ils ne veulent donc pas aller travailler dans ces localités. Il faut donc créer des écoles de métiers régionales, par exemple une à Boundji(pour le secteur ouest du pays), l’autre à Ollombo(pour couvrir la future zone économique), une autre école à Ouesso etc.
De cette manière on forme les cadres locaux dans des métiers importants comme conducteurs de gros véhicules lourds, mécaniciens, ouvriers de construction, charpentiers, techniciens de réseaux électriques ou ordinateurs etc. Les apprenants ne sont pas formés trop loin de leurs lieux de résidence, puis retourneront bosser pour leurs villages ou départements.

lundi 31 octobre 2011

Serge Ibaka signe au Real Madrid


Le pivot Congolais, qui a reçu la bienvenue dans la famille du Real Madrid, espère apporter toute son énergie pour renforcer la défense et la puissance intérieure de l’équipe.

Serge Ibaka a signé un contrat pour 3 mois, le temps que dure la trêve patronale de la NBA, avant de rejoindre son équipe Oklahoma City Thunder. Il devrait également remplacer le pivot Serbe Novica Velickovic, blessé et indisponible pour la même période environ.
Serge Ibaka est avec les Merengues pour deux mois.
À peine arrivé le 27 octobre dernier, il a joué dans le même après-midi quelques 3 minutes contre le Milan pour la deuxième journée de l’Euroligue, alors qu’il ne s’etait même pas entrainé avec ses coéquipiers.
Son salaire avec le Real Madrid avoisinera les 140 000 dollars US par mois.

samedi 22 octobre 2011

Le retour de l’enfant prodige au pays


Franchel Ibara vient de parachever un contrat avec l’AC Léopard de Dolisie. Après un calvaire qui l’a conduit, tour à tour, à Sochaux(France), Étoile du Congo, puis Vita-Club(RDC), l’ancien champion d’Afrique junior(2007) signe ainsi son retour au pays.  Le joueur promet de travailler d'arrache-pied pour retrouver son niveau de 2007 lors de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 20 ans, selon ce que nous rapporte le site des Dépêches de Brazzaville.

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vendredi 21 octobre 2011

Football /Le stage pour les locaux a bel et bien eu lieu


Après le stage qui a regroupé les joueurs expatriés au début du mois, le sélectionneur du Congo, le Français Jean-Guy Walemme, vient d’effectuer un autre regroupement exclusivement réservé aux joueurs locaux.

Ce stage, qui se réalise à Pointe-Noire depuis le Lundi 17 Octobre 2011, regroupe les joueurs ayant pris part au match Swaziland vs Congo du 08 Octobre 2012 lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2012, plus quelques retours inopinés comme ceux d’Ibara Franchel, Lakolo Preston et Boukama-Kaya (rétabli des blessures). Il a pour but de préparer le match du tour préliminaire contre le Sao-Tomé et Principes, comptant pour la CAN 2013.


Fabrice Ondama est absent, car retenu par son club(le Wac du Maroc) pour préparer la finale de la Ligue des Champions.

Hier les Diables-Rouges ont culminé le stage par une victoire sans appel de 6-0 sur une sélection de joueurs du Kouilou.

Ont pris part à ce stage les joueurs suivants :

Gardiens:

1 - Massa Chancel (Diables Noirs)

2 - Mouyabi (AC Leopards)


Défenseurs:

3 - Mobio Maurice (Diables Noirs)
4 - Ngombessa (AC Leopards)

5 - Bissiki (AC Leopards)

6 - Bomassi Jojo(Diables Noirs)

7 - Miangounima jojo (AC Leopards)

8 - Andzouana Kevin (Diables Noirs)


Milieux:

9 - Foutou Madila (Coton Sport, Cameroun)

10 - Boukama Kaya (AC Léopards)

11 - Ngangue Cesaire (AC Léopards)

12 - Tsoumou Likibi (Vita-Club, RDC)

13 - Lakolo (Diables Noirs)

Le stéllien Percy Akoli vient d'effectuer un éssai à Auxerre.

Attaquants:

14 - Bebey Ndeye (AC Leopards)

15 - Moukassa Tsiba (Diables Noirs)

16 - Harris Tchiloumbou (Diables Noirs)

17 - Akoli Percy (Etoile du Congo)

18 - Ibara Franchel (Sans club)

mercredi 19 octobre 2011

RDC : quand le noir veut devenir blanc


Regardons comment nos frères de la RDC déciment la belle peau noire pour ressembler au blanc. C’est dommage de voir un grand pays, censé incarner le réveil noir, se laisser noyer par une telle dégringolade culturelle.
Nous verrons le musicien congolais Férré Gola dans sa plus grande mégalomanie. Cliquez sur le lien ci-dessous :

L’Industrie de la Potasse : nouvelle source de richesse pour le Congo ?


Le potassium est un élément nutritif pour la croissance des plantes, de ce fait il est un composant important pour l’agriculture mondiale. Le Congo a tout intérêt d’investir dans la mise en production industrielle de ses mines de Potasse encore sous-exploitées. La production de potassium est indéniable aujourd’hui et il est essentiel pour soutenir les marchés agricoles en constante évolution. Il est prévu que la demande en potassium augmente et que les prix soient plus élevés sur les 5 prochaines années.
Le potassium qui est produit et vendu le plus généralement sous forme de chlorure de potassium, ou potasse, devrait voir sa demande augmenter à des prix plus élevés dans un future proche. La potasse amplifie le développement des récoltes, maintient la conservation de l’eau et augmente la résistance aux multiples maladies des plantes.
La potasse pourrait aider à tripler le rendement agricole de Ouesso(photo).
Avant l’on croyait que la potasse n’existait pas en Afrique. Mais les études d’une compagnie Alsacienne ont permis de démarrer le premier projet minier du Congo en 1969 dans la région du Kouilou à Makola. La production industrielle de la potasse fur significative entre 1969 et 1974, puis une inondation due aux eaux de la nappe phréatique a brutalement mis fin au projet.
Cratère provoqué en 1976 après l'inondation de la mine de Makola(Kouilou)
Cependant, ces dernières années  beaucoup de permis sont octroyés au Congo dans les secteurs de la potasse, le fer, les polymétaux. Grâces aux nouvelles technologies de recherche minière, des études ont démontré que le Congo pourrait atteindre une production de potasse estimée à 600 mille tonnes dans un premiers temps. Trois permis de recherche ont été accordés à une société Franco-Canadienne, Potasses du Congo, concernant les réserves situées dans les zones de Makola, Loango et Tchizalamou, dans le département du Kouilou.
L'ancienne usine de traitement de Makola

 Les enjeux économiques pour le Congo
Deux principaux enjeux économiques interviennent: l’exportation du minerai et l’augmentation de la production agricole pour le marché local.
Exportation
Des engrais contenant de la potasse sont particulièrement exigés pour les sols épuisés de l’Inde  de la Chine, de l’Indonésie et les sols marginalement acides du Brésil.
Le développement agricole du Congo
La potasse est cruciale pour la production efficace des récoltes avec une teneur élevée en énergie telles que le maïs, la canne à sucre, l’huile de palme et le soja.
Le Lac Télé(Likouala)
Au Congo, on consomme beaucoup du maïs et de l’huile de palme. C’est déjà bien pour renforcer le programme national de la sécurité alimentaire. Avec la production des engrais tirés de la potasse, l’on pourrait tripler la production de l’huile de palme de la Sangha et même exploiter l’énorme étendue du département de la Likouala pour cette culture avec celle du maïs.
Le lac Conkouati(Kouilou)
L’intérêt pour ces récoltes augmentera de façon dramatique, surtout à cause de l’intérêt récent pour la production des carburants bios.