mardi 11 décembre 2012

Un Twitt menaçant contre Serge Ibaka


La NBA vient d’infliger une amende de 25 000 $ à Stephen Jackson, des Spurs de San Antonio, pour avoir menacé Serge Ibaka à travers son compte Twitter.
Prenant partie pour son ami  et ex-coéquipier Metta World Peace(Lakers)- qui a eu une altercation avec Ibaka le vendredi soir dernier- Jackson a écrit ceci : « Que quelqu’un lui apprenne à ce Serg Ibaka comment se tenir. Ici les choses ne se passent pas comme ça tel qu’il les voit. Je vous assure que la prochaine fois que je le trouverai sur mon chemin, je vais le frapper en pleine gueule ».
Après l’avoir publié, il s’est vite ravisé en supprimant ce message de son compte. Mais trop tard, la presse et la commission de discipline de la NBA en avait déjà pris connaissance.
Serge "Aka" Ibaka
Stephen Jackson a finalement présenté ses excuses auprès de Serge, « Je m’excuse auprès de Serge Ibaka, de la NBA et de tous mes fans pour les commentaires que j’ai fait. Ce n’était pas professionnel mais puéril. Ce n’était pas approprié, je m’excuse. Seul un homme peut avouer qu’il avait tort. » A-t-il déclaré.


Par ailleurs, Serge Ibaka vient d'être désigné, par des analystes d'ESPN, comme le meilleur   d'une liste de dix spécialistes dans différents aspects de jeu des trois dernières saisons. Dans son cas à lui c'est l'aspect défensif avec les tirs contrés qui ont plus d'impacts pour le succès de son équipe OKC.

lundi 10 décembre 2012

Football/Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


La grande victoire de l’AC Léopard de Dolisie en Coupe de Confédération vient nous interpeller sur des sujets que l’on ne prenait jamais la peine de débattre. Lors de la finale des Fauves du Niari contre le Djoliba, neuf joueurs de l’équipe-type étaient des internationaux congolais. Du cote du Djoliba il y’avaient deux guinéens et au moins un sénégalais- si l’on s ‘en tient aux propos des commentateurs des matchs. Ce constat  nous amène à penser qu’il y’a de la qualité suffisante  dans le football local congolais, pour créer un produit commercial crédible.
Après les expériences de l’Égypte, la Tunisie, Le Maroc, l’Algérie, le Nigeria, l’Afrique du sud, le Ghana, l’Angola et plus récemment le Cameroun et le Gabon, la professionnalisation du football en Afrique n’est plus un rêve, sinon un processus irréversible. Certains pays pratiquaient déjà le professionnalisme partiel depuis une dizaine d’année, par l’intermédiaire des puissants clubs comme l’Africa Sports et l’ASSEC (Cote d’Ivoire), les Maliens du Djoliba et le Stade, les Congolais du TP Mazembe, V-Club et le Motema Pembe.

Dans le cas du Congo, l’amateurisme et le manque de vision des dirigeants constituent un blocage important pour arriver à ce stade organisationnel.  Pourtant les atouts ne manquent pas: le talent est la et l’argent du pétrole aussi est disponible dans les banques. Avec une petite organisation et une subvention de l’État, le Congo pourrait faire autant que le Gabon en matière de création d’une ligue professionnelle de football.
Siège de la fédération du football congolais(RDC)
Remy Ayayos(AC Léopard) a prouvé qu’avec un peu de moyens et une volonté de fer, on peut restituer au football congolais sa splendeur d’antan. Cependant, la FECOFOOT et les dirigeants des autres clubs devraient suivre les pas  du Colonel Ayayos, sinon l’exploit de l’AC Léopard de Dolisie ne sera qu’un feu de paille comme l’avait été la CAN junior de 2007.

Comment y parvenir ?

Il faudrait attaquer le problème en 3 D : la restructuration du championnat, la réorganisation de la ligue et le financement.

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?

Chris Moubion, AC Léopard de Dolisie.

La restructuration du championnat

La ligue devrait rehausser le niveau du football pour faire revenir les foules dans les stades. Cela passe par la réduction du nombre des équipes, en tenant compte du vivrier footballistique dont dispose le pays.
Siège de la fédération gabonaise de football
Pour avoir un bon championnat, il faut premièrement créer un derby. Hors présentement, il n’y a pas de derby au Congo. Celui qui existait entre les Diables-Noirs et l’Étoile du Congo est enterré à cause de la déchéance de l’Étoile qui n’est plus que devenue l’ombre d’elle-même. AC léopard n’a pas de rival à l’heure actuelle, et cela ne convient pas non plus au dirigeants des Fauves du Niari, car ils savent qu’ils ont besoin d’une ligue domestique forte afin d’être prête à briller en Afrique.

Il faut donc que son dauphin, qui est Diables-Noirs, fasse un recrutement de joueurs quantitatifs et qualitatifs pour créer le derby du championnat congolais. Cependant, si ces deux clubs s’arrachent le 90% des meilleurs joueurs du pays, on s’entend pour dire qu’il ne reste plus grand-chose ailleurs sauf si plusieurs clubs fusionnent ensemble afin de garder un minimum de compétitivité.
Si le Cameroun et la RDC - deux grands pays africain en terme démographique, organisent des championnats d’élite de 14 clubs, le Congo-Brazzaville devrait s’en tenir à un championnat de 10 à 12 équipes. Un championnat de 12 équipes, avec un maximum de 20 joueurs professionnels (dont 5 étrangers max.) + 3 stagiaires amateurs, ça serait assez équilibré.
Daniel Cousin est l'une des stars de la ligue professionnelle du Gabon
Un moyen d’obtenir ce nombre d’équipe serait d’imposer des exigences assez élevées telles que : avoir un siège avec un minimum d’équipements, un stade répondant aux normes, un centre de formation etc.

La réorganisation de la ligue

L’on ne peut pas parler de la réduction du nombre de clubs sans exiger de la FECOFOOT une réorganisation de ses structures et services. Organiser une ligue professionnelle demande de créer un environnement médiatique et commercial dynamique. Il va falloir que la fédération modernise ses infrastructures, en commençant par construire un nouveau siège propre et quitter les locaux insalubres qu’ils occupent actuellement.
Le siège insalubre de la FECOFOOT
Procéder à un réajustement des instances et des clubs qui devaient remplir un cahier des charges assez exigeant tant au niveau des finances qu’au niveau des contrats pour les joueurs.

Il faudra concevoir un système informatique intégré à un site web d’information qui met à jour les statistiques des rencontres et les nouvelles de la ligue. Assurer une collecte de données efficace, afin de maintenir un degré de professionnalisme élevé pour les commissions d’arbitrage et de discipline.

 

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


Le financement

Le financement devrait venir en grande partie de l’aide du gouvernement. Il faudra que l’État Congolais subventionne, à hauteur de 90%, le démarrage d’une telle ligue professionnelle pour au moins les cinq premières années. Passé ce délai, l’État pourrait réduire progressivement son aide pour accompagner la ligue vers son autonomie financière.
Au Gabon, Ali Bongo a autorisé une subvention de 10 milliards de francs cfa pour la création de la ligue professionnelle. Avec ce montant, chaque club est tenu de verser un salaire mensuel de 400 milles francs minimum à chaque joueur.
Le coach assistant Mohamed Nabi dit "Nash", est l'une des recrues du président Rémi Ayayos de l'AC Léopard
Pour le Congo, nous ne recommanderions pas peut-être une approche si irréaliste, mais l’on pourrait établir un plafond salarial variant entre 180 milles francs et un maximum de  800 milles francs. Un joueur pourrait toucher un salaire d’un million par mois si toutefois son employeur est prêt à payer une pénalité de 10% pour tout montant dépassant la limite du plafond. C’est le modèle du sport  professionnel américain et qui marche très bien dans toutes les ligues.

Faisons des estimations avec une moyenne de 400 mille frs comme salaire :
400 X 20= 8000 =>  8000 X 10 = 80 000 =>Total de 80 000 000 frs CFA pour les salaires mensuels de 10 clubs professionnels.
80 000 000 X 12 = 960 MILLIONS FCFA par année. Avec ce montant, nous sommes encore en dessous du 1/10e du montant alloué par Ali Bongo aux salaires (moyenne) des joueurs professionnels.

Le Professionnalisme est-il possible au Congo?


Au Congo, chaque palais présidentiel que le président construit à chaque année dans les départements coûte autour de 3, 5 milliards de frs. Donc c’est l’équivalent de 3 nouveaux palais (aproxim.) qui seront construit dans les années à venir. Considérant que Sassou ne passe qu’une journée en moyenne lors de ces visites à l’hinterland (sauf chez lui à Oyo), ne serait-il pas sage de mieux investir cet argent pour lutter contre le chômage et la pauvreté chez les jeunes? À quoi sert un palais présidentiel de 4 milliards de FCFA à Kinkala si Sassou ne se rend jamais là-bas?
Ali Bongo soutien activement la jeunesse du Gabon en dévéloppant la culture du loisir
Quand on pense au cas des jeunes filles du handball qui sont devenues des téméraires, capables de déserter en plein tournois internationaux, le cas des deux footballeurs cadets désertés à Auxerre avant à deux semaines du mondial entre autres…Sommes-nous mieux aujourd’hui avec des palais présidentiels luxueux faisant office d’éléphants blancs- faisant office d’éléphants blancs- mais avec des jeunes défavorisés laissés dans la rue?

Offrir un salaire de 400 milles francs CFA par mois à un footballeur, c’est aussi une manière de l’aider à s’organiser dans sa vie post-football.  Le joueur va économiser une partie de son salaire et qui sait, peut-être qu’il pourrait lancer des petits projets professionnels après le foot ou même assurer l’éducation de ces enfants. Ce n’est pas de l’argent perdu comme certains bureaucrates congolais l’estimeraient, c’est de l’argent qui sert toujours à quelque chose, soit-elle pour détourner les jeunes de l’alcool et du banditisme de rue.
Espérons que ceux qui sont au niveau de la décision et qui nous lisent, puissent y méditer afin  de retravailler le projet et le soumettre au président Sassou. C’est lui seul qui pourrait prendre une telle décision d’ailleurs salutaire pour la jeunesse. Il y’a même de la place pour subventionner le handball féminin (afin de respecter l’aide paritaire des sexes).
Président Sassou, le pays est riche mais ton peuple est pris dans la pauvreté une fatalité sans précèdent. Il faut bouger, car c’est le manque d’amour qui est la plus grande pauvreté.