samedi 17 mai 2014

CONGO-B: Premier forage dans la region de la Cuvette


La Cuvette congolaise fera l'objet d'un premier forage, côté Congo-B, dans les mois à venir. Si les sondages se révèlent concluants, c'est un secteur prometteur qui pourra apporter une bouffée d'oxygène aux gisements vieillissants de la région du Kouilou.

 Présent sur le permis Ngoki depuis septembre 2006, le magnat émirati Mohamed Abbas Youssef aura mis près de dix ans à forer un premier puits sur ce périmètre marécageux du Nord du Congo-B, dans le bassin sédimentaire dit de la Cuvette, à cheval sur les deux Congos et la Centrafrique. Pour ce forage à haut risque - la Cuvette n'a jamais été explorée -, Youssef a mobilisé un rig appartenant à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), son nouveau partenaire. En octobre, l'Emirati s'est en effet associé à la SNPC et au groupe congolais SARPD Oil International pour former Petroleum Exploration & Production Africa (PEPA), désormais opérateur de Ngoki.
 Le rig, acheminé sur place par une barge via le fleuve Congo, n'a qu'une portée réduite : il ne peut forer que jusqu'à 1 500 m, pour stabiliser le rig, bien que le seuil habituel dans des zones totalement inexplorées se situe à 3 500 m. Pour limiter les coûts de ce forage déjà très onéreux (entre 50 et 60 millions de dollars), les opérateurs de Ngoki ont choisi de ne pas couler de dalle pour stabiliser le rig, bien que le sol soit très marécageux.  

Un rig de forage est en quelque sort un îlot artificiel flottant. C’est une technique de dernière génération, qui permet aux opérateurs pétroliers de bâtir de structures bétonnières en dur (de centaines de mètres de long), équipées pour accueillir un derrick, un quartier vie pour une centaine de personnes et diverses installations de forage en pleine mer.

Les résultats devraient être connus cet été. Ils fourniront des indications précieuses au sud-africain Dig Oil, qui possède des permis dans la Cuvette au Congo-B (Mopongo et Ngolo), en Centrafrique (bloc C) et au Congo-K (permis 8, 23 et 24). Dig Oil n'a pour l'heure mené que des études gravimétriques sur ses périmètres très difficiles d'accès.