samedi 20 août 2011

Énergie : le courant pour tous au Congo est très possible


Le ministre Bruno Richard Itoua vient de s’entretenir avec l’ambassadeur Sud-coréen au Congo, sur la possibilité que la Corée du Sud aide le pays à mettre fin aux délestages électriques. Avec cette éventualité, le gouvernement congolais ne fait que s’éparpiller sans trouver des solutions concrètes et pratiques. Après les chinois, les italiens, les brésiliens, les sud-africains, maintenant c’est au tour des sud-coréens de recevoir les doléances du gouvernement congolais sur le déficit énergétique du Congo.
Nous estimons qu’au-delà, de multiplier des partenaires étrangers, c’est d’abord aux dirigeants congolais d’être sérieux pour résoudre l’épineux problème de l’électricité. L’on ne devrait pas contacter 5 ou 6 partenaires étrangers pour le même projet.



L’Afrique centrale est encore l’une des rares régions à vivre dans les ténèbres, malgré ses importantes ressources énergétiques. Cela est dû en partie  à l’absence d’initiatives et au  manque de volonté politique.

La consommation énergétique du Congo repose à l’heure actuelle sur l’utilisation quasi-exclusive de combustible à base du pétrole avec des centrales à groupe électrogènes. Hors mis les barrages de Moukoukoulou, du Djoué et maintenant d’Imboulou, les centrales thermiques et les groupes électrogènes sont les seules sources du courant électrique au Congo.
Les hydrocarbures fournissent l'essentiel du courant électrique au Congo
Des efforts devraient être faits pour exploiter les ressources naturelles du département parmi lesquelles l’hydroélectricité, compte tenu de la forte pluviométrie et de la densité du réseau hydrographique, le bois et les déchets organiques.
Après Imboulou, le gouvernement congolais s’active à trouver des financements pour les mégaprojets de Sounda(1200 MW) et de Cholet(600 MW). Ceux sont des gros emprunts que les ménages du Congo seront obligés à rembourser de génération en génération. À cela il faut ajouter les difficultés de rentabilisation de ce genre de méga-centrale électriques dans un pays où 50% des consommateurs sont servis par des branchements pirates.
Le fleuve Alima(Cuvette)
Le ministre Itoua, qui est un homme brillant, devrait comprendre que les caractéristiques topographiques et hydrographiques du Congo ne se prêtent  malheureusement pas bien à la réalisation des grands barrages hydroélectriques. Si il est bien pourvu de cours d’eau en module très important, le Congo se caractérise en effet par la faiblesse des contrastes topographiques, l’essentielle du pays se trouvant en moyenne entre 200 et 300 mètres d’altitude. Le Mont Nabemba(Sangha), qui est le point culminant, ne fait que quelques 900 mètres d’altitude.
Les fleuves, tous orientés vers le sud en se jetant sur les fleuves Congo et le Niari, terminent à l’océan atlantique par des rapides très puissantes. Le sol argileux et sableux du Congo provoque l’étiage prononcé des cours d’eau, donc ils se prêtent mal à la création de grands ouvrages pour la retenue des eaux qui assurerait une régularisation saisonnière.
Cependant, la construction d’un micro barrage à Sibiti(Lekoumou) a permis l’installation d’une centrale d’une puissance d’une centaine de kilowatts, suffisant pour alimenter la localité et ses villages avoisinants.
Les besoins énergétiques de l’intérieur du pays devraient être largement couverts, et au-delà, par le projet de micro-centrale de Sibiti, les solutions sont encore à trouver pour toutes les localités isolées qui, de par leur éloignement, ne peuvent être connectées au réseau dans des conditions économiques acceptables.
La Komo(Plateaux)
Ce type de micro-centrale s'adapte bien à la majorité des sites chambres d'eau, barrages, vannages, en ne demandant que des travaux de génie civil simplifiés et peu onéreux contrairement aux grands barrages. Il suffit d'une hauteur de chute variant entre 1,8 et 5 mètres et d'un débit de 150 à 4000 litres secondes. La puissance obtenue varie alors de 5 à 100 Kva C'est un système idéal d'électrification des localités isolées comme la Cuvette-ouest ou la Likouala.
La puissance nécessitée par chacun de ces centres, comprise entre quelques kilowatts et une centaine de kilowatts, correspond bien à la gamme de micro-centrales hydroélectriques qui connait depuis peu un développement important dans le monde.
Le barrage du Djoué
Au Brésil, par exemple, les descendants polonais de l’État du Paranà ont réussi un projet original sur le fleuve. À la place de construire un grand barrage de 300 MW comme le suggérait le gouvernement fédéral, les experts locaux ont opté pour un réseau d’une centaine de micro-barrages (de 0,5 MW à 2,5 MW) interconnectés entre eux le long du Paranà brésilien. Bien que le total de Watt fourni est inférieur au 300 MW, mais c’est plus facile à entretenir et à contrôler le débit de production.
La construction et la maintenance d’un grand barrage est très complexe, surtout pour les pays sous-développés. Le barrage d’Imboulou a pris 7 ans de construction au Congo pour ne produire que 120 MW.
Sur les rapides du Djoué, il y'a encore de la place pour plusieurs micro-centrales
Pour le cas du Congo-Brazzaville, le département de la Likouala serait un terrain idéal pour essayer l’expérience des micro-barrages. Avec le vaste réseau hydraulique de la Likouala, si l’on construit 10 micro-centrales de l’ordre de 500 KW, interconnectés entre eux et raccordé au réseau haute tension d’Imboulou, il y’aura assez d’énergie pour alimenter ce vaste département et exporter Le surplus vers Bangui(RCA).
Comment ça marche une centrale hydroélectrique ?


La quantité d’énergie hydraulique produite dépend de 2 facteurs : le débit de la rivière et la hauteur de chute.

Une faible masse d’eau tombant de haut produira donc la même quantité d’électricité que beaucoup d’eau dévalant un faible dénivelé.

La force motrice de l’eau est utilisée depuis des millénaires. Il suffit d’avoir une chute d’eau pour développer l’hydroélectricité, qui peut être sur un ancien moulin ou une centrale électrique.
Pour faire fonctionner une petite centrale, il faut disposer : d’une prise d’eau sur le lit de la rivière, d’un ouvrage d’amenée d’eau au site de production (la centrale), d’une turbine, d’un alternateur et d’un transformateur (pour le raccordement au réseau).
Les petites centrales ne stockent pas l’eau. Elles fonctionnent « au fil de l’eau », la turbine étant positionnée dans le lit de la rivière ou en bas de la chute d’eau ; du coup, la production d’électricité varie avec le débit de la rivière.
Le barrage de l’eau permet de créer un dénivelé dont la hauteur détermine en partie la puissance produite. L’eau fait tourner la turbine, entraînant un alternateur qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique.
Il faudrait aussi tenir compte du respect de l’environnement. En effet, une installation mal conçue et mal gérée peut perturber l’écosystème. Si la quantité d’eau prélevée est trop importante, la vie aquatique sera atteinte. En l’absence de passe à poissons, la migration des espèces sera arrêtée.
Ça peut durer combien la construction d’un tel ouvrage ?

Le temps de mise en place d’un tel dispositif peut varier de 6 mois à 2 ans, dépendamment de l’habilité et de l’organisation des cadres du génie-civile.
L’énergie ainsi dégagée est entièrement renouvelable et ne dégage aucun produit polluant. La quantité d’énergie que l’on peut produire dépend de la hauteur de la chute et du débit que l’on peut « turbiner ». Une chute de 1 m avec un débit de 100 l/s peut dégager un 1 kW soit 24 kWh/jour.
Les chutes de la Loufoulakari
Pour nous donner une idée, une micro-centrale construite sur les chutes de la Loufoulakari(Bouenza), avec une puissance de 500 kW, coûterait environ 500 000 $ (CAN), soient  230 000 000 FCA. Une telle centrale suffit pour alimenter la ville d’Ewo.
Tous les travaux du programme dit  « Municipalisation accélérée du Congo » comprennent la construction d’un palais présidentiel à la hauteur d’un milliard de FCA de coût, alors que le président ne réside pas dans ces localités. C’est du gaspillage d’argent et de temps qui aurait pu améliorer le besoin énergétiques des populations.
Tout cela est pour nous faire réfléchir sur le fait que le nègre tire le 80% de sa misère sur son propre égoïsme. Voilà pourquoi les congolais sont dans la misère malgré les énormes revenus du pétrole.

lundi 15 août 2011

Le Congo hier,aujourd'hui et demain.


Aujourd’hui le Congo fête son 51e anniversaire de l’indépendance. Comme vous le savez, les indépendances en Afrique n'ont pas toujours conduit à un avenir radieux : cinquante et un ans plus tard le continent reste largement en voie de développement, et le Con particulièrement traine en bas de peloton dans les domaines cruciaux comme l’éducation, la santé et l’utilisation des technologies de l’information.


Cette année, la fête tournante de l’indépendance a lieu à Ewo, chef-lieu du département de la Cuvette-Ouest. Les populations de la cette région commence à goûter peu à peu aux infrastructures de la modernité avec quelques rues bitumées et la construction des stations d’essence, des boutiques et des boulangeries…Toutefois, beaucoup reste encore à faire dans la création de la vie, c'est-à-dire trouver des activités pour combattre l’oisiveté des jeunes(travail, compétitions sportives et culturelles, parc d’attraction etc.).

Cliquez ci-dessous pour suivre des vidéos TV5 sur l'indépendance du Congo:

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Independances-afrique-cinquantenaire-2010/p-11149-Le-Congo-Brazzaville-histoire-d-une-independance.htm