Les travaux de la municipalisation accélérée de la Cuvette-Ouest est en train de transformer le paysage des localités et aussi la mentalité de ses habitants.
Les campagnes ne jouent pas encore un rôle important au Congo-Brazzaville. En effet, clivages persistants au sein du pays : schématiquement entre un Sud industriel et plus riche (Pointe-Noire, Brazzaville, Dolisie et Nkayi) et un Nord enclavé et moins prospère (Ouesso étant le principal pôle économique). Cela explique en partie le faible peuplement des localités du nord du pays.
Cependant, avec la construction des routes Obouya-Boundji-Okoyo et Makoua –Momo-Etoumbi, les données vont sensiblement changer. La route Brazzaville-Ouesso est déjà rentrée dans sa phase finale avec le tronçon Owando-Makoua-Mambili qui vient d’être terminé. Le pont sur la Mambili est également fini, donc fini le calvaire que vivaient les populations de la Sangha pour traverser cette rivière et faire la jonction avec la capitale. Les travaux de l’autre tronçon Mambili-Ouesso vont bientôt démarrer.
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Toutes ces infrastructures ne seront rentabilisées que si les initiatives émergent dans le secteur privé et local. Si rien n’est fait pour montrer aux Congolais comment profiter de ces routes pour redynamiser l’économie nationale, ça sera une perte regrettable.
Cependant, tenons-nous bien que l’État n’est pas le responsable pour faire en sorte que les initiatives privées se réveillent. L’État peut toutefois stimuler et encadrer le développement des compétences humaines locales, afin de bâtir une économie compétitive.
La mission de l’État est de faire en sorte que ces grands ouvrages bâtissent un Congo plus fort et plus concurrentiel, d’aider les habitants des deux Cuvettes à faire les bons choix afin que leurs vies soient productives et gratifiantes, et d’améliorer leur qualité de vie.
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Pour ce faire, Le ministre Délégué des Grands Travaux devra :
élaborer des politiques qui font des campagnes congolaises une société au sein de laquelle les gens peuvent mettre à profit leurs talents, leurs compétences et leurs ressources pour participer à l’apprentissage, au travail, et aux activités de leur collectivité;
créer des programmes et appuyer des initiatives qui aident les populations rurales à franchir les étapes de la vie moderne – réaliser des ateliers de recherche d’emploi, création de CV, élaboration de plan d’affaires pour petites entreprises;créer, en collaboration avec le ministère des sports, fédérations sportives et les municipalités, des plateformes sportives pour développer les sports chez les jeunes (terrains de foot, de basket, piscines, parcs d’amusement…).
Il faut aussi solliciter la participation des dirigeants et entrepreneurs locaux dans la création de structures qui favoriseraient l’épanouissement de la culture et du patrimoine dans les contrées dont ils sont originaires (Exemple du ministre Raymond Mboulou dans le lien vidéo ci-dessous).
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