Un accident vient d’avoir lieu ce mardi 9 août sur la nouvelle route Pointe-Noire-Dolisie (vers le village Bondji), en cours de construction, entre deux camions qui roulaient en sens contraire. C’est un un terrible accident qui a causé plusieurs victimes. On ignore encore les circonstances dans lesquelles les deux camions se sont télescopés. Mais dores et déjà on pourrait parler de l’excès de vitesse, sans oublier l’éternel problème de l’alcool au volant.
La nouvelle route nationale n’a pas encore été inaugurée que voilà le sang qui s’y démarre. Cela devrait interpeller le gouvernement congolais, qui ne fait rien pour faire respecter le Code de la sécurité routière et le Code criminel congolais. Par exemple, les règles concernant l'alcool et la drogue au volant sont carrément ignorées par des chauffeurs irresponsables.
La vitesse, le port de la ceinture de sécurité, ainsi que les comportements téméraires devraient être sévèrement sanctionnés par les services de police. Le ministère de l’intérieur devrait renforcer l’effectif des patrouilles routières sur les deux grands axes nationaux (Brazzaville-Owando et Pointe-Noire-Dolisie). Il faut acheter des nouveaux véhicules et ériger des postes de polices à certains endroits de ces routes.
Sur le plan social, il faudrait aussi penser à créer une sorte de Table ronde congolaise de la sécurité routière, à l’image de celle qui existe au Québec. Son mandat consisterait à formuler des recommandations au ministre des Transports, dans le but d’améliorer le bilan des accidents routiers sur tout le territoire du Congo.
Cette Table ronde de sécurité routière pourrait être formée d’une cinquantaine de membres représentant les usagers de la route congolaise, le milieu municipal, le milieu policier, les organismes gouvernementaux, le commun des mortels et les ministères et d’autres secteurs d’activités comme le milieu universitaire et le milieu hospitalier. L’ensemble de ces membres seront représentatifs des intérêts et préoccupations de la société congolaise envers la sécurité routière.
La Table, qui serait une sorte de forum télévisé permanent d’échanges et de discussion, viserait à proposer des recommandations et de nouvelles pistes au ministère des Transports, afin d’améliorer la sécurité routière au Congo.
C’est un concept difficile à élaborer au Congo, car les congolais ne savent pas travailler dans des organisations. Mais à un moment donné il faut qu'on oblige aux gens les règles de savoir vivre en société. La liberté des uns commence là où celles des autres s'arrêtent. Nous devons prendre les taureaux par ses cornes pour hisser l’intérêt public au-dessus de celui des individus. Il faut quand même un minimum de respect de l'ordre public et des lois.
Jusqu'à quand continuerons-nous à vivre dans une espèce d'État-voyou où chacun fait ce qui lui semble bon?
