Pierre Couture, un éditorialiste respecté et bien suivi au
Québec, vient de publier des étonnantes révélations sur les avantages sociaux
consentis aux cadres de Loto-Québec.
C’est tout simplement indécent de constater que les cadres
de Loto-Québec se paient une telle vie de pacha, pendant que le commun des
mortels québécois se bat pour survivre à cette récession socioéconomique qui s’impose.
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Des étudiants furieux envahissent les locaux de Loto-Québec.
(Courtoisie du site ici.radio-canada.ca) |
Les plus hauts cadres de Loto-Québec gagnent entre 230 873 $
et 357 130 $ par année. Des salaires qui leur permettent aisément de se payer des
jolis forfaits-voyage, dans les destinations soleil, sans affecter leurs dépenses
essentielles de base. En plus des hauts cadres, les dirigeants intermédiaires aussi ont
droit à des avantages sociaux comme les soins dentaires et des soins de la vue.
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Grâce aux chroniques de Pierre Couture, les Canadiens
peuvent voir au-delà des rideaux.(Courtoisie du site du Journal de
Montréal)
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Ce ne pas encore fini. Ils reçoivent des allocations
d'automobile de près de 850 $ par mois, des abonnements annuels au gym pour leur
permettre de garder la forme. La gracieuseté de
Loto-Québec n’est pas réservé à une dizaine de cadres
initiés, ils sont plutôt 873. Allez-y comprendre!
Il est difficile de croire que le gouvernement Couillard
impose un régime sévère de compression budgétaire dans les dépenses publiques,
pendant que les avantages sociaux des cadres de Loto-Québec ne cessent d’augmenter. La vie devient de plus
en plus difficile pour les québécois ordinaires.
Tous les frais sont entrain d’augmenter
à chaque année. Les frais de garderie, les frais scolaires dans les écoles, le
transport en commun et les prix des denrées alimentaires sont tous en hausse. Les
gestionnaires de Loto-Québec ne devraient pas se payer ce luxe de supplanter même
les cadres du secteur privé en matière de bénéfices supplémentaires.
Pour vous donner une idée des dépenses sociales de cette société
publique, voici un récapitulatif des chiffres fournis par Pierre Couture, le
chroniqueur du Journal de Montréal :
CE QUE LA SOCIÉTÉ D’ÉTAT A REMBOURSÉ L’AN DERNIER
Avantages sociaux
Coûts
- Soins dentaires et de la vue 2 015 717 $
- Stationnements 532 923 $
- Frais d’association 243 323 $
- Bilans de santé 183 289 $
- Consultations financières 86 242 $
- Conditionnement physique 85 043 $
- 68 M$ de
salaires versés aux cadres
- 20 M$ d’avantages
sociaux versés aux cadres
Où sont les professionnels immigrants dans tout ça?
Comme toujours, lors de ces embellies financières, les
immigrants et les minorités visibles de la belle province sont les laissés-pour-compte.
Les difficultés éprouvées par les jeunes immigrants sur le marché du travail québécois
n’est plus un secret pour personne, même lors des périodes de stabilité
économique. Pendant la récession, comme actuellement, le taux de chômage des
immigrants triple carrément comparativement a celui des natifs blancs.
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Hydro-Québec
et Loto-Québec, symboles de l’économie québécoise, ne sont réservées qu aux employés
blancs pure laine. |
Dans
cette extorsion professionnelle qui ne porte pas de nom, le puissant Loto-Québec
endosse le costume de la « société-mère blanche pure neige ». Une société
publique phare d’un pays multiculturel où
voir un employé noir est un événement, c’est anecdotique !
N’est-ce pas on chante partout que le Québec est une province multicolore et multi-ethnique?
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Le Québec multiethnique devrait se faire dans les gestes et
les cœurs aussi.
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Nous n’espérons pas voir les immigrants devenir eux aussi des cadres de Loto-Québec, mais au moins les embaucher comme simples employés fera des familles heureuses. Cela, malheureusement, semble être un péché originel du québécois natif.
C’est difficile de comprendre cet égocentrisme d’autant plus
que Loto-Québec est une entité commerciale qui vend des services professionnels,
ce qui est pourtant le secteur qui emploi
le plus les immigrants au Canada. Ils ne
peuvent donc pas se cacher derrière les justifications bidon des industries de
fabrication qui parlent de culture du travail ou du « savoir-faire » comme prétexte pour expliquer le faible taux de présence immigrante dans les industries de fabrication.
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Le Québec multiethnique devrait se faire dans les gestes et
les cœurs aussi.
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Les produits
de Loto-Québec sont la vente des tickets de loteries dans les kiosks ou sur
internet, la gestion des casinos, les technologies logicielles et la gestion
administrative. Nous avons des professionnels immigrants qui peuvent bien
occuper ces emplois de bureau.
Ces deux grosses sociétés parapubliques qui sont
Hydro-Québec et Loto-Québec, symbole de l’économie de la province, sont
reconnues pour être des sociétés hermétiquement fermées aux immigrants.
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Même dans les kiosks élémentaires de Loto-Québec on ne retrouvent pas des employés de couleur. |
Les
cadres, en haut, mènent la belle vie de pachas et ne veulent pas partager le fromage
avec les gestionnaires et employés communs de la société. Ces derniers, à leurs
tours, ne veulent pas partager le lait avec les nombreux professionnels
immigrants désireux de trouver un emploi valorisant. En bas de la chaîne, c’est
le contribuable qui paie la facture de ces « gros cochons ».
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Le multiculturalisme au Québec. |
Quelqu’un de vaillant pourrait-il aller fouiner dans cette
grosse boîte de Loto-Québec et nous la nettoyer au karcher?
Nous sommes obligés de le crier haut et fort sur la toile car,
dixit Henry de Montherlant dans sa citation, « Si tu ne hurles pas,
personne ne croira que tu as mal ».