L’écrasante victoire des Libéraux, lors des élections du
lundi passé, est une claque contre l’idéologie nationaliste prônée depuis une
trentaine d’années par une poignée de faucons québécois. Alors qu'il espérait
former un gouvernement majoritaire grâce à l'ajout de candidatures de renom, le
Parti québécois a non seulement été évincé du pouvoir, il a perdu quelques-unes
de ses principales vedettes au passage, dont la plus prestigieuse de toutes, madame
la première ministre Pauline Marois,
qui a perdu dans le comté de Charlevoix Côte-de-Beaupré.
Pauline Marois a démissionné du pouvoir après sa cuisante défaite. |
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, qui se disait sereine et confiante au moment de
déposer son bulletin dans l'urne lundi matin, accusait un déficit d'environ 900
voix face à la jeune libérale Caroline
Simard, une entrepreneure et spécialiste du marketing, avec seulement deux
des 186 bureaux de vote à comptabiliser. Devant cette cuisante défaite, la
première ministre sortante a remis sa démission comme chef du parti québécois.
Avec elle, sont partis une cohorte de ministres qui se la
jouaient à la diva, à l’image de Pierre
Duchesne, Diane De Courcy, Yves-François Blanchet, Réjean Hébert, Bertrand
Saint-Arnaud, Élizabeth Larouche et le très polémique Léo Bureau-Blouin dont le
passage à l'Assemblée nationale n'aura duré que 18 mois.
Comme les Libéraux sont revenus au pouvoir, avec comme
leader le brillant Jacques Couillard, les bonnes choses vont recommencer. Depuis
plusieurs années, le Parti Québécois a fait
de son projet indépendantiste sa carte de triomphe. Pour y parvenir, les
différents dirigeants qui se sont succédés ont soulevés des sujets polémiques
comme l’unicité de la langue du français partout au Québec, l’accommodement raisonnable
des immigrants et tout dernièrement c’était la Charte de la laïcité dans les organisations
publiques. Mais apparemment le message n’a pas passé.
Il faut désormais compter avec la force des immigrants pour passer au pouvoir |
Les Québécois d’aujourd’hui
ne sont plus vraiment intéressés à ces affaires de referendum et de l’indépendance.
Nous avons tellement des dossiers plus importants à régler au Québec comme le
problème des frais de scolarité, qui ne cessent de grimper, la santé dont les
hôpitaux sont débordés et l’intégration des immigrants dans le marché de l’emploi.
L’on devrait plutôt mettre nos énergies à résoudre ces problèmes que de
commencer à s’attaquer à celui qui est différent de nous.
Le Québec est une belle et grande société. Mais il y’a
encore beaucoup à faire pour réussir cette société démocratique à laquelle tous
nous aspirons. Car il y’a encore une volonté d’une frange de Québécois blancs
comme la neige qui ne veulent pas partager le gâteau.
En matière d’intégration professionnelle, très peu d’efforts
ont été consentis par rapport à d’autres provinces canadiennes. Par exemple, la
fonction publique québécoise emploie actuellement moins de 2% de minorités
visibles dans son personnel. C’est incomparable avec les riches provinces de l’Ontario
et de l’Alberta qui possèdent des fonctions publiques très multicolores. Ce
sentiment de discrimination raciale se fait sentir jusque dans les sociétés
parapubliques comme Hydro-Québec, Loto-Québec, Placement Québec et même les
sociétés de transport public comme la STO(Société de transport de l’Outaouais)
affichent le 100% de son personnel administratif blanc comme neige.
Les chutes de Niagara(Ontario), l'une des 7 merveilles du monde. |
C’est vrai que le Québec est la seconde province (après l’Ontario)
à accueillir les nouveaux immigrants, mais recevoir les nouveaux immigrants ne
suffit pas. Il faut aussi les intégrer
dans la société, leur donner du travail. Il faut aussi préciser que cette
discrimination au Québec ne concerne pas que les immigrants. Les blancs anglophones
aussi, venus des autres provinces canadiennes, sont victimes de cette brimade.
Toronto, la première métropole canadienne, au bord du Lac Ontario. |
Cependant, le plus important et positif que nous devons retenir
de cette défaite des souverainistes est que c’est le Québec qui est sorti
gagnant. Le vrai peuple du Québec a dit non à l’idéologie nationaliste, l’idéologie
de l’exclusion. Les Québécois veulent vivre en paix et en harmonie avec tous
les autres Canadiens, quel que soit leurs origines, leurs sexes, leurs
religions.
Ô Canada, le royaume des neiges! Qu’il est grand, beau et
majestueux!
Piste de motoneige au Québec |
Tout le monde peut prendre son auto en partant d’Halifax (côte
atlantique) jusqu’à Vancouver (côte pacifique), en passant par les îles de la
Madeleine, Montréal, la région des Grands des Lacs canadiens, les rocheuses etc…Tout
un voyage de plaisir à vous en couper le souffle.