Les crises actuelles en RDC, au Mali et en RCA ont mis à mal ce que tout le monde savait déjà : la calamité que représentent les armées pour l’Afrique francophone. Mal équipées, mal commandées, mal recrutés et mal entraînées... Ils sont actuellement la source des troubles socio-politiques que connait le continent noir actuellement.
En effet, si les armées africaines étaient opérationnelles et redoutables sur le terrain, il n’ y aurait pas eu tous ces conflits qui surgissent l’un après l’autre sur le continent. Et c’est toujours du « Déjà Vu », l’armée régulière va battre en retraite, laissant le pouvoir en place basculer et ainsi de suite la roue tourne en Afrique, RDC, Congo-Brazzaville, Rwanda, Côte d’Ivoire, RCA…C’est toujours la rébellion qui prends le dessus sur l’armée régulière.
Ces armées africaines ne sont pas seulement composées de militaires incompétents, mais aussi des bandits de la pire racaille dont le port de l’uniforme et de l’arme est devenu une source importante de rentrée financière par divers acte de banditisme et piraterie.
Des para commandos du Congo-Brazzaville |
Dans cet article nous allons voir, dans un premier volet, les dix pires armées africaines classées par ordre descendant. Dans notre prochain volet, nous ferons le chemin contraire, celui des dix meilleures armées du continent.
Les Dix armées les plus nulles d’Afrique
10- Les Forces armées Nigériennes(Niger)
Soldats nigériens |
L’armée nigérienne, avec un peu plus de 10 000 hommes, est une petite force si l’on tient compte de la taille du pays et de la situation sécuritaire tendue que connait la région. C’est une bourgade de soldats qui composent des unités logées dans des garnisons aux alentours de la capitale Niamey. Malgré l’apport de l’aide logistique française et américaine pour lutter contre AQMI, il reste encore beaucoup à faire pour inculquer les valeurs de bravoures à des soldats habitués à camper avec familles et vivres dans des installations militaires.
Étant le voisin du Mali le plus proche de la zone conflictuelle, le Niger n’a pas apporté le soutien militaire décisif que son voisin attendait. Ils n’ont commencé à mobiliser leurs troupes qu’après l’arrivée des premiers contingents tchadiens à leurs frontières.
9- Forces armées du Sénégal
Sur le papier, l’armée sénégalaise parait redoutable, très structurée et organisée. Avec un peu plus de 18 000 effectifs, elle est constituée d’une armée de terre, une armée de l’air et une importante flotte marine. Cependant, sur le plan opérationnel elle a toujours fait montre d’une inefficacité inquiétante. D’abord dans le conflit casamançais où elle peine à contrôler et imposer son autorité face à une centaine de maquisards indépendantistes qui sont actifs dans la jungle.
L'armée sénégalaise en Casamance |
En 1998, pourtant soutenue par une forte logistique française, elle a été taillée en pièce par une armée bissau-guinéenne sous-équipée.
En 1989, le Sénégal et son armée ont fait tête basse lors du conflit avec la Mauritanie. L’État-major de l’armée sénégalaise avait fait forte pression sur l’ancien président Abdou Diouf pour assouplir sa position et éviter ainsi une guerre. C’est une situation déplorable qui a contribué à renforcer la brimade et la discrimination contre leurs « frères » noirs(les Soninkés) de la Mauritanie. C’est un peu comme lorsque la France et le Royaume Uni avaient abandonné la Pologne à son triste sort face à l'invasion des troupes d'Hitler.
Le problème est qu’en Afrique, les militaires veulent gagner des bons salaires, mais ne veulent pas mourir pour leur métier.
8- L’armée camerounaise
Ici nous sommes dans une situation similaire à celle du Mali. Souvent la stabilité d’un pays en matière de crise politique laisse croire la présence d'une forte force de sécurité. C'est seulement après l’apparition d’un conflit que tout le monde se rend compte des mythes et réalités de l'armée régulière.
Dans le cas du Cameroun nous sommes en présence d’une armée surpayée (fait rare en Afrique), avec des salaires versées aux militaires et policiers nettement supérieurs aux fonctionnaires. Toutefois, l’Africain plus tu lui donnes de l’argent, plus il devient paresseux. C’est ce qui arrive avec la situation d’insécurité permanente qui sévit au Cameroun, sur les routes nationales, en particulier dans les régions frontalières du Nigeria, du Tchad et de la RCA. Des bandes armées y sévissent impunément et parfois elles sont mêlées aux membres des forces de l’ordre.
Dans le cas du Cameroun nous sommes en présence d’une armée surpayée (fait rare en Afrique), avec des salaires versées aux militaires et policiers nettement supérieurs aux fonctionnaires. Toutefois, l’Africain plus tu lui donnes de l’argent, plus il devient paresseux. C’est ce qui arrive avec la situation d’insécurité permanente qui sévit au Cameroun, sur les routes nationales, en particulier dans les régions frontalières du Nigeria, du Tchad et de la RCA. Des bandes armées y sévissent impunément et parfois elles sont mêlées aux membres des forces de l’ordre.
Des officiers camerounais à Bakassi |
Les militaires camerounais sont certes bien payés, mais mal équipés et mal entrainés. Comme partout en Afrique, c’est aussi le refuge des malfrats et ratés de la société. Voilà tout le cocktail pour en faire une pâle copie de l'armée malienne en Afrique centrale.
Au Cameroun, tout le monde semble être suspendu à l’Après-Biya. Les gens se demandent si ce vieux système de complaisance suffira pour préserver le pays d’une guerre civile ou encore d’une invasion du Nigeria voisin pour la très convoitée péninsule pétrolière de Bakassi.