samedi 10 mars 2012

Explosions de Mpila : Où va le Congo-Brazzaville ?


El Cubano pleure son pays natal, le Congo, qui est devenu un véritable cimetière à tombeau ouvert à cause de la négligence et de l’irresponsabilité de ses hommes et femmes.
Depuis janvier 2010, le Congo ne cesse plus de compter le nombre de ses victimes suite à des accidents causés par l’homme. Voici une chronologie des faits :

Juin 2010 : Un déraillement de train à Yanga(Kouilou) chiffre un bilan de 80 morts et près de 800 blessés selon la Croix Rouge internationale. La cause de l’accident a été l’excès de vitesse et conduite avec facultés affaiblies (le conducteur du train était en état d’ebriété).
Lieu du crash de Yangandou
Presque dans la même période, un crash aérien à Yangadou(Sangha) tue 11 personnes, dont le richissime australien Ken Talbot.

Mars 2011 : Un avion-cargo russe s’écrase sur un quartier populaire de Pointe-Noire en tuant 20 personnes avec des centaines de blessés. La cause de l’accident était une défectuosité mécanique de l’appareil de type Antonov.

Juillet 2011 : Une bousculade lors de l’ouverture du FESPAM provoque la mort de 7 personnes, plus 30 blessés graves. La cause a été imputée à la police qui a laissé une porte ouverte et les cafouilleurs s’y sont engouffrés pour entrer dans le stade gratuitement.

Image prise quelques instants après la maîtrise de l'incendie causé par le crash de Pointe-Noire.

Mars 2011 : Explosions en série dans le camp du régiment blindé de Mpila(Brazzaville).


Le bilan des victimes est lourd : plus de 200 morts et 1200 blessées. Les rumeurs les plus folles veulent que le nombre de morts soient plus proche de 1000 que de 200, face à l’absence de grandes méthodes de fouille. La thèse officielle de l’accident est un « court-circuit électrique », mais c’est une thèse grossièrement stupide, si l’on analyse la rapidité avec laquelle se sont produit l’accident et les conclusions faites par les autorités du pays. Avec un accident de cette ampleur, seule une enquête très approfondie devrait déterminer sa cause exacte, à moins que cela ne soit l’œuvre d’un sabotage terroriste.

Les corps calcinés des stagiaires du régiment blindé de Mpila
À ces évènements, si nous ajoutons le nombre de cas des décès que l’on compte chaque jour dans les hôpitaux du pays, dû à la typhoïde et au paludisme, il y’a de quoi à s’inquiéter sur cette mauvaise gestion du pays par le gouvernement actuel. En effet, il y’a un laxisme criard dans la chose publique. L’impunité au sein des plus hauts gradés de l’armée et de la classe politique, la corruption incontrôlée et la déchéance sociale du peuple congolais sont la cause de tous ces accidents en cascade.

Il est grand temps que le président Sassou assume ses responsabilités. Nous n’allons pas attendre le prochain drame qui viendra causer l’apocalypse au Congo, parce que monsieur le président croit que ses intérêts personnels et celui de ses généraux mbochis passent avant les Congolais. Ce qui fait du Congo un enfer présentement,  c’est le fait que ses dirigeants tentent d’en faire un paradis privé familial.
Nous attendons de voir les têtes du gouvernement et de l’armée qui vont tomber, après ce massacre contre le pauvre peuple.