Ouagadougou- Cet après midi, le Primero d’Agosto d’Angola a tout écrasé sur son passage pour remporter la Coupe d’Afrique des Clubs Champions 2016 au handball féminin. Les Angolaises ont terrassé ASEL du Congo-Brazzaville par 48 à 25, au Palais des ports de Ouaga 2000.
Avant la finale, les pronostics prédisaient une finale
acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi, au vu de leurs parcours
respectifs. En demi-finales, les Angolaises se sont promenées (35 à 20) face à
TKC du Cameroun. Dans l’autre demi-finale, les Congolaises ont vraiment
souffert contre les Forces armées et de polices (FAP) du Cameroun, pour
finalement s’imposer sur le fil (26-25).
ASEL du Congo a atteint la finale grâce à son attaquant vedette Kango Divoko-Divoko |
Cependant, lors de la finale de ce dimanche il a été évident
que le niveau du handball angolais est largement supérieur au reste de l’Afrique.
Depuis 1990, on assiste a une véritable hégémonie des Angolaises au handball,
tant au niveau des sélections qu au niveau des clubs, qui frise le ridicule.
Prenons le cas du Petro Atletico, lorsque ce club angolais
abordait sa finale de la Coupe des Champions en 2014 il avait déjà remporté 14
titres consécutifs. N’importe quelle autre équipe aurait perdu la motivation,
mais les joueuses du Petro Atletico. Elles avaient pulvérisé leurs adversaires
du jour (justement le Primero de Agosto) pour remporter le 15e titre
de suite. Aujourd’hui, elles ont cédé la place à leurs rivales du championnat
angolais.
Qu’est-ce qui peut expliquer un tel succès des Angolaises?
Les filles du Petro Atletico de Luanda, les Reines du handball africain. |
En 20 ans, les clubs angolais ont remporté 18 Coupe d’Afrique
des Clubs Champions et 7 Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupes. Une
véritable razzia. Cette domination est en partie le résultat de la culture du
handball qui existait dans les années 1980 en Angola et que son gouvernement a
décidé d’en faire un objectif de fierté nationale. Beaucoup de fonds furent alloués pour
subventionner la ligue féminine de handball, afin de la rendre à un statut de
semi-professionnalisme.
Sur le terrain aussi, les encadreurs ont trouvé la formule magique
pour favoriser la concurrence entre les joueuses. Ainsi, il n y a rien qui est
acquis pour les anciennes vedettes, car du jour au lendemain les plus jeunes
peuvent les pousser a la retraite. Cette volonté de toujours garder la suprématie
pour le poste a poussé les joué angolaise a toujours se surpasser pour dominer
les adversaires lors des compétitions africaines.
Les handballeuses congolaises manquent de soutien de la part du gouvernement. |
Bravo quand même aux braves Congolaise du club ASEL, qui
assurent leur retour sur la scène continentale malgré cette humiliante défaite.
En effet, dans un milieu des sports congolais médiocre et morose ou le ministre
des sports a alloué tous les crédits de son départements au football masculin,
les handballeuses congolaises résistent par simple passion et talent inné pour
la discipline.