lundi 25 avril 2011

Les nouveaux aéroports du Congo en question


La signature du procès-verbal marquant l’installation d’AERCO en qualité de gestionnaire des aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo est un ouf de soulagement pour les voyageurs congolais.

Nous sommes persuadés que cette convention permettra d'assurer le développement, la gestion, l’exploitation et la maintenance des installations des aéroports de ces trois villes congolaises, et pourquoi pas de la chaine touristique nationale?

Le programme d’investissement initial demandé au concessionnaire comprend la construction des clôtures de sécurité des aéroports et une amélioration des installations de fret.

L'aéroport Maya-Maya
Avec un trafic d’environ 800 000 passagers et 75.000 tonnes de fret, l'aéroport Maya-Maya de Brazzaville (6ème aéroport d’Afrique en fret), disposera très bientôt de nouvelles infrastructures, notamment une piste capable d'accueillir des aéronefs de type Airbus A380 ; des taxiways, des parkings avions et une aérogare ultramoderne de près de 50.000m².

L’aéroport Antonio Agostinho Neto
L’aéroport Antonio Agostinho Neto de Pointe-Noire avec un trafic de 650.000 passagers et 85.000 tonnes de fret, est le 5ème aéroport d’Afrique en fret.

L'aéroport d'Ollombo se trouve dans une zone qui sera déclarée zone économique spéciale par le Gouvernement.

Sur le volet social, L’ANAC accompagnera le concessionnaire dans l’exercice de ses fonctions. Des dispositions ont été prises pour qu’aucun travailleur de l’ANAC ne perde son emploi.

«Les agents de l’ANAC qui voudraient aller à AERCO participeront à un test de sélection dans 6 mois. Ceux qui ne réussiront pas au test vont regagner l’ANAC. Ils ne seront pas licenciés.», a expliqué M. Mongo, le secrétaire général de la Confédération syndicale congolaise (CSC).


Vue aérienne de l’aéroport Agostinho Neto
De son côté, M. Olivier Baric, DG d’AERCO, a signifié qu’ils travailleront en collaboration avec l’ANAC, pour permettre une continuité dans les services publics de l’aéroport. «Progressivement AERCO reprendra les activités exercées aujourd’hui par l’ANAC», a-t-il dit.

Cependant, cette collaboration avec AERCO devrait nous permettre, Congolais, de gagner de l’expérience dans la gestion de grandes infrastructures liées à l’industrie du tourisme et des voyages. Les aéroports, les ports de débarquement et les gares de train sont des structures clés destinées à attirer un tourisme de qualité.


Le problème que nous avons au Congo-Brazza c’est le manque de cadres gestionnaires brillants et ambitieux. Plusieurs dirigeants congolais se contentent de profiter de leurs attributs et titres dans leurs bureaux, plutôt que d’aller sur le terrain pour juger de l’efficacité du produit.

Tapis des bagages de Maya-Maya.
Ils nous manquent ces professionnels assidus qui s’assoient dans un coin pour observer les compétiteurs, avec papier et crayon, pour déceler ses forces et faiblesses afin d’esquisser une ébauche du produit qui répondrait le mieux à la demande du marché.

La nouvelle salle d'attente de Maya-Maya. Ce qui reste à faire est d'y resteindre l'accès aux Shegués, ces jeunes désespérés qui polluent les rues et les aéroports des grandes villes comme Brazzaville, Kinshasa ou Pointe-Noire, pour proposer tout type de service aux voyageurs.
Cela fait plus de 50 ans que les cadres congolais voyagent un peu partout en Europe ou en Amérique, mais ils ne sont pas capables de reproduire, chez eux, le 10% de ce que fait le blanc chez lui. On se contente d’exhiber les diplômes, sans savoir que le diplôme est l’ennemi mortel de la culture.

Nous devons traduire notre savoir dans la pratique, afin d’améliorer notre quotidien.

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