Le développement de l’agriculture au Congo passe par la mécanisation de la production agricole, le transport des produits et la maitrise des données d’exploitation agricole.
C’est ce dernier point que nous aborderons dans cet article, car nous estimons qu’il représente la hache de guerre à déterrer par les Congolais afin de finalement réussir le pari du développement du secteur agricole.
La filière du cacao ivoirien |
Le nouveau village agricole de Nkouo est déjà fonctionnel |
Une petite exploitation agricole canadienne. |
Une ferme de blé au Canada. |
À quoi serviraient les données d’un Recensement de l'agriculture au Congo?
• l'exploitant agricole, pour la prise de décisions quant à la production, à la mise en marché et à l'investissement;
• les groupes de producteurs agricoles, afin d'informer leurs membres des tendances et des changements au sein de l'industrie, de faire connaître le point de vue des exploitants aux législateurs et au public congolais;
• le gouvernement congolais, afin de prendre des décisions stratégiques concernant le crédit agricole, le soutien aux exploitations agricoles, le transport, les services de mise en marché et le commerce international;
• Le département des statistiques du Congo, afin de produire des estimations du secteur de l'agriculture;
• les entreprises, au moment de faire la mise en marché de produits et services, pour la prise de décisions liées à la production et aux investissements;
• les universitaires, qui effectuent des recherches sur le secteur agricole;
• les médias, afin de décrire le secteur agricole au peuple congolais.
Pour arriver à une telle approche, il faut d’abord disposer d'un véritable institut des statistiques nationales au Congo. Dans des pays organisés, on dédie un ministère spécifique pour ce département à cause de son importance stratégique.
Techniques de compostage
Avec le climat chaud et humide du Congo, l’on ne devrait pas avoir des problèmes pour former des petits exploitants agricoles dans le développement des matières compostables. Des matières comme les déchets de légumes, la tonte d’herbes fraîches, les llitières et excréments d'herbivores ou carnivores (chiens, porc pics, hyènes...) sont très compostables et disponibles au Congo. Avec des petites formations aux initiés, l’on peut déjà démarrer les activités agricoles par le compostage.
La technique de compostage en tas serait la plus adaptée pour la nature et structure du relief congolais. Cette technique nous permet de monter des tas et de les compléter ensuite avec des apports quotidiens comme les déchets organiques. La technique en tas est celle qui demande le moins d'aménagement.
La gestion de l’eau dans l’agriculture
Au Congo l'agriculture est encore artisanale et basée sur la polyculture. Mais une fois que l’on se fixe des grosses ambitions, nécessairement l’on basculera dans l’intensification de l’agriculture. Cette intensification de l’agriculture va demander énormément de l’eau et une maitrise parfaite de cette ressource à cause de l’irrigation accrue qui viendra.
Pour avoir une idée :
• 25 litres d’eau produit 1 kg de salade,
• 100 litres d’eau produit 1 kg de pommes de terre,
• 400 litres d’eau produit 1 kg de maïs.
L'exemple du maïs.
Le maïs est une des plantes les plus cultivées au Congo, même si le plus grand producteur local-un expatrié résidant à Nkayi- ne dépasse pas les mille tonnes annuelles. A l'origine le maïs est une céréale exotique, très gourmande en eau. Et vu que le Congo veut aussi développer parallèlement l’élevage, cette production ne cessera d’augmenter car le maïs ainsi produit est principalement utilisé pour nourrir le bétail. On estime ainsi que 13 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de boeuf.
Donc il faudrait que le ministre de l'agriculture congolais, Rigobert Maboundou, songe aussi aux projets de construction des canaux pour relier les cours d’eau d’abord, afin de régulariser le débit de l’eau distribuée aux exploitants agricoles. La maitrise de l’eau garantie une agriculture prospère.
Finalement le transport
Oui c’est bien d’encourager les Congolais, dans leurs habitudes individualistes, à travailler en petites unités agricoles familiales, mais l’État devrait aussi veiller au secteur de la grande distribution. En organisant parfaitement la fluidité du commerce de détail au Congo, on pourra permettre aux petits exploitants agricoles de s’adapter à un rythme de travail et de production soutenu.
Et ce genre d’organisation de distribution se fait très bien par les voies navigables, car moins cher en carburant et en personnel. Avec le réseau dense des cours d’eau que possède le Congo, si les ministères du commerce et de l’agriculture concertent pour l’achat ou la construction des bateaux de transport de marchandises, ça baissera sensiblement les coûts des aliments au final de la chaine alimentaire. On pourra enfin vaincre le défi de l'auto-suffisance alimentaire.
Un chantier naval en bois du Québec. |
Retournement du coq en bois construit et bien pôli. |
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