Le dynamisme économique souffle sur la ville de Pointe-Noire au Congo Brazzaville. La perle de l’atlantique congolais est engagée dans une mutation économique jamais vue dans l’histoire de la région. Les bonnes perspectives dans le domaine des hydrocarbures et les travaux d’extension et de modernisation du terminal à conteneurs suscitent beaucoup d’espoirs au niveau de la population locale. Conséquence: la croissance urbaine s’accélère et le secteur du BTP est en pleine croissance, stimulé par l’explosion de la demande en bâtiments industriels, bureaux, hôtels et, surtout, en logements. Cette intense activité génère l’éclosion de nouveaux projets et de nombreuses sociétés viennent aujourd’hui investir autour de la cité océane.
Investissement dans tous les secteurs économiques
Les prospections minières engagées au Congo Brazzaville amène de plus en plus d’opérateurs du secteur minier à s’implanter à Pointe-Noire. Une usine de Potasse implantée dans le département du Kouilou à 25 kilomètres de Pointe-Noire devrait voir le jour en 2012. Avec une production estimée à 1,2 millions de tonnes par an, cette usine permettra au pays de se hisser au rang de premier producteur africain de potasse. Autre projet d’importance: le développement du gisement de fer de Zanaga, situé à 300 kilomètres de Pointe-Noire, va inciter la compagnie minière Mining Project Development (MPD-Congo) à construire une voie ferrée vers la capitale économique congolaise pour transporter le minerai à partir de 2016.
Le tourisme local de masse à dévélopper
Autre projet industriel de poids pour la ville : l’implantation d’une usine de transformation d’aluminium par le grec Isakos Soft, un leader mondial du secteur. Opérationnelle en 2013, l’unité disposera, dans un premier temps, d’une capacité de production de 4 000 t et devrait générer au moins 200 emplois directs.
Création d’infrastructures pour connecter Port-Noire au reste du pays
Conséquence immédiate de l’activité économique, les pouvoirs publics locaux et nationaux ont entrepris de gros travaux pour relier Brazzaville à Pointe-Noire. Objectif: fluidifier et accroître les échanges de marchandises entre le port et l’intérieur du pays. Une nouvelle route nationale reliant les deux villes est ainsi en construction. Son premier tronçon, reliant Pointe-Noire à Dolisie – le plus ardu à construire en raison de la traversée du massif forestier du Mayombe –, sera opérationnel en novembre. Lancé officiellement fin octobre 2007, ce chantier de 186 km est exécuté par la China State Construction and Equipment Corporation pour 172,45 milliards de Francs CFA.
La route Pointe-Noire-Dolisie se construit dans les delais et selon les règles d'art.
Dans le secteur des technologies de l’information, indispensables aux entreprises, on voit là aussi l’arrivée de la fibre optique du projet West Africa Cable System (WACS). La réception et la mise en service commercial de la station d’atterage de Pointe-Noire a déjà eu lieu. Elle permettra en outre de relier tout le pays à la fibre optique.
Une nouvelle classe bourgeoise émergente à Ponton La Belle(Photo ci-contre).
La filière bois, secouée par la crise mondiale en 2008 et 2009 retrouve également des couleurs…
L’usine d’Eucalyptus Fibre Congo, située dans le port de Pointe-Noire, a plus que doublé sa production de copeaux de bois sec, qui est passée de 162 300 tonnes en 2008 à près de 388 000 tonnes en 2009.
Le barrage d'Imboulou a été inauguré par le président Sassou Nguesso au courant de la semaine.
En matière d’énergie
L’État congolais tente de subvenir aux besoins croissants en électricité en investissant dans la création de nouvelles centrales électriques. Avec l’aide du pétrolier italien ENI, le pays achève la construction d’une centrale électrique au sud de Pointe-Noire: un investissement de 340 millions d’euros qui sera la propriété de l’État congolais à 80 %.
Par contre, c’est dans ce secteur où l’on aurait dû investir et miser dans la filière des copeaux de bois sec. Le Canada, par exemple, produit de l’électricité avec des copeaux de bois.
Copeaux du bois canadien |
Copeaux du bois pour du biocarburant dans une usine du Canada.
L’aéroport Pearson de Toronto a même décidé de ravitailler les avions avec du biocarburant produit à partir des copeaux du bois d’ici 2012.
L’électricité produite à partir des copeaux de bois a l’avantage d’être verte : les émissions de CO² pour la produire sont nulles. Grâce au développement des bioénergies, la ville océane de Pointe-Noire respirera beaucoup mieux que la boucane et la fumée que l’on trouve partout aujourd’hui. Et tout cela grâce à des idées simples, ingénieuses et peu couteuses.
Le massif forestier du Mayombe regorge assez du bois pour illuminer toute la région du Kouilou-Niari. |
C’est pourquoi nous ne cesserons de rappeler à nos frères noirs et, plus précisément, les Congolais, de refuser la fatalité. Lors qu’on manque de l’électricité durant des années alors que la nature nous a gâtée de tous, c’est parce qu’il y’a quelque chose qui ne va pas dans la tête. Nous devons investir sur la formation et la recherche pour produire des grands ingénieurs congolais.
Les copeaux du bois congolais est même trois plus combustible et rentable que celui du bois canadien, du simple fait que celui du Canada est humide et n’est produit que durant une courte saison d’été. Le copeau du bois congolais est sec et produit en tout temps de l’année. Il suffit de mettre en valeur plusieurs hectares de terre pour une production industrielle à grande échelle.
Pour sécuriser la disponibilité de la ressource, on pourrait promouvoir la recolte du bois-énergie dans les régions congolaises à fort gisement forestier, et le planting du bois dans les régions où ils ne sont pas en quantité abondante. S’il manque du talent, de la volonté ou de l’imagination au Congo, on peut demander de l’aide au Brésil, le leader mondial du marché des biocarburants.
Si le ministre Richard Itoua(Photo ci-dessus) reussi à trouver une solution à l’épineux problème du coût élévé de l’énergie à Pointe-Noire, nous pourrons dire sans nous tromper, que Ponton La Belle deviendra le New-York de l’Afrique centrale.
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