Xessal au Sénégal, Tcha-tcho au Mali, Ambi au Gabon, Akonti au Togo, Dorot au Niger ou encore Maquillage ou chimie dans les deux Congo et au Cameroun... Des appellations qui en disent long sur un mal. L'éclaircissement de la peau pour ressembler au blanc connaît un essor inquiétant sur le continent noir.
Une pratique ancrée dans les mentalités depuis le XVIIe siècle avec la colonisation. En ce temps, la peau noire était perçue comme une malédiction. Dans le but de les dominer, les colons ont inculqué aux noirs le complexe de la peau claire.
Une victime des crèmes éclaircissantes |
Le mouvement a pris naissance dans l’ex-Congo-Belge où le concept de « citoyen évolué » était appliqué pour les noirs les plus instruits, du coup le Zaïre du Marechal Mobutu était passé leader mondial dans la spécialité. Cette idée reçue et bien appliquée par les Belges et les Français est la cause de la dépigmentation de la peau noire.
Des produits dangereux
Pour entrer dans les canons de beauté des occidentaux, certaines femmes ont recours à des produits dangereux. L'eau de javel est mélangée à des laits de corps pour accélérer le processus. L'hydroquinone et ses dérivés sous forme de lait, crème, savon sont aussi très prisés. Alors que la dose pour un usage médical ne doit pas dépasser 2%, certains produits contiennent jusqu'à 22% d'hydroquinone. D'autres personnes se font même faire des injections, imitant ainsi Michael Jackson. Les zones difficiles à éclaircir (le coude, les mains, les jointures des pieds et des mains, le cou, le dos) nécessitent des produits plus agressifs comme l'eau oxygénée. Des produits servant, en médecine, à traiter des cas graves d'allergies ou des chocs hémorragiques sont abusivement utilisés car ayant des fonctions éclaircissantes.
Des laboratoires à Kinshasa se sont spécialisés dans la fabrication des crèmes éclaircissantes. |
Le président Denis Sassou Nguesso |
Ce problème de dépigmentation de la peau ne concerne pas seulement les noirs d’Afrique, car les Afro-antillais aussi sont des adeptes de cette technique mais par la voie biologique. En effet, à Cuba, par exemple, lorsqu’une femme noire épouse un homme blanc, sa famille célèbre l’union avec faste. On n’utilise ainsi le terme adelantada, qui est un peu l’équivalent du mot évoluée pour désigner la future maman d’un bébé métisse café au lait.
Une adelantada de Cuba |
En Amérique latine, le choix de la couleur des futurs enfants est un critère très répandu au sein des populations féminines de race noire, d’où la présence d’un grand nombre d’enfants bâtards. Généralement ceux sont des enfants issus de rapports sexuels entre blanc et noir et dont les pères géniteurs blancs n’ont pas accepté la paternité de l'enfant malgré l’insistance des mères.
La beauté noire n'a pas besoin de dépigmentation |
ma mère en utilise mais j'ai du mal à comprendre pourquoi. C'est devenu tellement commun chez certaines femmes noires qu'elles ne se posent même plus la question de savoir pourquoi elles se font ça.
RépondreSupprimerCes personnes ne se sentent pas bien dans leur peau. C'est aussi simple que ça.
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