Après le scandale de la BEAC en 2010, l’Afrique Centrale se
retrouve au cœur d’une autre polémique sous fonds de malversation financière :
l’Affaire Ntsimbi, ce fonctionnaire camerounais de 56 ans qui préside la Commission
régionale depuis 2007.
Le pouvoir congolais et la presse- acquise à sa cause- a
voulu étouffer l’affaire pour ne pas faire éclater toutes les vérités sur cette
communauté régionale qui ne vit qu’au rythme de malversations, corruptions et despotisme.
Le ministre Pierre Moussa, l’émissaire de Sassou auprès de son homologue Biya,
s’est voulu même très discret.
Heureusement que l’éternel revue Jeune Afrique est là pour mettre à la
lumière toutes ses sales besognes orchestrées par les dinosaures de cette
région riche en ressources naturelles.
Le lien de l’affaire se trouve en bas de la page. Dans cet
article, très bien élaboré par François Soudan, on retrouve même les grandes manœuvres
réalisées par le président Congolais pour obtenir la rotation par pays de ce
poste stratégique.
Antoine Ntsimi(à droite) et son mentor Paul Biya. |
Sassou est allé même jusqu’à signer des actes détaillant les
accords financiers sur l’amnistie négociée avec le même Antoine Ntsimi, suivez
bien ce qui suit :
Trente mois de salaire pour le président de la Commission,
vingt mois pour le vice-président, quinze mois pour les commissaires, le tout
au titre d'« indemnités pour services rendus », auxquelles s'ajoutent des
gratifications annuelles (deux mois de salaire par année de présence), une
indemnité de préavis (six mois de salaire) et une prime spéciale équivalente à
deux à quatre mois de salaire. Au total, Antoine Ntsimi devrait donc toucher
cinquante mois de ses émoluments, soit, au bas mot, 1 milliard de F CFA (1,5
million d'euros), dont une partie avant même la fin de son mandat, puisque
l'article 2 de l'acte additionnel prévoit des avances sur solde de tout compte.
Mon Dieu, qui a induit ainsi Sassou en erreur? Au point de
tout donner à un seul homme dans une région ou l’indice humain de développement
est le plus faible du continent?
Sassou convoiterait-il ce poste afin de le léguer à l’un de
ses neveux princiers quand viendra le tour de la présidence du Congo?
En tout cas, ce scandale, qui est malheureux pour l’Afrique
centrale, est une preuve de plus du système laxiste de Sassou. Toujours prêt à tout
donner pour son intérêt personnel et celui de son clan.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire