samedi 17 mai 2014

CONGO-B: Premier forage dans la region de la Cuvette


La Cuvette congolaise fera l'objet d'un premier forage, côté Congo-B, dans les mois à venir. Si les sondages se révèlent concluants, c'est un secteur prometteur qui pourra apporter une bouffée d'oxygène aux gisements vieillissants de la région du Kouilou.

 Présent sur le permis Ngoki depuis septembre 2006, le magnat émirati Mohamed Abbas Youssef aura mis près de dix ans à forer un premier puits sur ce périmètre marécageux du Nord du Congo-B, dans le bassin sédimentaire dit de la Cuvette, à cheval sur les deux Congos et la Centrafrique. Pour ce forage à haut risque - la Cuvette n'a jamais été explorée -, Youssef a mobilisé un rig appartenant à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), son nouveau partenaire. En octobre, l'Emirati s'est en effet associé à la SNPC et au groupe congolais SARPD Oil International pour former Petroleum Exploration & Production Africa (PEPA), désormais opérateur de Ngoki.
 Le rig, acheminé sur place par une barge via le fleuve Congo, n'a qu'une portée réduite : il ne peut forer que jusqu'à 1 500 m, pour stabiliser le rig, bien que le seuil habituel dans des zones totalement inexplorées se situe à 3 500 m. Pour limiter les coûts de ce forage déjà très onéreux (entre 50 et 60 millions de dollars), les opérateurs de Ngoki ont choisi de ne pas couler de dalle pour stabiliser le rig, bien que le sol soit très marécageux.  

Un rig de forage est en quelque sort un îlot artificiel flottant. C’est une technique de dernière génération, qui permet aux opérateurs pétroliers de bâtir de structures bétonnières en dur (de centaines de mètres de long), équipées pour accueillir un derrick, un quartier vie pour une centaine de personnes et diverses installations de forage en pleine mer.

Les résultats devraient être connus cet été. Ils fourniront des indications précieuses au sud-africain Dig Oil, qui possède des permis dans la Cuvette au Congo-B (Mopongo et Ngolo), en Centrafrique (bloc C) et au Congo-K (permis 8, 23 et 24). Dig Oil n'a pour l'heure mené que des études gravimétriques sur ses périmètres très difficiles d'accès.


dimanche 27 avril 2014

Coupe CAF : AC Léopard se qualifie au Ghana dans la douleur


Les « Fauves du Niari » sont venus à bout des Ghanéens du Medeama au bout d’un suspens à coup le souffle aux cardiaques. Les Congolais l’ont échappé belle dans la séance des tirs au but (5-4), après avoir eu des sueurs froides face au retour tardif de l’équipe locale dans les arrêts de jeu du temps règlementaire (0-2). Ce match qui s’est joué dans le stade Essipong Sports d’Accra, devant près d’un millier de supporteur, a permis aux Congolais d’arracher leur billet pour la phase des groupes de la Coupe CAF.
Les Congolais ont abordé la première mi-temps en appliquant un schéma ultra conservateur, dans lequel ils ont laissé l’initiative complète du jeu aux locaux. Ils ne doivent leur survie que grâce aux solides performances de leur excellent gardien camerounais, Lawrence Ngome, qui a stoppé un penalty tiré par Michael Helegbe. C’est sur le score de 0-0 que les deux équipes ont rejoint les vestiaires à la mi-temps.
Au retour des citrons, les Congolais se découvrent progressivement en laissant place à un match ouvert. Les deux équipes vont créer de nombreuses occasions de part et autre.
C’est dans les cinq dernières minutes que les choses vont vite se compliquer pour AC Léopard qui provoque un second penalty, cette fois-ci transformé par le gardien des buts du Medeama, Muntari Tagoe, puis suivi par un second but assassin dans les arrêts de jeu de l’attaquant Hans Kwoffie.
Lors des séances de tirs au but, les deux équipes ont raté chacun deux tirs et on a dû procéder au prolongement de tirs, jusqu’à ce que Joseph Jackson a vu son penalty renvoyé par la barre transversale au grand damne du public local.
Les autres équipes qui se sont qualifiées à la phase des groupes sont : Coton Sport, Nkana FC, Al Ahly, Sewe Sports, Etoile du Sahel et les Ivoiriens de l’Assec Mimosa.

dimanche 20 avril 2014

Coupe CAF- Tour de recadrage/ AC Léopards bat le Medeama(2-0)


L’AC Léopard a pris une bonne option pour se qualifier pour la phase des groupes de la Coupe CAF 2014, en battant le Medeama du Ghana par deux buts à zéro. Les deux buts ont inscrits sur penalty par le meneur de jeu kinois de l’AC Léopard Ntela Kalema.
Après sa décevante élimination, en 1/8e finale de la Ligue des Champions, contre le Al Hila du Soudan, les « Fauves » du Niari sont désormais obligés de se contenter de la Coupe CAF pour sauver la saison. Pour cela, ils doivent se défaire des Ghanéens du Medeama lors de ce tour de recadrage qui a déjà bien commencé.
Sur le plan technique du match, il n’y a pas eu grand-chose à signaler. Car les Congolais ont bien maitrisé leur adversaire, malgré le penalty raté de Ntela(8e). Ce dernier va se rattraper dix minutes après, en concrétisant cette fois-ci un second penalty généreusement accordé par l’arbitre.
Ntela doit retrouver son meilleur jeu si AC Léopard veut gagner un autre titre continental
En seconde période, les « Fauves » Du Niari bénéficient encore d’un autre penalty accordé par un arbitre qui dégaine plus vite Lucky Lucky pour sanctionner les penalties.
2-0 c’était le score final de la rencontre. Si les Congolais veulent passer ce tour, ils vont devoir retrouver l’agressivité offensive qui était la leur en 2012 lorsqu’ils avaient remporté cette Coupe CAF.
Avec le départ d'Éric Niemba, les " Fauves" du Niari ont beaucoup perdu de leur percussion en attaque.
Pour le moment, elle donne l’impression de ne gagner ses matchs que grâce aux faveurs des arbitres concédés à son tout puissant président Remy Ayayos.
Césaire Gandzé a été irrégulier depuis sa formidable saison 2011-12
Le coach Patrick Aussems devrait implémenter un schéma de jeu offensif clair, qui favorise une attaque verticale sur les ailes. Pour l’heure, on pratique encore un jeu trop pausé et misé sur les petites passes courtes.
En Afrique, pour s’imposer il faut imprimer un jeu beaucoup plus rapide et physique. La vitesse des attaquants devraient être exploitée au maximum, sinon dans 15 jours au Ghana ça va être très dur…

2014 NBA PLAY-OFFS / LA FÊTE A RECOMMENCE À OKLAHOMA CITY


Kevin Durant a marqué 13 de ses 33 point au dernier quart afin de permettre au Thunder d’Oklahoma City de l’emporter sur Memphis par 100-86. C’était le premier match, d’une série de 7, pour le premier tour des Play-offs de la Conférence Ouest DE LA NBA.

Russell Westbrook a scoré 23 points et pris 10 rebonds, tandis que le Congolais Serge Ibaka a contribué en y ajoutant ses 17 points, 9 rebonds et 4 tirs bloqués dont un contre mémorable sur le Grizzli Mike Miller vers la fin du match.

Du côté du Memphis, Zach Randolph (21 points, 11 rebonds) et Marc Gasol(16 points) ont brillé. Mais c’est la solide prestation de l’arrière Tony Allen(13 points) qui a changé la donne du match dans le 3e quart, alors que l’on s’acheminait tranquillement vers une victoire écrasante d’Oklahoma City. Son excellent travail défensif sur Kevin Durant et 10 points, inscrits dans cette période, ont remis son équipe dans le match pour ramener le score à 65-65 à la fin de la 3 e période.

Signalons qu’Oklahoma City fut la seule équipe locale à avoir gagné un match lors de cette première journée des play-offs. Dans les autres rencontres, les visiteurs l’ont emporté.

Cette série s’annonce piquante, parce que Memphis était le tombeur d’Oklahoma City en demi-finale de la Conférence Ouest de la saison dernière. Serge Ibaka et ses coéquipiers n’avaient pas pu survivre sans Russell Westbrook, blessé lors du tour précèdent. L’absence de leur meneur de jeu les avait fait l’agressivité offensive qui les a toujours caractérisées. Mais cette fois Westbrook est là et semble en forme. Donc l’on s’attend à une victoire probante des Thunders lors de cette série. Et même sans Russel Westbrook, les experts pensent que les Thunders ont maintenant appris à gagner sans leur meneur, surtout avec l’émergence des réservistes Reggie Jackson et Caron Butler.

dimanche 13 avril 2014

CRISE DIPLOMATIQUE RDC-CONGO/ « MBATA YA BA KOLO EST UNE HONTE »




Depuis deux semaines, à Kinshasa comme à Brazzaville, l’opération dite « Mbata Ya Ba Kolo »- En lingala, la Gifle des Aînés » ne cesse de défrayer la chronique. On constate une escalade, verbale surtout, entre les populations originaires de chacun des deux pays  de plus en plus inquiétante. Cette opération controversée, déclenchée le 4 avril à Brazzaville et qui s’étendra sur tout le territoire congolais, est supposée lutter contre l’immigration irrégulière et le grand banditisme. Mais pour les citoyens congolais qui font preuve de bon sens, cette opération est une vraie honte. Le président Congolais, Denis Sassous Nguesso, devrait écouter la voix de la raison et faire cesser immédiatement cette opération, tout en limogeant le Général Ndenguet de ses fonctions de Chef de la Police nationale.



Nul ne doute que le Congo est un État souverain et que son gouvernement  a le droit d’adopter et de faire appliquer les règles de séjour sur son territoire. Il n’y a aucun doute aussi que la montée de la criminalité ces derniers mois à Brazzaville et à Pointe-Noire, les deux principale villes du Congo, est surtout liée à l’immigration venant de la RDC, de la Centrafrique, du Tchad, du Rwanda, dont plusieurs citoyens ont été interpellés dans les enquêtes ouvertes à l’issue de plusieurs cas d’homicide, viol, vol à main armé. Depuis l’opération de sécurité « Likofi », décrétée en RDC pour arrêter les bandits « Kulunas », plusieurs bandits se sont rabattus sur Brazzaville. Dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise, l’on ne pouvait plus circuler librement après 18 h. Les bandits se livraient aux actes de racket, de viol, de vol à main armée etc...Cependant, cette opération a été menée de façon précipitée et irresponsable par les autorités policières.

Premièrement, selon les conventions diplomatiques, le gouvernement congolais aurait dû accorder un délai d’au moins 60 jours à tout ressortissant étranger en situation irrégulière de se faire régulariser ou de quitter simplement le territoire. Cette période de 60 jours en même temps aurait pu permettre aux autorités de la police et de l’immigration de bien planifier l’opération de rapatriement afin qu’elle ne prenne pas cette tournure dramatique.

Plusieurs cas de viol sur les femmes refoulées en été reportés, des hommes ont été aperçus avec des blessures physiques, signe d’une violence disproportionnée d’autant plus que la majorité des expulsés ne sont pas des bandits.  

Cette opération d’expulsions massives, aux allures de tragédie humaine, aura certainement des conséquences. Voyons ces conséquences :

Crise de confiance


Les deux pays sont étroitement liés par plusieurs facteurs comme l’histoire, la culture, les langues, les habitudes alimentaires et les déplacements transfrontaliers. Mais cette opération d’expulsions brutales des personnes et des familles, dont certaines étaient logées au Congo depuis des nombreuses années, va sûrement laisser des fortes séquelles de part et d’autre.

Au moment où nous rédigeons cet article, plusieurs personnes refoulées n’ont pas encore pu rejoindre Kinshasa et dorment à la belle étoile  dans l’enceinte portuaire de Brazzaville à la merci des pluies. Parmi ces personnes, l’on dénombre de nombreux enfants.

Le Congolais-Brazza a la mémoire courte


Après de tels évènements, il est difficile de croire que le Congolais de RDC considèrerait son voisin de Brazzaville comme un ami. Cela n’est pas de bonne augure, car l’on se souvient que lors des conflits meurtriers que le Congo-Brazzaville avait connu entre 1997 et 99, plusieurs familles furent reçus et hébergés avec dignité de l’autre côté de la rive du Congo. 

Policiers congolais
Les policiers congolais ont commis de sérieux dérapages contre les ressortissants Kinois

Pour un pays qui vit encore dans une paix précaire, tel que l’a démontré les troubles perpétrés par le Colonel Marcel Tsourou et ses miliciens, ce n’était pas peut-être  pasune bonne idée pour les populations congolaises de jubiler sur les abus et les expulsions de l’opération «  Mbata Ya Ba Kolo ».


Économiques


Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est difficile à évaluer parce qu’il est essentiellement dominé par le secteur informel. Les experts l’estiment à près de 32 milliards de francs CFA. Les deux pays partagent une longue frontière commune qui, en fait, n’a de frontière que de nom. En cas de fermeture des frontières, comme moyen de riposte du gouvernement de la RDC, c’est le Congo-Brazzaville qui subira le coût le plus important.

Le Congo-Brazzaville (4 millions d’habitants, dont la moitié vit à Brazzaville) ne peut tout simplement se passer du gros marché que représente la RDC avec ses 77 millions d’habitants. Kinshasa (10 millions d’habitants) à elle seule englobe tout le marché du Congo-Brazza.
Les Grands Travaux du Congo-Brazzaville
Les Congolais de la RDC assuraient une main d'oeuvre importante dans les grands chantiers du Congo-Brazzaville

Des projets d’intégration économique chèrs à Brazzaville comme le pont route-rail entre les deux capitales les proches du monde, pourrait simplement ne plus voir le jour. En effet, si les Brazzavillois se sentent envahis et asphyxiés par les Kinois, à quoi bon ça sert de jeter un pont sur le fleuve?

Déjà avec les expulsions et les départs volontaires de plus de 15 000 Kinois qu’a provoqués cette opération, l’effet domino comment à se faire sentir sur Brazzaville. Les marchés et les épiceries se sont vidés; les petits métiers que les Brazzavillois ne veulent pas faire comme le « Pousse-Pousse », chargeurs, nettoyeurs, cuisiniers, casseurs de pierre ont pris un sérieux coup.

Certes, il reste encore de très nombreux ressortissants de la RDC à Brazzaville, mais la psychose causée par cette tragédie les pousse à ne pas sortir de chez eux dans ces temps qui courent.

Diplomatiques

Les deux chefs d’État n’ont pas voulu commenter les évènements, mais dans les coulisses tout le monde sait que désormais les choses ne seront plus comme avant entre les deux pays frères. Les parlementaires de la RDC sont entrain de pousser leur gouvernement à revoir tous les accords commerciaux et diplomatiques entre les deux pays.
Serge Ibaka
Serge Ibaka, la Star du OKC(NBA) est d'origine du Congo-Brazza(par son père) et du Congo-Kin(par sa mère).

Certes, le Congo a le droit de mettre d’expulser les ressortissants étrangers qui ne sont pas en règle dans son pays, mais cette opération s’apparente à un règlement de compte avec les citoyens originaires de la RDC. Du coup, l’on a oublié ces nombreux commerçants ouest-africains et libanais qui résident et opèrent dans le pays en situation irrégulière. 

On a oublié les pêcheurs Béninois et Ghanéens de Pointe-Noire qui sont pour la grande majorité des sans –papiers, dont certains qui exercent cette activité pendant plus de 30 ans. On parle des opérateurs économiques possédant des embarcations maritimes et même des employés, mais qui vivent illégalement au pays et ne contribuent pas au fisc congolais. Ces pêcheurs étrangers ne possèdent pas de compte en banque, une vraie évasion fiscale qui se fait au su de tous les Congolais et dont personne n’en parle.


Politiques

Le Général Jean-François Ndeguet, Directeur de la Police congolaise.

 La classe politique de la RDC, bien que beaucoup plus éveillée que celle de son voisin, n’a pas habitude de regarder ce qui se passe de l’autre côté de la rive. Mais ne soyons pas surpris qu’il y’aura dans les prochains jours une forte pression contre le pouvoir de Sassou Nguesso venant du Kinshasa. En effet, les débats politiques et le journalisme en RDC est plus critique et virulent qu’à Brazzaville où tout le monde a peur de dire la vérité. 

Tout le monde a peur de débattre sur les questions et les défis du pays. Cela va commencer dès lors que la colère va monter à Kinshasa contre le gouvernement incompétent de Brazzaville, surtout que dans les deux pays la question sur le changement de la constitution commence à faire rage.

Beaucoup pense que « Mbata Ya Ba Kolo » a été lancé pour détourner les Congolais du débat sur la modification de la constitution. On essaie de faire croire aux Congolais qu’il y’a d’abord la question de la sécurité et de l’immigration qui pose problème pour la survie du pays. 

En organisant une opération musclée contre les étrangers, c’est une façon de dire aux Congolais : « Vous voyez comment le pays est envahi par les Kinois? Sassou reste le seul homme capable de préserver le pays contre la banditisme des immigrants ».
Si cette version des faits est vraie, c’est une épée de Damoclès qui pourra se retourner contre la machination du pouvoir congolais.
Le président Joseph Kabila(RDC)

Aussi il y’a des faits étranges ces derniers temps sur le leadership congolais. On constate dernièrement une tendance un peu lâche des autorités congolaises dans les questions de diplomatie et de sécurité avec les pays voisins.

D’abords en octobre 2013 il y’a eu cette crise diplomatique avec l’Angola. Sans raisons officielles, l’armée angolaise a envahi le territoire congolais et occupé plusieurs localités du sud du pays. Le président Sassou a gardé le silence  lors de la crise. Les politiques ont parlé de règlements pacifiques de la crise. On a même vu des parlementaires congolais se répéter sur des louanges d’amitié historique entre les deux peuples qui frôlaient le ridicule. 

Après, il y a eu cette crise avec la RDC sur les expulsions. Sassou a encore gardé son silence et on entend des politiques chanter des louanges sur les liens historiques et de sang entre les deux peuples. C’est complétement ridicule comme leadership.
Lorsque le gouvernement d’un pays qui se respecte prend des décisions, il le fait en toute souveraineté et il en assume les conséquences. On ne peut pas expulser brutalement des étrangers, avec des coups de bâtons, puis venir rappeler les liens d’amitié qui unissent les deux peuples via le canal diplomatique. C’est une attitude indigne et lâche.

mercredi 9 avril 2014

Élections Québec : le nouveau Québec a dit NON à l’idéologie nationaliste.


L’écrasante victoire des Libéraux, lors des élections du lundi passé, est une claque contre l’idéologie nationaliste prônée depuis une trentaine d’années par une poignée de faucons québécois. Alors qu'il espérait former un gouvernement majoritaire grâce à l'ajout de candidatures de renom, le Parti québécois a non seulement été évincé du pouvoir, il a perdu quelques-unes de ses principales vedettes au passage, dont la plus prestigieuse de toutes, madame la première ministre Pauline Marois, qui a perdu dans le comté de Charlevoix Côte-de-Beaupré.

Pauline Marois a démissionné du pouvoir après sa cuisante défaite.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, qui se disait sereine et confiante au moment de déposer son bulletin dans l'urne lundi matin, accusait un déficit d'environ 900 voix face à la jeune libérale Caroline Simard, une entrepreneure et spécialiste du marketing, avec seulement deux des 186 bureaux de vote à comptabiliser. Devant cette cuisante défaite, la première ministre sortante a remis sa démission comme chef du parti québécois.
Avec elle, sont partis une cohorte de ministres qui se la jouaient à la diva, à l’image de Pierre Duchesne, Diane De Courcy, Yves-François Blanchet, Réjean Hébert, Bertrand Saint-Arnaud, Élizabeth Larouche et le très polémique Léo Bureau-Blouin  dont le passage à l'Assemblée nationale n'aura duré que 18 mois.
Comme les Libéraux sont revenus au pouvoir, avec comme leader le brillant Jacques Couillard,  les bonnes choses vont recommencer. Depuis plusieurs années, le Parti Québécois a fait  de son projet indépendantiste sa carte de triomphe. Pour y parvenir, les différents dirigeants qui se sont succédés ont soulevés des sujets polémiques comme l’unicité de la langue du français partout au Québec, l’accommodement raisonnable des immigrants et tout dernièrement c’était la Charte de la laïcité dans les organisations publiques. Mais apparemment le message n’a pas passé.
Il faut désormais compter avec la force des immigrants pour passer au pouvoir
Les Québécois d’aujourd’hui ne sont plus vraiment intéressés à ces affaires de referendum et de l’indépendance. Nous avons tellement des dossiers plus importants à régler au Québec comme le problème des frais de scolarité, qui ne cessent de grimper, la santé dont les hôpitaux sont débordés et l’intégration des immigrants dans le marché de l’emploi. L’on devrait plutôt mettre nos énergies à résoudre ces problèmes que de commencer à s’attaquer à celui qui est différent de nous.

Le Québec est une belle et grande société. Mais il y’a encore beaucoup à faire pour réussir cette société démocratique à laquelle tous nous aspirons. Car il y’a encore une volonté d’une frange de Québécois blancs comme la neige qui ne veulent pas partager le gâteau.
En matière d’intégration professionnelle, très peu d’efforts ont été consentis par rapport à d’autres provinces canadiennes. Par exemple, la fonction publique québécoise emploie actuellement moins de 2% de minorités visibles dans son personnel. C’est incomparable avec les riches provinces de l’Ontario et de l’Alberta qui possèdent des fonctions publiques très multicolores. Ce sentiment de discrimination raciale se fait sentir jusque dans les sociétés parapubliques comme Hydro-Québec, Loto-Québec, Placement Québec et même les sociétés de transport public comme la STO(Société de transport de l’Outaouais) affichent le 100% de son personnel administratif blanc comme neige.
Les chutes de Niagara(Ontario), l'une des 7 merveilles du monde.
C’est vrai que le Québec est la seconde province (après l’Ontario) à accueillir les nouveaux immigrants, mais recevoir les nouveaux immigrants ne suffit pas.  Il faut aussi les intégrer dans la société, leur donner du travail. Il faut aussi préciser que cette discrimination au Québec ne concerne pas que les immigrants. Les blancs anglophones aussi, venus des autres provinces canadiennes, sont victimes de cette brimade.
Toronto, la première métropole canadienne, au bord du Lac Ontario.
Cependant, le plus important et positif que nous devons retenir de cette défaite des souverainistes est que c’est le Québec qui est sorti gagnant. Le vrai peuple du Québec a dit non à l’idéologie nationaliste, l’idéologie de l’exclusion. Les Québécois veulent vivre en paix et en harmonie avec tous les autres Canadiens, quel que soit leurs origines, leurs sexes, leurs religions.
Ô Canada, le royaume des neiges! Qu’il est grand,  beau  et majestueux!
Piste de motoneige au Québec
Tout le monde peut prendre son auto en partant d’Halifax (côte atlantique) jusqu’à Vancouver (côte pacifique), en passant par les îles de la Madeleine, Montréal, la région des Grands des Lacs canadiens, les rocheuses etc…Tout un voyage de plaisir à vous en couper le souffle.

El Cubano : le retour en force.


Après plusieurs mois d’absence, ponctués par des ennuis de santé, nous revoilà de retour pour animer le blog.
Je m’excuse pour mes fidèles lecteurs qui ont été déçus du non renouvellement des articles. Je n’étais pas physiquement avec vous, mais dans le cœur j’étais toujours à vos côtés.
Nous allons tout de suite renouer avec  les débats sur des sujets assez variés mais ciblés quand même, à savoir : le développement, l’économie, les sports et la lutte contre la pauvreté et la fatalité essentiellement dans les deux Congo, le Canada et Cuba. 
Cordialement!

dimanche 19 janvier 2014

Congo-Éthiopie (1-0) : les leçons à tirer du match


La charrua. Beaucoup de caractère, c'est ce que nos Diables-rouges ont montré lors de ce match compliqué et décisif pour la continuité de ce tournoi. Face à une bonne équipe éthiopienne, les Congolais n’ont pas cessé de garder la pression au milieu et même en attaque, tout en empêchant les antilopes éthiopiennes d’élaborer leur jeu de passes habituel.



Le but de Bhebey Ndey, arrivé à la 81e de la rencontre, était la délivrance tant recherchée par tout un peuple. Hardy Binguila aurait pu corser un peu plus le score, s’il n’avait pas fait preuve de nonchalance dans son mano à mano face au gardien éthiopien dans les arrêts de jeu.

En général, nous pouvons dire que chacune des deux équipes a eu son moment de domination dans le jeu. Les deux gardiens ont été bien sollicités.

Les notes des joueurs évaluées sur 10.


Gildas Mouyabi


Il a fait un très bon match. Très inspiré, il a couvert les erreurs de ses défenseurs avec des arrêts décisifs. Surtout en seconde période, Bissiki a raté un ballon facile et il s'est alors retrouvé face à face à un attaquant éthiopien. Il s’est bien couché au sol pour renvoyer ce ballon au corner.

Note : 8

Dimitry Bissiki


Positionné très haut d'entrée, le latéral gauche de l’AC Léopard a évolué la plupart du temps dans un rôle de milieu gauche que l'opération lui imposait, ainsi qu'à toute l’équipe. C’était bien, car il a apporté le surnombre en attaque. Il a offert la première véritable occasion de but congolaise, mais Binguila a très mal repris un ballon pourtant facile à bout portant des buts éthiopien.

Du coup, ce travail offensif lui a valu des errements défensifs dans son marquage. On l’a vu plusieurs fois se débarrasser du ballon dans la panique générale. Sa glissade ratée en seconde mi-temps a offert l’occasion de but la plus dangereuse de l’Éthiopie.

Contre la Lybie, l’avenir des Diables-Rouges passera par lui. Il ne peut en être autrement, car le poste de latéral gauche est le plus sollicité d’un match de football. Il faudra qu’il soit bien concentré et reçoive rapidement de l’aide de la part des défenseurs centraux.

Note : 5

Djodjo Miangounina



Contre l’Éthiopie, Miangounina a montré qu’il avait la rage de diable pour être le patron de la défense congolaise. Son retour dans l’équipe (après suspension) a fait du bien, surtout avec tous les problèmes de son partenaire dans l’axe Kevin Andzouana. Il a tout de suite fait parler sa puissance physique, en restant solide sur ses appuis et dans les duels aériens notamment.

Note : 7

Kevin Andzouana « Mbila »


L’expérimenté défenseur des Diables-Noirs est complètement passé au travers de ce match. Toujours en retard sur son marquage, il n’hésite jamais à provoquer des fautes même à la limite de la surface de réparation. Dans les duels aériens il est aux abonnés absents. Mais le bât blesse est qu’il a raté toutes ses relances, dont une en première mi-temps qui a failli amener l’ouverture au score de l’Éthiopie. C’est surprenant que le coach Sebastien Migné l’ait gardé quand même durant toute la partie. Il avait visiblement besoin de reprendre du souffle. Il n’est plus un jeune joueur.

Note : 3

Hermann Nkodia


Positionné très haut comme Bissiki, il a fait de son mieux et, dans la limite de ses possibilités, aidé le « vieux » Andzouana dans ses erreurs de marquage. Mais dans la relance du jeu il a été moins présent et influent. Contre la Lybie, il va falloir tout donner car il n’y aura plus d’autre match après celui-là. Il faut gagner ou c’est le retour à la maison.

Note : 5

Hermann Lakolo


Remis en selle grâce au retour en grâce du 4-4-2, Preston Lakolo avait la lourde de tâche d’épauler Ankira pour sécuriser le milieu de terrain et offrir un peu de liberté à Binguila. Le « fauve » du Niari a stabilisé le milieu et réussi sa mission. S'il a tout de même été prêt d’ouvrir la marquer sur un coup-franc botté en force, passé légèrement en dessus de la lucarne droite, on ne l'a pas beaucoup vu sur les phases offensives. Cependant, son travail de harcèlement à la récupération, comme d’habitude, a été l'une des clés du match. Magnifique.

Note : 7

Stanislas Dua Ankira


Concerné par le replacement et le harcèlement permanent, le joueur des Diables-Noirs s'est avant tout fait remarquer en première mi-temps. A la récupération mais aussi pour apporter le surnombre offensif. On l'a vu réaliser quelques chevauchées en offensif, mais il est un peu limité dans sa technique, donc ne pouvait progresser plus loin. Il s'est tellement dépensé que son corps a souffert le coup face aux légendaires athlètes éthiopiens. Il a été remplacé dans le jeu par l’attaquant Lorry Nkolo, dans une stratégie du coach de jouer le va-tout pour chercher le but de la victoire.

Note : 5


Hardy Binguila


Lors d’un match compliqué, où la victoire s’impose pour continue à croire, on a besoin d’un leader dans le jeu qui saura sortir la face au moment opportun. Ce leader pour le Congo il ne faut plus le chercher ailleurs. Il est bien là et c’est le jeune Hardy Binguila... Titularisé à droite de l’entrejeu, Binguila a allumé la première mèche d'une frappe du droit qui a donné le ton de la soirée (3e). Après, il a quelque peu gâché la véritable occasion de but en reprenant maladroitement de volée un centre parfait de Bissiki.

Binguila, man of the match CHAN 2014
Binguila a été désigné le meilleur joueur du match


En seconde période, il va se reprendre en assumant ses responsabilités de meneur du jeu. D’abord avec deux puissantes frappes du pied gauche(pourtant son pied faible): l’une a été repoussée avec les deux poings par le gardien et l’autre a ricoché sur la barre transversale des buts. Ensuite vint le temps fort du match, lorsqu’il a offert une passe décisive à Ndey pour le but de la délivrance. Il a été le meilleur joueur du match.

Note : 9


Nkounkou Moïse


Il a fait des raids dangereux dans le camp éthiopien, mais qui n’ont pas aboutis souvent par manque de conviction et aussi par une mauvaise prise de décision. Quand on entre dans la petite surface avec le ballon sur son pied gauche, on ne force pas le tir avec le pied droit. Il est préférable de faire la dernière passe à un partenaire ou bien de décrocher vers l’axe- si on veut le faire personnel- pour se replacer sur son bon pied. Il devrait s'inspirer de son coéquipier Binguila qui, bien que droitier, travaille bien les frappes avec son pied gauche.

Moïse Nkounkou
C’était un peu ça avec Nkounkou, il alterné le plus et le moins durant toute la rencontre. Mais surtout après le but congolais, il aurait dû être remplacé pour faire la place à un joueur plus frais. Il avait commencé à perdre beaucoup de ballons par nonchalance, surtout quand il s’amenait vers Obassi, un autre joueur qui manque de maturité dans le jeu.

Note : 5


Bersyl Obassi


Obassi contre les cadets de la Tanzanie

Le héros de la médaille d’or des Jeux de la Francophonie 2013, s'est appliqué à rester actif sur le flanc droit de l’attaque, afin de desserrer un peu l’étau sur son partenaire Ndey. Avec ses puissantes frappes, il aurait pu rapidement trouver la faille s'il avait des habiletés techniques pour éliminer son vis à vis. Mais son manque de spontanéité avec le ballon ne l’a pas aidé à faire plus que peser physiquement dans le jeu.

Note : 4

Bhebey Ndey



Attendu au tournant, monsieur « Obligatoire » n'a pas déçu ses admirateurs. Il a été plus en vue que lors du premier match contre le Ghana. Il a imposé son physique pour couvrir son ballon et pouvoir s’appuyer sur ses partenaires en retrait. Mais il a aussi fait perdre trop de ballons avec des hors-jeu à profusion et un jeu trop statique. Sur une passe pourtant facile, il s’est servi de ses bras pour pouvoir contrôler le ballon de la poitrine. Pour un joueur expérimenté comme lui c’est impardonnable à ce niveau de la compétition. L'amorti du ballon fait partie des BAB d'un footballeur de haut niveau.

Toutefois, son but qui a délivré le pays reste le principal évènement. Dans un match de foot, le premier spectacle c’est le but d’abord. Mission accomplie pour l’avant-centre des «Diables-Rouges».

Note : 6

Lorry Nkolo


Rentré en cours de jeu, il n’a pas eu trop d’occasion pour se faire évaluer quantitativement. Mais son entrée en jeu dans un moment où le Congo était complétement dominé dans le jeu, a fait beaucoup du bien. Il a aidé en apportant de la percussion sur les ailes, ce qui a calmé un peu les ardeurs offensives éthiopiennes. Auteur d’un fabuleux raid solitaire sur le flanc gauche, après avoir éliminé deux adversaires, Lorry a provoqué un coup franc dangereux à l’entrée de la surface. Le coup-franc a été mal exécuté par Nkounkou Moise.

mercredi 15 janvier 2014

CHAN 2014: Il faut se relancer après l’échec contre le Ghana


Les « Diables-Rouges » du Congo ont manqué leur entame du tournoi contre le Ghana, sur un petit but malheureux suite à un contre-favorable de Théophilius Anobaah.
Les « Diables rouges » ont manqué d’efficacité et de réussite pour leur tout premier match en Championnat d’Afrique des nations. Ce revers les place d’emblée en difficulté dans le groupe C, vu que la Lybie a aussi battu l’Éthiopie par 2-0.
Malchance…
La lutte entre Congolais(ici, Lorry Nkolo) et Ghanéens c'était "Je t'aime, Moi non plus..."
 
Les occasions les plus dangereuses furent pourtant congolaises avec des tirs non cadrés de Bersyl Obassi (4e) et d’Alain Binguila (6e).  Mais c’est d’abord Lorry Nkolo qui a vu sa puissante reprise repoussée par le portier adverse et le poteau (40e).
Kader Bidimbou en lutte contre le grand défenseur central ghanéen
Kwabina Adusei
 
Dans la foulée, le corner qui a suivi a vu le défenseur Boris Moubio, en lutte avec un défenseur ghanéen, tout proche de marquer  de la tête. Le ballon rebondit en effet sur le poteau. Le même Moubhio la repris pour manquer l’immanquable à un mètre de la cage pourtant vide.
Nkounkou Moïse et Hardy Binguila ne veulent pas lâcher le ghanéen Boateng
La malchance n’était pas que du côté offensif, puisque les « Black Stars » ouvrent finalement le score suite à un choc de pieds entre l’attaquant ghanéen Théophilius Anobaah et Léonce Andzouana Mbila (35e). La balle produit un contre-favorable pour le Ghanéen et  lobe Gildas Mouyaki  trop avancé : 1-0 pour le Ghana.

…et manque d’efficacité offensive 

Les attaquants congolais Lorry Nkolo, Obassy Bersyl et Bhebey Ndey ont été trop discret  dans la rencontre, surtout en première période. Il y’a eu beaucoup d’activité de la part des milieux Binguila et Nkounkou. Mais les attaquants doivent suivre aussi pour apporter la percussion qui amène le danger et le but.
Ankira(en rouge) a eu fort à faire contre Boateng du Ghana.
Le match de la dernière chance pour le Congo se jouera ce vendredi 17 janvier à Mangaung face à l’Éthiopie. Il va falloir que le coach Sebastien Migné apporte les corrections nécessaires pour que cette première participation au CHAN ne vire pas à la déception.
Nkounkou Moïse(Étoile du Congo) a été l'une des révélations du championnat congolais de 2013.
 
Déjà, il est clair que contre les Ethiopiens on a besoin de plus de robustesse au milieu. Au lieu d’utiliser  trois attaquants, dont deux ne seront d’aucun apport dans le jeu, il serait préférable de revenir au bon 4-4-2 classique.
Bissiki Magnoleké en lutte pour contrôler le ballon.
L’entrée en jeu de Lakolo pour épauler Ankira dans la récupération sera primordiale. Contre le Ghana, Ankira était le seul à faire le sale boulot, puisque Binguila et Nkoukou n’ont pas le physique pour ça.

dimanche 12 janvier 2014

CHAN 2014 : les enjeux pour le Congo


A quelques jours du coup d’envoi du 3e CHAN au Cap, il nous revient l’honneur de faire un survol rapide sur la préparation et l’état d’esprit des « Diables-Rouges » pour ce premier grand rendez-vous. Nous verrons aussi le rapport des forces en présence dans le groupe du Congo, qui est qualifié par plusieurs experts comme le groupe de la mort.

Pour le volet préparation, nous ne pouvons pas dire que nos représentants ont été mis dans les meilleures conditions. La sélection locale  a effectué sa mise au vert à Brazzaville, au stade annexe du CNFF. Elle n’a pas bénéficié d’un stage à l’étranger, ni de rencontres amicales. On aurait souhaité voir cette équipe livrer quelques rencontres amicales, dont au moins deux contre des sélections nationales. Le groupe est très difficile (Nous y reviendrons un peu plus loin). Pourtant, on n’a pas eu de la peine pour dépenser beaucoup d’argent pendant la campagne des éliminatoires du mondial, avec les résultats que l'on connait tous.

Le CHAN 2014 représente le seul grand évènement sportif que le Congo attend avant la coupe du monde. Si ça pouvait servir de stimulant pour redonner un peu de sourire aux Congolais, après le fatidique match de Niamey, ça serait une bonne chose. En plus, c’est un tournoi qui pourrait servir de tremplin vers d’autres compétitions et même des opportunités de carrières pour nos meilleurs joueurs locaux.

Anyway, les jeux sont faits. Plus rien ne va plus, il faut donc sortir les cartes pour jouer notre grosse mise dans une semaine, lorsque le Congo affrontera le Ghana à Mangaung en Afrique du Sud.


Les adversaires du Congo


Le groupe est très difficile et imprécis. N’importe qu’elle de ces 4 équipes peut couler tout comme remporter ce groupe. En partant, il faut préciser que les données du football africain amateur n’a rien à voir avec le football classique que nous connaissons tous avec les professionnels et tout le tollé médiatique qui y va avec. Donc on oublie les classements FIFA/Coca-Cola pour un moment et on repart à zéro, comme au tout début dans les années 70.

Le Ghana est le premier adversaire du Congo et, à mon avis, le plus prenable des trois adversaires. En plus, comme dans tout premier match de ce genre de tournoi court, il est impératif d’aborder ce match pour l’emporter. À ce moment, l’on pourrait regarder la suite de la compétition avec optimisme.

C’est vrai que sur le plan footballistique, le Ghana est le pays qui possède le plus fort potentiel africain quand on combine talent brut et qualité de footballeurs. Mais ses locaux souffrent de la place trop importante qu’occupe la grande équipe des Black Stars sur l’échiquier national. Surtout dans l’année où se joue le mondial, le public ghanéen ne suit même pas ce qui se passe avec cette formation des locaux.
Le Ghana
D’ailleurs, on se souvient lorsqu’ils avaient déclaré forfait pour la première édition de 2009, sous prétexte de mieux se concentrer pour la qualification du mondial 2010. Après des virulentes critiques de la CAF et des autres pays, ils se sont ravisés et ont finalement pris part aux éliminatoires de ce CHAN 2009. Mais il s N y accordent pas plus d'intérêt que ça.

Pour 2014, ce qui pourrait se passer est de voir deux ou trois fortes individualités de cette formation se battre pour taper dans l’œil du sélectionneur national en vue d’une place pour le Brésil. C’est la seule véritable motivation de ces locaux ghanéens. Ils vont essayer de se sur motiver pour attirer l’attention des médias ghanéens. Mais comme toujours, dans ce genre de scénario en Afrique, cela amène à un jeu personnel et désordonné; chacun cherchant à faire cavalier seul.

Le travail du staff technique congolais consisterait donc à identifier clairement ces deux ou trois joueurs du Ghana susceptibles de participer au mondial, afin de les soumettre à un marquage rigide. De cette manière, il serait plus facile de contrôler et de battre le Ghana.

Éthiopie

Voilà l’une des belles formations africaines du moment. Depuis 2011, sous la houlette du coach Sewnet Bishaw, elle aligne des performances incroyables. Participation à la CAN 2013(toujours en Afrique du sud) et à un pas de se qualifier au mondial du Brésil. Cette formation locale est presque la même qui était à la CAN 2013. Ils jouent ensemble depuis longtemps et ils s’entendent très bien dans le jeu.

Les Ethiopiens sont des footballeurs très techniques et endurants; ce qui risque de causer beaucoup de problèmes aux défenseurs congolais qui sont très vulnérables dans le un contre un. Comme ça ne suffit pas, elle recevra un soutien indéfectible de la forte communauté éthiopienne résidant en Afrique du Sud. On va dire qu’elle évoluera presque à domicile lors de ce tournoi.

Les bouillants dans éthiopiens
Mais détrompons-nous, car même si l’Éthiopie séduit dans son jeu fin et pétillant, elle ne pratique en fait que du petit ballon. C’est un jeu fait de courtes passes en mouvement, parfois un peu exagéré, mais qui manque de puissance et de percussion. Hors ce jeu les réussit bien aujourd’hui parce que le football africain est en régression. Les équipes manquent d’agressivité offensive comme avant et le football africain ne repose plus que sur quelques rares éclats individuels. Voilà pourquoi des équipes plus ou moins organisés dans le jeu comme l’Égypte, la Tunisie et l’Éthiopie prennent rapidement le dessus actuellement.

Le Burkina Faso avait étalé les faiblesses de cette équipe lors de la CAN 2013(4-0), un football physique avec un marquage individuel stricte sur le porteur du ballon. En attaque, les Étalons avaient pratiqué un football direct et vertical sous la maestria d’un Jonathan Pitroipia.


Le Congo devra attaquer l'Éthiopie sur les côtés avec des contre-attaques rapides. Il faudra exercer une pression constante sur le porteur du ballon au milieu, afin de porter rapidement le danger sur le camp Ethiopien. C'est un jeu dans lequel Lakolo et Binguila excellent. Bien important, il faut tenter systématiquement des frappes puissantes et lointaines. Le gardien des buts est le premier maillon faible de l'Éthiopie.

Lybie

Un peu dans le même registre que l’Éthiopie, c’est une belle équipe qui joue ensemble depuis un bon moment. Elle s’est bien comportée lors des éliminatoires du mondial, en tenant tête à des cadors du continent comme le Cameroun.

Là aussi le grand problème est la vulnérabilité des footballeurs congolais face au jeu des équipes du Maghreb. Que ce soit avec la sélection ou les clubs, les Congolais ont du mal à s’imposer face au style maghrébin fait de petites passes circulaires et des feintes de jeu de corps.
La sélection libyenne

Le staff technique congolais devrait absolument revoir les copies des matchs des Léopards de Dolisie, étant donné que l’ossature de la sélection vient de club. Qu’est ce qui n’a pas marché avec AC Léopard en 2013 face aux Maghrébins? Pourquoi ses défenseurs se jettent bêtement sur le porteur du ballon?

Pourquoi il n’y a pas d’anticipation dans le marquage défensif, sachant que ces équipes arabes ne gardent jamais le ballon trop longtemps?

Ils jouent avec la même collectivité et solidarité musulmane : le partage et le respect de l’autre. Chaque porteur du ballon attend toujours un partenaire pour faire un mur à une-deux, puis se démarquer dans le trou. Dans ce cas de figure, que devrait faire l’autre défenseur venu en soutien?

Contre la Lybie, il faudra prendre le soin non pas d'aligner les meilleurs défenseurs, mais plutôt ceux qui possèdent un Q.I du foot assez élevé; c'est à dire les défenseurs qui ont une bonne lecture du jeu à l'instar de Nkodia, Miangounina et Andzouana.

Entraineurs congolais, mettez-vous au travail. Le groupe est difficile mais le Congo a une très belle équipe pour passer le tour suivant. Il n’y aura pas d’excuses, car dans le football amateur le Congo n’est pas un petit poucet en Afrique. Le diable ne meurt jamais, mais il se repose seulement!

L’article suivant portera sur l’effectif et la qualité des joueurs.

CHAN 2014 : LES STRATÉGIES CLÉS POUR LA VICTOIRE


Dans l’article précèdent, nous avons parlé des enjeux et des adversaires du Congo pour ce CHAN 2014. À présent, il est temps de rentrer dans le vif du sujet pour parler des stratégies clés du jeu qui aideraient le Congo à impressionner pour sa première participation.


La philosophie du jeu


Premièrement, il est préférable de commencer par comprendre la philosophie du coach Gaston Tchiangana. Voudrait-il aller en Afrique du Sud pour « apprendre » et souffrir ou bien serait-il tenté à gagner le pari fou et audacieux de remporter la coupe comme l’avait fait un Marius Omog en 2012 avec AC Léopard de Dolisie?

De par son bref passage avec l’équipe nationale en 2009, il est évident que le technicien congolais n’aime pas trop prendre des risques. Il prône plutôt un schéma de jeu conservateur pour laisser venir l’adversaire. Il faudrait être un peu plus ambitieux quand même, car on ne sortira pas de ce groupe difficile en essayant de jouer au Chat et la Souris.


Dans le football moderne de ces 5 dernières années, il n’y a que deux options pour devenir une équipe dominante. La première option-et la plus appropriée- est de pratiquer un jeu collectif rapide qui s’appuient sur un tandem d’ailiers percutants comme on voit avec Ribery/Robben ou encore Iniesta/Messi/Alba. L’autre option est d’avoir dans son équipe un attaquant de forte présence physique et technique comme Ibrahimovic, Fred ou un jeune Drogba qui est capable de piloter le jeu offensif en fixant les défenses et en créant les opportunités de but pour les autres et pour lui-même.

Dans le cas du Congo, c’est la première option qui conviendrait. Un tandem d’ailiers percutants comme Mankiessé et Kinfounia pourront épauler le chasseur de buts Lorry Nkolo. Tsiba Mokassa aussi est une bonne option.

Avec un milieu de terrain Hardy Binguilasera épaulé de deux travailleurs inlassables comme Lakolo et Ankira. On pourrait s’attendre à un jeu très dense, avec un pressing constant sur le porteur du ballon. Contre le Cameroun, à la Cemac, on a aussi vue une entente intéressante dans le jeu entre Binguila, Dimitri Magnokélé et Lorry Nkolo.

Par ailleurs, la réponse à la question des balles arrêtées semblent être trouvée avec Binguila qui tire des corners dangereux, comme sur le but de la tête de Nkolo contre les Lions du Cameroun. Pour le CHAN il faudra chercher à augmenter un peu plus l’intensité du jeu et aussi tenter davantage des frappes de puissance. On a des bons cogneurs de ballon, mais on ne les exploite pas assez, cela pourrait être une option valable de buts surtout en Afrique où la qualité des gardiens de buts laisse à désirer actuellement.


Les individualités à surveiller


Djodjo Miangounina (Ac Léopard) : défenseur central très physique et présent dans les duels aériens comme au sol. Grâce à sa maitrise défensive et son jeu Fair Play, il est l’âme battant des « Fauves » du Niari et de la sélection locale.
Miangounina(Ac Léopard) à la lutte contre l'Égyptien Tshikabala(El Alhy)

Lorry Nkolo (Diables-Noirs): L’inévitable buteur des Diables-Noirs est un attaquant vif et toujours plaisant à voir jouer avec son style élégant. Il faut le voir déballer ses longues jambes lors des courses sur les ailes, quel athlète! S’il joue sérieusement, il sera l’une des révélations de ce tournoi et pourrait peut-être se trouver une belle opportunité professionnelle.

Hardy Binguila (Diables-Noirs): Sebastien Migné ne s’est pas trompé lorsqu’il a pointé le jeune Binguila comme l’une des bonnes satisfactions de cette équipe. Avec son jeu sobre mais efficace, il rappelle un peu celui d’un certain Michel Platini des années 80. Mais pour que la comparaison avec l’ancien crack français tienne, il faudra qu’il améliore sa vision du jeu en profondeur. Comme ça il saura rapidement à quel moment utiliser sa puissante frappe de balle pour surprendre les gardiens ou encore délivrer des bonnes ouvertures en profondeur. Il est encore jeune, il va perfectionner son jeu pour devenir ce leader dans le jeu que le football congolais recherche.
Hardy Binguila lors de la Coupe du monde des U17 en 2011

Stanislas Ankira (Saint Michel de Ouenzé): le solide défenseur de Saint Michel de Ouenzé a été l’une des bonnes surprises de la coupe Cemac 2013. Très présent dans le jeu et dans les duels à la récupération, il a ratissé tous les ballons au milieu et beaucoup contribué pour la solidité défensive montrée par cette équipe. Son association avec Lakolo dans la récupération sera meilleure qu’avec Mfoutou Madila qui adore conserver le ballon inutilement.
Stanislas Dua Ankira ne perd pas de temps pour visiter les merveilles que cache l'Afrique du Sud.

Hermann Nkodia (Ac Léopard): Un autre défenseur efficace des « Fauves ». Avec un QI dans le jeu très élevé, ça lui permet d’anticiper l’adversaire dans le marquage sans commettre des fautes inutiles. Il peut évoluer à n’importe quel poste de la défense et même au milieu. Donc il sera un atout de dépannage très important au cas où la participation congolaise dans ce tournoi se prolonge et qu’il y’a plusieurs blessés et des suspendus dans différentes positions.

Gougou Kinfounia (Inter Club): Il n’a pas beaucoup joué lors de la Cemac, mais il a montré des choses très intéressantes dans sa touche de balle et aussi dans ses débordements constants pour harceler les défenseurs. Attendons voir comment il sera utilisé pour bien évaluer son potentiel.

On pourrait aussi souligner certains joueur de très bonne qualité comme les canonniers Hermann Lakolo et Bersyl Obassi(héros de la médaille d'or des Jeux de la Francophonie 2013) ou encore le nouveau repêché Gelson Baleckita, dont sa non-convocation pour la Cemac a été largement critiquée au pays. Étant le troisième artificier du championnat congolais avec 16 buts, juste derrière Bhebey Ndey et Lorry Nkolo, il a été snobé devant Ngavoula et Kounkou Moïse.

Espérons que le coach Tchiangana ne viendra pas faire sa propre révolution de jasmin pour réinventer la roue de l'équipe. Il devrait travailler sur la base de continuité de Ngatsono qui, reconnaissant-le, a quand même fait un travail remarquable. Mais il faudrait juste corriger quelques imperfections constatées au Gabon, surtout dans les choix des joueurs et des remplacements.