mardi 17 mai 2011

La route Obouya-Okoyo est achevée dans l’a- peu-près


Cette route de 205 km, étant l’une des bretelles de la nationale n°2 reliant les villes de Brazzaville et Ouesso (département de la Sangha), a été finalement achevée en trois ans de durée des travaux.




La route est couplée par 5 ponts, dont le plus long (24m) est sur la rivière Lékoly. Des écoles et des centres de santé intégrés (CSI) ont été érigés le long de la route.

Réalisée par la société Export-Import des machines et équipements de Chine (CMEC), cette route est scindée en deux tronçons. Le premier concerne l’axe Obouya-Boundji-Okoyo (125km) et le second Okoyo-Lékéty-frontière du Gabon (90km).


Le port de Lekety(Cuvette-Ouest)
Avec la mise en service du port de Lékéty depuis 2009, c’est le désenclavement de la Cuvette-Ouest qui est désormais en marche. Grâce à ce port, les marchandises vont transiter sur l’Alima avant de déboucher sur le fleuve Congo et gagner leurs destinations. La route viendra apporter une seconde voie de désengorgement, pour réduire le temps de délai d’acheminement des marchandises.



Toutefois, la réception de cette route tant attendue par les populations rurales ne devrait pas cacher la déception pour la qualité du produit. Les ouvrages n’ont pas été réalisés selon les règles de l’art si l’on tient compte du coût élevé défrayé par le Trésor public congolais.


Une voirie de Boundji terminée dans l'à-peu-près.
Les Congolais doivent comprendre que recevoir des infrastructures toutes neuves n’est pas une finalité en soi. Le défi de tout grand investissement est d’abord d’obtenir des profits et de la rentabilité, et ensuite de savoir s’en servir et de les entretenir. Dans ce domaine, nous les noirs avons encore beaucoup à apprendre.

Pour une route dont le coût des travaux est estimé à 44 milliards de franc CFA, on devrait s’attendre à beaucoup mieux que les 6 mètres de largeur visibles sur la majeure partie des 205 km de la route. En plus, l’enrobée et le bitumage de la route ont été faits dans le cafouillage. La qualité de l’asphalte est moyenne pour une région soumise à une pluviométrie très élevée comme la Cuvette. Déjà que le service d’entretien n’existe pas dans le vocabulaire technique de l’homme noir, on peut déjà s’attendre à une dégradation avancée de cette route d’ici l'an 2014.


Tronçon Obouya-Boundji
Tenez par exemple, du point de vue salubrité, on voit des déchets jonchés par terre après la fermeture de ces chantiers de bâtiments et des routes, alors que les ouvrages ont été reçus et inaugurés par les hautes autorités du pays. Des morceaux de pierres et de briques, du béton renforcé de ferrailles, d'asphaltes, entres autres, jonchent sur les rues à côté des infrastructures toutes neuves, sans que cela ne gêne les chefs des chantiers, les ingénieurs ni même le maître d’ouvrage, qui est le Délégué Général des Grands Travaux.


Ewo, chef- lieu de la Cuvette-Ouest.
A quoi serait due cette négligence dans la réalisation des grands travaux? À la paresse des ingénieurs locaux ou bien à l’incrédulité des techniciens chinois qui les encadrent?

Lorsque ces ingénieurs chinois exécutent des grands ouvrages à Shanghai ou Pékin, ils ne laissent pas trainer de la ferraille après les travaux. S’ils ont le courage de le faire même devant les grands dirigeants du Congo, c’est parce qu’ils ne respectent pas ces derniers. Ils savent que ces dirigeants sont des malpropres aussi bien dans leurs ménages que dans leurs lieux de travail. C’est quoi cette négritude-là Congolais?

Vous leur offrez tous les gros contrats, ils razzient votre économie, surexploitent vos ouvriers locaux, mais quand même vous n’êtes pas capables de leur exiger le minimum, qui est de réaliser les ouvrages selon les règles de l’art.

C’est honteux pour l'élite et la classe dirigeante congolaise.

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