dimanche 9 septembre 2012

La médiocrité congolaise dans tous ses états.


L’un des maux qui minent le Congo-Brazzaville actuellement est la médiocrité dans laquelle se trouve sa main d’œuvre qualifiée. Au début des années 80, le Congo présentait l’un des taux d’alphabétisation les plus élevés du monde, à cause de l’énergie déployée par l'ancien président Marien Ngouabi, pour l’édification d’une société socialiste scientifique au Congo.

Nouveau bâtiment admnistratif construit à Kinkala
Les écoles primaires et secondaires furent construites partout au Congo, y compris dans les coins les plus reculés du pays. Cependant, cette politique de Ngouabi ne s’est pas accompagnée de programmes visant à soutenir la création en milieu scolaire, ou à favoriser la reconnaissance des élèves talentueux dans leur milieu tout en offrant un soutien tangible à leur carrière.

Aujourd’hui, on le paie avec tous les constats amers faits sur les éléphants blancs que favorise le programme de la municipalisation accélérée des départements. Dans tous les départements qui ont bénéficié de ce programme, la construction de plusieurs infrastructures n’est pas achevée ou traine simplement à pas de caméléon.
Boulevard de Kinkala où a eu lieu le défilé
En plus de l’incapacité des entrepreneurs congolais à exécuter les ouvrages, l’on pourrait aussi citer le manque de sérieux du maître d’ouvrage (l’État Congolais) dans le décaissement des fonds. Le manque de sérieux de la Délégation Générale des Grands Travaux a été aussi palpable dans le projet de remise à neuf des ascenseurs du CHU, le plus grand centre hospitalier du pays.
Le sud de Brazzaville, vers les cataractes du Congo.

Le comité de direction du CHU a déploré un défaut dans la réalisation des dix nouveaux ascenseurs. En effet, les ouvrages déjà achevés ne sont pas mis en service pour la simple raison qu’ils ne peuvent pas contenir le lit de malade.
Pour une fois les médiocres ingénieurs congolais ont epargné une voirie urbaine de caniveaux à ciel ouvert
À notre niveau, il est inimaginable de comprendre qu’une faille si importante n’eut été détectée qu’à la fin des travaux. En principe, les énoncés de besoins de l’hôpital(dont les ascensseurs) devraient figurer dans les normes et les spécificités techniques à faire  respecter au maître d’œuvre. Cela témoigne de l’incompétence et du manque de sérieux des dirigeants du CHU, d’une part, et de la DGGT de l’autre part.

Le Congo-Brazzaville loge au contre-bas de la médiocrité africaine, parce qu’il mérite les dirigeants et les cadres qu’il possède.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire