dimanche 15 septembre 2013

NICE-FRANCOPHONIE 2013 : JAMAIS PREMIER PAR HASARD.


Le Congo vient de conserver son titre des Jeux de la Francophonie 2013, en battant le Maroc en finale par le score de 2-1. C’était une très belle finale, avec un match assez palpitant et beaucoup de couleurs et d’ambiances dans les tribunes. Quatre après Beyrouth 2009, les juniors congolais viennent de confirmer que l’on est jamais premier par hasard. Le Congo restera à jamais un grand pays du foot.
Dans un stade orné d’une très belle ambiance dans les tribunes, surtout des supporteurs congolais très brouillant, le match s’est emballé très tôt pour le Congo avec une domination franche. Un raid solitaire de Biassadila Mouanga dans la défense marocaine voit le Congo très près d’ouvrir le score à troisième minute du jeu.
Après cette action, on en restera pour le Congo puisque les « Lionceaux de l’Atlas » vont progressivement prendre leur envol dans le match. En effet, les juniors marocains vont faire montre de classe, de technicité et d’une spontanéité déconcertante qui déstabilisent totalement les Congolais. La domination marocaine n’est pas seulement dans la possession du ballon, mais aussi dans les gestes techniques et les frappes cadrées.
Plus on avance, plus la menace marocaine devient de plus en plus pressante, ce qui va conduire au premier but par Omar Atti Allah(31e). Ce but est venu suite à une belle combinaison de passes qui va se conclure par une frappe sèche à l’entrée de la surface gauche de la défense congolaise (1-0 pour le Maroc).
Après l’ouverture du score, le Congo tente une rapide réaction avec Obassi qui envoie une tête lobée juste au-dessus des  buts gardés par l’excellent Benachour.
La mi-temps intervient sur ce score avec une équipe du Congo complètement aux abois et un Marco plus proche d’inscrire un voir plusieurs buts.
Le retour des citrons ne modifie pas les rapports de force. Le Maroc continue de séduire et de menacer le Congo avec plusieurs occasions franches de buts. Le Congo reste encore dans la partie grâce à la vigilance de son gardien James Ekoko. Tour à tour, les tentatives d’Atti Allah et El Hassouni vont être reposée par l’excellent gardien des Diables-Noirs de Brazzaville. Ce dernier se verra même refusé un joli but de la tête par l’arbitre, à cause d’un hors-jeu imaginaire.
Le coach congolais Eloi Mankou, qui avait été avare jusqu’à maintenant dans les changements, va décider d’apporter deux changements de suite qui vont faire du bien à une équipe congolaise visiblement carmée par le calendrier des rencontres. Amour Loussoukou et Kader Bidimbou vont respectivement remplacer Hardy Binguila et Kounkou Moise,  tous les deux très méconnaissables dans la rencontre.
Puis vient le déclic tant attendu par les  Diables-Rouges qui, lâchés par un public découragé, avait de la peine à inquiéter la solide défense marocaine.
Sur un corner bien tiré par Loussoukou, Bersyl Obassi égalise contre le cours du jeu(1-1, 76e). C’est le tournant du match qui va se produire. Les Congolais sentent la victoire venir et vont reprendre du poil.
Percy Akoli, jusqu’alors le plus dangereux du Congo, se recentre dans l’entrejeu pour animer l’offensive congolaise. Cette tactique finira par payer cash, puisque sur un long dégagement congolais, c’est lui-même Akoli qui va dévier de la tête vers son coéquipier Obassi qui va doubler le score d’une magnifique reprise de volée en pleine lucarne (2-1, 83e).

Ce but va ressembler un peu à hold up contre le Maroc qui aura tout donné pour remporter cette finale. L’arbitrage aussi n’a pas du tout été juste avec le Maroc, car El Ouadi va se faire descendre dans la surface congolaise par Romaric Etou, mais l’arbitre canadien n’accorde pas le penalty. Au tout début de la rencontre aussi le même Etou avait fauché un Marocain dans la surface mais l’arbitre n’avait peut-être pas voulu accorder un penalty dans une finale à peine débutée.
À deux minutes de la fin de la rencontre, le Maroc se retrouve à dix suite à l’expulsion de Qasmi pour coup volontaire antisportif. Les brèches vont alors s’ouvrir pour les contrattaques congolaises.
Dans les arrêts de jeu,  une contre-attaque bien menée place 3 congolais contre un défenseur marocain. Biassidila voit son mano à mano repoussé par Benachour, mais  dans la foulée c’est Obassi qui reprend le ballon à 25 mètres des buts, puis allume une violente frappe instantanée que la muraille Benachour va dévier en corner avec une détente spectaculaire.
C’est sur cette magnifique action que l’arbitre canadien siffle la fin du match.
Quelle belle histoire pour cette équipe du Congo, d’abord déclarée forfait à cause du refus des visas, qui est venu défendre son titre et dominer tous ses adversaires.

Il y'a du talent dans les sélections des jeunes du Congo
C’est quand même une maigre consolation pour le football congolais, qui vient de se faire éliminer maladroitement des éliminatoires du mondial 2014. Cette victoire prouve que le talent abonde au Congo. Mais c’est le développement des ressources humaines qui laisse à désirer.
Le manque de formation des joueurs et des entraineurs pénalise notre football. On l’a vu même lors de cette finale, bien que remportée, la gestion du match et des joueurs a été pénible de la part du staff technique.
L’équipe sénior avait aussi échoué contre le Niger pour des erreurs du coaching. La fédération devrait délier les cordons de la bourse pour enrôler des entraineurs de grand standing international pour toutes nos équipes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire