lundi 18 janvier 2016

Loto-Québec, la vache à lait d’une bande de parvenus.


Pierre Couture, un éditorialiste respecté et bien suivi au Québec, vient de publier des étonnantes révélations sur les avantages sociaux consentis aux cadres de Loto-Québec.

C’est tout simplement indécent de constater que les cadres de Loto-Québec se paient une telle vie de pacha, pendant que le commun des mortels québécois se bat pour survivre à cette récession socioéconomique qui s’impose.

Des étudiants furieux envahissent les locaux de Loto-Québec.
(Courtoisie du site ici.radio-canada.ca)
Les plus hauts cadres de Loto-Québec gagnent entre 230 873 $ et 357 130 $ par année. Des salaires qui leur permettent aisément de se payer des jolis forfaits-voyage, dans les destinations soleil, sans affecter leurs dépenses essentielles de base. En plus des hauts cadres, les dirigeants intermédiaires aussi ont droit à des avantages sociaux comme les soins dentaires et des soins de la vue.

Grâce aux chroniques de Pierre Couture, les Canadiens peuvent voir au-delà des rideaux.(Courtoisie du site du Journal de Montréal)
Ce ne pas encore fini. Ils reçoivent des allocations d'automobile de près de 850 $ par mois, des abonnements annuels au gym pour leur permettre de garder la forme. La gracieuseté de
Loto-Québec n’est pas réservé à une dizaine de cadres initiés, ils sont plutôt 873. Allez-y comprendre!

Il est difficile de croire que le gouvernement Couillard impose un régime sévère de compression budgétaire dans les dépenses publiques, pendant que les avantages sociaux des cadres de Loto-Québec  ne cessent d’augmenter. La vie devient de plus en plus difficile pour les québécois ordinaires. 

Tous les frais sont entrain d’augmenter à chaque année. Les frais de garderie, les frais scolaires dans les écoles, le transport en commun et les prix des denrées alimentaires sont tous en hausse. Les gestionnaires de Loto-Québec ne devraient pas se payer ce luxe de supplanter même les cadres du secteur privé en matière de bénéfices supplémentaires.

Pour vous donner une idée des dépenses sociales de cette société publique, voici un récapitulatif des chiffres fournis par Pierre Couture, le chroniqueur du Journal de Montréal :

CE QUE LA SOCIÉTÉ D’ÉTAT A REMBOURSÉ L’AN DERNIER

Avantages sociaux

Coûts

  • Soins dentaires et de la vue 2015717$
  • Stationnements 532923$
  • Frais d’association 243323$
  • Bilans de santé 183289$
  • Consultations financières 86242$
  • Conditionnement physique 85043$
  • 68 M$ de salaires versés aux cadres
  • 20 M$ d’avantages sociaux versés aux cadres

Où sont les professionnels immigrants dans tout ça?

Comme toujours, lors de ces embellies financières, les immigrants et les minorités visibles de la belle province sont les laissés-pour-compte. 

Les difficultés éprouvées par les jeunes immigrants sur le marché du travail québécois n’est plus un secret pour personne, même lors des périodes de stabilité économique. Pendant la récession, comme actuellement, le taux de chômage des immigrants triple carrément comparativement a celui des natifs blancs.

Hydro-Québec et Loto-Québec, symboles de l’économie québécoise, ne sont réservées qu aux employés blancs pure laine.
Dans cette extorsion professionnelle qui ne porte pas de nom, le puissant Loto-Québec endosse le costume de la « société-mère blanche pure neige ». Une société publique phare d’un pays multiculturel où  voir un employé noir est un événement, c’est anecdotique !

N’est-ce pas on chante partout que le Québec est une province multicolore et multi-ethnique?


Le Québec multiethnique devrait se faire dans les gestes et les cœurs aussi.
Nous n’espérons pas voir les immigrants devenir eux aussi des cadres de Loto-Québec, mais au moins les embaucher comme simples employés fera des familles heureuses. Cela, malheureusement, semble être un péché originel du québécois natif.

C’est difficile de comprendre cet égocentrisme d’autant plus que Loto-Québec est une entité commerciale qui vend des services professionnels, ce qui est  pourtant le secteur qui emploi  le plus les immigrants au Canada. Ils ne peuvent donc pas se cacher derrière les justifications bidon des industries de fabrication qui parlent de culture du travail ou  du « savoir-faire » comme prétexte pour expliquer le faible taux de présence immigrante dans les industries de fabrication. 
Le Québec multiethnique devrait se faire dans les gestes et les cœurs aussi.
 Les produits de Loto-Québec sont la vente des tickets de loteries dans les kiosks ou sur internet, la gestion des casinos, les technologies logicielles et la gestion administrative. Nous avons des professionnels immigrants qui peuvent bien occuper ces emplois de bureau.

Ces deux grosses sociétés parapubliques qui sont Hydro-Québec et Loto-Québec, symbole de l’économie de la province, sont reconnues pour être des sociétés hermétiquement fermées aux immigrants. 

Même dans les kiosks élémentaires de Loto-Québec on ne retrouvent pas des employés de couleur.

Les cadres, en haut, mènent la belle vie de pachas et ne veulent pas partager le fromage avec les gestionnaires et employés communs de la société. Ces derniers, à leurs tours, ne veulent pas partager le lait avec les nombreux professionnels immigrants désireux de trouver un emploi valorisant. En bas de la chaîne, c’est le contribuable qui paie la facture de ces « gros cochons ».
Le multiculturalisme au Qbec.

Quelqu’un de vaillant pourrait-il aller fouiner dans cette grosse boîte de Loto-Québec et nous la nettoyer au karcher?

Nous sommes obligés de le crier haut et fort sur la toile car, dixit Henry de Montherlant dans sa citation, « Si tu ne hurles pas, personne ne croira que tu as mal ».

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