jeudi 8 novembre 2012

Barack Obama réélu sous fond de nombreuses déceptions


Barack Obama a pu résister à une poussée intempestive de l’extrême droite pour le faire renverser. Il a été réélu président des États-Unis cette semaine.  Ces élections américaines du mardi nous ont montré que les États-Unis sont restés coupés en deux sur des lignes idéologiques brutales, mais une frange d'indépendants a su pencher pour une politique plus modérées offerte par Obama. C’est ça qui lui a permis de conserver son fauteuil.
Cependant, s’il y’a une chose que le président américain de ne devra pas oublier, c’est la loyauté de sa base électorale : les minorités noires, latinos et asiatiques. En effet, malgré le fait qu’il y’a eu plusieurs déçus dans cette frange électorale, les gens sont repartis voter pour lui, surtout les noirs.
Georges W Bush a beaucoup fait pour les minorités et les Africains
Dès qu’il a remporté les élections de 2008, Barack Obama s’est plutôt positionné en président de consensus au lieu de continuer sur le mouvement de «  changement » si fièrement défendu pendant sa campagne. Il s’est contenté d’être le président de tous les Américains et de son propre pays. N’est-ce pas ça la logique? Un président devrait être le père de toute la nation. Cependant, lors que nous le regardons de près, nous devons tenir compte des inégalités qui sévissent encore la société américaine. Cette pauvreté, cette fatalité qui touche une grande partie des noirs et des latinos du pays est un grand problème. Les gens sont conscients que les problèmes sociaux sont tellement énormes, que même Obama seul n’a pas la solution. Mais c’était juste le changement de mentalité qui intéressait les gens.


Les gens s’attendaient à voir un Obama qui continue sur la même lancée de l’administration Bush (père et fils), surtout au niveau de la discrimination raciale et l’ouverture aux postes importants aux minorités raciales. Obama ne l’a pas fait, ni même de près. Sous les mandats de Georges Bush père et fils, plusieurs minorités ethniques se sont vu occuper des postes importants dans l’administration américaine et dans l’armée. C’était du jamais vu dans l’histoire du gouvernement américain. L’on espérait que Barack Obama, dont la famille paternelle vit en Afrique, allait faire au moins ce que l’administration Bush avait fait. Mais ça n’a pas été le cas.

De moins en moins d’aide pour l’Afrique


L’élection d’Obama avait suscité de nombreux espoirs auprès des Africains, pour plus d’aide au développement et à la lutte contre la pauvreté. Aussi pour la résolution des conflits et la lutte contre les régimes dictatoriaux, mais on a rien vu.

L'administration Bush est encore celle qui a le plus contribué pour l’Afrique, en triplant l'aide humanitaire et au développement à l'Afrique de 1,4 milliard de dollars en 2001 à plus de 4 milliards en 2006. À l’initiative personnelle de Georges W. Bush on a lancé le 30 juin 2005 un fonds de 1,2 milliard de dollars, pour une durée de cinq ans, destiné à réduire le taux de mortalité due au paludisme dans 15 pays africains. C’est le fameux President’s Malaria Initiative.
Bush et Mme Rice
Georges Bush présenta en 2003 le President's Emergency Plan for AIDS Relief pour lutter contre le SIDA à l'étranger (principalement en Afrique sub-saharienne) dont le budget initial de 15 milliards de dollars sur cinq ans fut monté à 18,3 milliards. En 2007, il propose de monter le budget pour les cinq prochaines années à 30 milliards.

C’est malhonnête de constater que les dirigeants africains n’aient pas contribué à faire ressortir ces œuvres, se contentant de montrer une image peu enviable de Bush, le faiseur de guerres en Irak et ne Afghanistan. C’est ce qui fait que Bush est paradoxalement le président américain le plus détesté en Afrique, alors qu’il était le plus grand humanitaire de tous les présidents américains de l’histoire. Barack Obama, dont la grand-mère paternelle vit dans un village pauvre du Kenya, refuse de voir la réalité en face. Lui qui est plutôt le président de « Tous les Américains », le président du consensus.

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