dimanche 5 mai 2013

Le Qatar veut ravir au Canada le siège de l’OACI


Que cherche ce minuscule et richissime état du Golfe persique aujourd’hui? Après avoir obtenu le siège de la Coupe du monde de football 2018, multiplié les investissements en Europe (PSG, Le Printemps, Harrod's...), soutenu les réseaux terroristes et les révolutions arabes, maintenant ils veulent s’en prendre à notre Montréal(Canada).
Le Qatar : ce pays minuscule, d'à peine 200 000 habitants et qui ne représente qu’un quartier de Montréal, a soumis une demande en bonne et due forme pour déloger et obtenir l’actuel siège de l’OACI qui se trouve à Montréal.
Le siède de l'OACI à Montréal
L’OACI est une organisation des Nations unies qui s’occupe de la gestion et du control du trafic aérien. Elle comprend 180 États membres qui fournissent chacun des employés dans ce siège. Son siège se situe à Montréal depuis 1947.
Le vendredi dernier c’était bizarre de voir les représentants canadiens des trois entités ennemies(le fédéral, le provincial et le municipal) faire une équipe commune. Rôle obscur, a priori, mais si crucial en réalité que deux ministres et un maire - fédéral, provincial et municipal - ont fait des interventions pour défendre la position canadienne.
Revenons à notre minuscule monarchie pétrolière du Golfe, pour dire qu’avant les révolutions arabes, le Qatar était ami avec tout le monde. Depuis les révolutions arabes, et son rôle nébuleux, il s’est fait des ennemis. Il n’est donc pas exclu qu’il y ait un retour de bâton sur sa propre politique hasardeuse un de ces jours.
L'Émir du Qatar et son épouse
Toujours fidèle à sa diplomatie extravagante et aventuriste, le Qatar a prévu de construire un nouveau building ultra moderne et futuriste pour l’OACI, et qu’il assumera en totalité les coûts de cette construction. Ila aussi promis des rabais fiscaux pour les 700 employés de cet organisme.
Il faut dire que cette offre qatari est une claque à la politique impérialiste et raciste du gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper. Par exemple, il n’est plus un secret pour personne que les fonctionnaires africains de l’OACI et les diplomates africains accrédités au Canada sont favorables au déménagement pour le Qatar. Tout cela à cause des tracasseries et les complications d’obtention de visa canadien dont ils souffrent, comparés à leurs collègues des autres continents. Depuis que les conservateurs sont arrivés au pouvoir au Canada, les conditions d’immigration et de visites pour le Canada ont été sévèrement renforcées contre les candidats de l’Afrique noire.
Nous pouvons citer par exemple, la fermeture des centres de traitement d’Abidjan, d’Accra et de Dar es Salam. Ils les ont transférés à Dakar(Sénégal) pour tous les pays de l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale (excepté les deux Congo), et à Nairobi(Kenya) pour couvrir 18 pays de la région Est-et centre (incluant les deux Congo). Des véritables goulots d’étranglement pour rallonger le délai de traitement des demandes et ainsi décourager les demandeurs de visas.
Parallèlemen, on a renforcé les centres de traitement des pays de Maghreb avec un nouveau centre à Tunis pour soulager les bureaux de Rabat(Maroc) et Alger. C’est une vraie discrimination raciale envers les Africains du sud Sahara qui ne cache pas son nom. L’ironie du sort est que ces mêmes ressortissants magrébins qu’ils préfèrent voir venir au Canada sont ceux qui apportent le plus de problème d’intégration et de sécurité dans le pays.
En tout cas, discrimination raciale ou pas, extravagance qatari ou bien la préservation du charme hivernal de Montréal, le sort du siège de l'organisation onusienne sera débattu, et tranché, lors d'un vote qui réunira les 191 États membres de l'OACI, du 24 septembre au 4 octobre 2013, à Montréal. Nous verrons bien ce qui va se passer.

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