Le Congo vient de conserver son titre des Jeux de la
Francophonie 2013, en battant le Maroc en finale par le score de 2-1. C’était
une très belle finale, avec un match assez palpitant et beaucoup de couleurs et
d’ambiances dans les tribunes. Quatre après Beyrouth 2009, les juniors
congolais viennent de confirmer que l’on est jamais premier par hasard. Le
Congo restera à jamais un grand pays du foot.
Dans un stade orné d’une très belle ambiance dans les tribunes,
surtout des supporteurs congolais très brouillant, le match s’est emballé très
tôt pour le Congo avec une domination franche. Un raid solitaire de Biassadila
Mouanga dans la défense marocaine voit le Congo très près d’ouvrir le score à
troisième minute du jeu.
Après cette action, on en restera pour le Congo puisque les « Lionceaux
de l’Atlas » vont progressivement prendre leur envol dans le match. En
effet, les juniors marocains vont faire montre de classe, de technicité et d’une
spontanéité déconcertante qui déstabilisent totalement les Congolais. La
domination marocaine n’est pas seulement dans la possession du ballon, mais
aussi dans les gestes techniques et les frappes cadrées.
Plus on avance, plus la menace marocaine devient de plus en
plus pressante, ce qui va conduire au premier but par Omar Atti Allah(31e).
Ce but est venu suite à une belle combinaison de passes qui va se conclure par
une frappe sèche à l’entrée de la surface gauche de la défense congolaise (1-0
pour le Maroc).
Après l’ouverture du score, le Congo tente une rapide
réaction avec Obassi qui envoie une tête lobée juste au-dessus des buts gardés par l’excellent Benachour.
La mi-temps intervient sur ce score avec une équipe du Congo
complètement aux abois et un Marco plus proche d’inscrire un voir plusieurs
buts.
Le retour des citrons ne modifie pas les rapports de force. Le
Maroc continue de séduire et de menacer le Congo avec plusieurs occasions
franches de buts. Le Congo reste encore dans la partie grâce à la vigilance de
son gardien James Ekoko. Tour à tour, les tentatives d’Atti Allah et El
Hassouni vont être reposée par l’excellent gardien des Diables-Noirs de
Brazzaville. Ce dernier se verra même refusé un joli but de la tête par l’arbitre,
à cause d’un hors-jeu imaginaire.
Le coach congolais Eloi Mankou, qui avait été avare jusqu’à
maintenant dans les changements, va décider d’apporter deux changements de
suite qui vont faire du bien à une équipe congolaise visiblement carmée par le
calendrier des rencontres. Amour Loussoukou et Kader Bidimbou vont
respectivement remplacer Hardy Binguila et Kounkou Moise, tous les deux très méconnaissables dans la
rencontre.
Puis vient le déclic tant attendu par les Diables-Rouges qui, lâchés par un public découragé,
avait de la peine à inquiéter la solide défense marocaine.
Sur un corner bien tiré par Loussoukou, Bersyl Obassi
égalise contre le cours du jeu(1-1, 76e). C’est le tournant du match
qui va se produire. Les Congolais sentent la victoire venir et vont reprendre
du poil.
Percy Akoli, jusqu’alors le plus dangereux du Congo, se
recentre dans l’entrejeu pour animer l’offensive congolaise. Cette tactique
finira par payer cash, puisque sur un long dégagement congolais, c’est lui-même
Akoli qui va dévier de la tête vers son coéquipier Obassi qui va doubler le
score d’une magnifique reprise de volée en pleine lucarne (2-1, 83e).
Ce but va ressembler un peu à hold up contre le Maroc qui
aura tout donné pour remporter cette finale. L’arbitrage aussi n’a pas du tout
été juste avec le Maroc, car El Ouadi va se faire descendre dans la surface congolaise
par Romaric Etou, mais l’arbitre canadien n’accorde pas le penalty. Au tout début
de la rencontre aussi le même Etou avait fauché un Marocain dans la surface
mais l’arbitre n’avait peut-être pas voulu accorder un penalty dans une finale
à peine débutée.
À deux minutes de la fin de la rencontre, le Maroc se
retrouve à dix suite à l’expulsion de Qasmi pour coup volontaire antisportif.
Les brèches vont alors s’ouvrir pour les contrattaques congolaises.
Dans les arrêts de jeu,
une contre-attaque bien menée place 3 congolais contre un défenseur
marocain. Biassidila voit son mano à mano repoussé par Benachour, mais dans la foulée c’est Obassi qui reprend le
ballon à 25 mètres des buts, puis allume une violente frappe instantanée que la
muraille Benachour va dévier en corner avec une détente spectaculaire.
C’est sur cette magnifique action que l’arbitre canadien siffle
la fin du match.
Quelle belle histoire pour cette équipe du Congo, d’abord déclarée
forfait à cause du refus des visas, qui est venu défendre son titre et dominer
tous ses adversaires.
Il y'a du talent dans les sélections des jeunes du Congo |
C’est quand même une maigre consolation pour le football
congolais, qui vient de se faire éliminer maladroitement des éliminatoires du
mondial 2014. Cette victoire prouve que le talent abonde au Congo. Mais c’est
le développement des ressources humaines qui laisse à désirer.
Le manque de formation des joueurs et des entraineurs pénalise
notre football. On l’a vu même lors de cette finale, bien que remportée, la
gestion du match et des joueurs a été pénible de la part du staff technique.
L’équipe sénior avait aussi échoué contre le Niger pour des
erreurs du coaching. La fédération devrait délier les cordons de la bourse pour
enrôler des entraineurs de grand standing international pour toutes nos
équipes.
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