Tout juste après avoir qualifié le Congo pour le 3e tour des
éliminatoires du Mondial-2018, le sélectionneur Claude Le Roy a annoncé son départ.
Toutefois, c’était un secret de polichinelle que la partie congolaise voulait déjà tourner la page, à un peu plus de trois semaines de la fin de son contrat.
Un mois plutôt, aucune des deux parties n’avait manifesté l’intérêt de continuer dans le projet. Il fallait donc vite se séparer et trouver un sélectionneur pour continuer ce double projet ambitieux, qui en plus du Mondial 2018, doit nous qualifier pour la Can 2017. Le sujet de cet article est de débattre sur l’héritage légué par le technicien français : doit-on continuer ce que Leroy faisait, ou bien tout repartir de nouveau?
Un mois plutôt, aucune des deux parties n’avait manifesté l’intérêt de continuer dans le projet. Il fallait donc vite se séparer et trouver un sélectionneur pour continuer ce double projet ambitieux, qui en plus du Mondial 2018, doit nous qualifier pour la Can 2017. Le sujet de cet article est de débattre sur l’héritage légué par le technicien français : doit-on continuer ce que Leroy faisait, ou bien tout repartir de nouveau?
Avant de répondre à cette question, révisons d’abord son
bilan pendant ses deux ans passés à la tête de la sélection nationale du Congo
et la sélection des moins des 23 ans.
Le Capi Prince Oniangue jubile après son but contre le Gabon à la Can 2015. |
Bilan comptable en
chiffres :
·
Matchs gagnés : 13
·
Matchs perdus : 14
·
Matchs nuls : 4
·
Buts marqués : 41
·
Buts encaissés : 41
Missions et objectifs :
·
Qualification à la Can 2015: (Objectif atteint seulement
grâce à la disqualification du Rwanda pour fraude).
·
Jeux Africains 2015 avec les U23-Médaille: (Non
atteint).
·
Qualification à la Can U23-2015: (Non atteint).
Après le bilan en chiffres, nous avons aussi le bilan
qualitatif qui porte sur l’amélioration du niveau technique du football
congolais. Sans oublier le développement des jeunes talents. Mais comme on peut le constater, le bilan en chiffres est moyen
avec un balancement dans les couples victoires/défaites et Buts pour/Buts
contre. Les objectifs n’ont pas globalement été atteints.
Thievy Bifouma est la star montante du football congolais. |
Le bilan qualitatif aussi n'est pas fameux, car Claude Leroy avait pratiquement utilisé une rotation fixée au tour de 13 ou 14 joueurs en deux ans. Il n'y a pas eu de nouveau talent découvert ni développé. Même si le technicien a beaucoup fait les éloges du talent des joueurs locaux Sagesse Babelé, Kounkou Moïse et Merveille Ndocky, ces joueurs n'ont pas encore produit des prestations à la hauteur des attentes. Pendant le tournoi de football des Jeux Africains 2015, ils ont tous les 3 montré des insuffisances techniques et physiques pour cette catégorie des moins de 23 ans.
L’apport technique de Claude Leroy dans le jeu a été indéniable par contre. On a vu qu'avec sa présence sur le banc, le Congo a pu frapper fort. Des adversaires redoutables à domicile comme le Nigeria, le Soudan et l'Éthiopie ont subi la loi du "diable" rouge. La belle prestation à la Can 2015 sont aussi à créditer dans son apport. Mais c’est surtout le fait que l’on a pu inscrire 8 buts en deux matchs à l’extérieur de suite, face à la Guinée Bissau et l’Éthiopie, qui marque un profond changement. Cependant, le revers de médaille est que le Congo avec Claude Leroy encaisse autant de buts qu’il en fait. C’est le principal défi qui attend le nouveau candidat à la succession.
Hervé Renard est très convoité par le Congo. |
Le Congo attend le retour de son grand attaquant Fodé Doré. |
Pourtant on a bien vu qu’avec le célèbre sélectionneur
Claude Leroy, le bilan global a été décevant. Nous souhaitons que cette fois-ci
les choses se fassent avec plus de sagesse et de critères. Contacter un gros
nom est bien souvent lié avec une forte personnalité du candidat. Nous avons
déjà connu bien des ennuis avec Claude Leroy à cause de sa forte personnalité, réputée
comme trop conservatrice, qui n’admet jamais son erreur et ne corrige pas ce
qui va mal. En plus, un célèbre entraîneur aura tendance à vouloir tout changer
et reprendre avec son propre système. Hors la sélection congolaise est déjà sur
le bon chemin. Elle marque beaucoup, au délire de ses supporteurs, il faut
seulement trouver une réponse à la médiocrité défensive.
Pour y parvenir, on a seulement besoin d’un entraîneur
sérieux, de préférence jeune (car l’équipe est plein de jeunes joueurs
inexpérimentés), ouvert d’esprit et à toute option de choix tactique. Cet
entraîneur devrait cocher sur papier qu’il accepte de résider au Congo et de
faire le suivi des joueurs locaux susceptibles d’intégrer l’équipe nationale.
Nous n'avons pas besoin de tout reprendre à zéro, car nous avons déjà
trouvé la formule de la victoire. Le noyau de l’équipe sera bâti autour de la
jeune vedette Thievy Bifouma Koulossa. À ses côtés, il pourra s’appuyer sur ses
lieutenants Fodé Doré, Delvin Ndinga, Fabrice Ondama, Francis Nganga et le tout
puissant capitaine Prince Oniangué.
Par ailleurs, il y’a quelques valeurs sûres qui n’ont pas
vraiment bénéficié de la confiance de Claude Leroy, malgré leurs potentiels
techniques largement au-dessus de la moyenne du groupe. Il s’agit de l’ailier
gauche Chris Malonga, de l’avant-centre Dominique Malonga et du dépositaire, en
l’occurrence, le « Bombardier » Hardy Binguila.
L'attaquant dribbleur Chris Malonga Ntsayi. |
Voilà en principe ceux qui devraient constituer l’ossature
de l’équipe pour continuer les éliminatoires. Maintenant quitte au nouvel
entraîneur de compléter le reste, en essayant de résoudre la problématique du
nombre de buts encaissés élevé.
Pour ce dernier point, il serait important de rappeler le géant Christopher Samba. C’est vrai que ça n’a jamais été le grand amour entre le milieu du football congolais et le joueur, mais il faut trouver une solution définitive à ce vieux conflit. Samba apportera plus de présence physique et de la voix dans cette fragile défense. Si tous ces conflits émotionnels sont résolus, nous pourrions affirmer que même un entraîneur africain ou local pourrait entraîner cette équipe avec des meilleurs résultats que ceux de Claude Leroy.
Pour ce dernier point, il serait important de rappeler le géant Christopher Samba. C’est vrai que ça n’a jamais été le grand amour entre le milieu du football congolais et le joueur, mais il faut trouver une solution définitive à ce vieux conflit. Samba apportera plus de présence physique et de la voix dans cette fragile défense. Si tous ces conflits émotionnels sont résolus, nous pourrions affirmer que même un entraîneur africain ou local pourrait entraîner cette équipe avec des meilleurs résultats que ceux de Claude Leroy.
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