Avec la construction de la nouvelle corniche de Brazzaville,
la ville va cesser de tourner le dos au fleuve après plus de 55 ans de sommeil
profond. Ce projet qui vise à redonner de la valeur à la capitale du Congo,
aura des retombées positives pour le bien-être des citoyens.
la maquette de la nouvelle corniche de Brazzaville |
Ce projet de construction est l’un des rares
projets, avec celui de la création de la nouvelle société de transport urbain,
à répondre à la fois à l’embellissement de la ville et aux soulagements des
Brazzavillois, en particulier des habitants de Bacongo et Makélékélé. En effet, avant pour
gagner le centre-ville, c’était un calvaire pour les habitants de ces arrondissements.
Avec les embouteillages continus, parcourir à peine une distance de 5 km vous
prenait 30 minutes.
Le rond-point Tchad |
Avec le projet d’aménagement de la corniche, il y’aura un
gain important en temps. On prévoit la création d’un échangeur sur le Boulevard
Denis Sassou Nguesso, qui part de l’aéroport international de Maya-Maya, au
niveau du croisement de l’actuelle corniche avec la rue du Tchad. Cet échangeur
va relier la partie nord et sud de Brazzaville par deux tracés neufs à deux
fois deux voies avec les ouvrages majeurs suivants : un viaduc haubané de 508
mètres de longueur ; une promenade paysagère le long de la voie routière ; un
belvédère panoramique à proximité de la Case DE GAULLE ; une marina au ravin du
Tchad.
Un giratoire d’accès aux voiries du centre-ville de Brazzaville |
C’est le plus grand projet jamais financé par l’Agence
française de développement au Congo, qui aura un coût global de 46 milliards de
FCFA. Ces travaux d’aménagement de 2x2 voies prévoient également la construction
de six (6) giratoires d’accès aux voiries à aménager, des surfaces vertes
ornées par des palmiers, des aires de repos pour respirer l’air frais du fleuve
Congo et une longue promenade en pavés bétonnés. Au niveau de la nouvelle marina
du Tchad, sera construite la Place Pierre Savorgnan De Brazza avec des jeux de lumières
et d’eau.
Les brazzavillois profitent déjà des nouveaux ponts giratoires sur le Congo. |
Pour résumer l’ouvrage, la corniche de Brazzaville sera un
boulevard urbain longeant le Fleuve Congo entre le Beach et le pont du Djoué.
Le premier tronçon partira du Beach(le port) de Brazzaville à la Case De Gaulle (la résidence de l’ambassade de France) sur une distance de 3km 700m. Le second
tronçon part de la Case De Gaulle jusqu’au pont du Djoué sur 5km 200m.
La maquette de la future Place Savorgnan De Brazza. |
Grâce à l’expertise de la société française en charge du
projet, on a aussi profité de remettre en valeur ce site, qui était devenu un
vrai dépotoir des ordures, par le traitement réussi des déchets. Ce travail
consiste présentement au remblaie des ravins, avant de procéder au compactage
du sol qui vont accueillir des gazons. Le projet prévoit aussi les aménagements
urbains des quartiers de Bacongo et de Makélékélé.
Les travaux qui ont débuté en mars 2015, dureront 35 mois si
tout marche comme prévu. C’est un joli projet dont les structures déjà
construites font la fierté des Brazzavillois. Il n’est pas rare de voir sur les
réseaux sociaux congolais, des citoyens poster des photos de nuit sur la
nouvelle promenade.
Cependant, j’estime qu’un tel projet devrait nous pousser à joindre l’utile au nécessaire.
Cependant, j’estime qu’un tel projet devrait nous pousser à joindre l’utile au nécessaire.
Je m’explique, Brazzaville est l’une des grandes mégapoles
africaines qui manquent encore des centres d’attraction et de loisirs digne d'une capitale.
Un après-midi au bord du fleuve Congo. |
De la même manière
que les autorités congolaises ont pris 50 ans pour réaliser que la ville
tournait le dos au fleuve(le projet a pris naissance en 2010), elles tardent toujours à comprendre le problème que la ville manque de vie. Ils font toujours preuve de manque d’imagination pour rendre la ville plus intéressante et paisible à vivre.
Il serait intéressant d’inclure à ce projet la construction de plages fluviales le long de ce trajet. Par exemple, au niveau de la marina du Tchad, là où on a effectué le remblai des ravins, après le compactage du sol on aurait pu y déverser du sable fin provenant de bancs d’emprunt afin de donner au projet un substrat plus compatible avec le bien-être des populations.
Il serait intéressant d’inclure à ce projet la construction de plages fluviales le long de ce trajet. Par exemple, au niveau de la marina du Tchad, là où on a effectué le remblai des ravins, après le compactage du sol on aurait pu y déverser du sable fin provenant de bancs d’emprunt afin de donner au projet un substrat plus compatible avec le bien-être des populations.
Exemple d'une plage sur le fleuve Saint-Laurent au Québec. |
Dans les profondeurs de l’eau, on pourrait épurer l’argile, faire
des travaux d’excavation pour enlever le gazon et les sédiments qui s’y
trouvent. Dans la partie sèche de la plage, on pourrait construire des terrains
pour football et volley-ball de plage. Les plages ainsi aménagées sur les
fleuves Congo et Djoué auraient une vocation à la fois récréative, familiale et
sportive : baignade et pratique du voilier léger et de la planche à voile à la
plage municipale, baignade et promenade sur la corniche.
L'une des berges du Djoué qui pourrait être aménagée en une belle plage. |
Un autre projet important qui se poursuit par la mairie de
Brazzaville est la création de la nouvelle société de transport urbain(STUP). Le
gouvernement congolais a fait venir 80 autobus fabriqués en Inde pour
essayer de mettre fin à l’anarchie des transporteurs des minibus actuels. C’est
un projet qui va soulager les populations contre les pratiques des demi-terrains
des minibus. Mais il ne soulagera pas le calvaire des embouteillages.
Profitant de ce projet de l’aménagement de la corniche, il
serait propice que la Délégation Générale des Grands Travaux songe à construire
deux grandes voies spéciales qui vont permettre de rallier les deux bouts de la
ville et le centre-ville en un temps plus court. C’est un projet qui va
demander plusieurs indemnisations des propriétés privées, mais c’est nécessaire
pour la circulation et le plan de réaménagement du transport urbain. On
pourrait construire une voie rapide à double sens qui reliera Mikalou(Nord de
Brazzaville) au second tronçon de la corniche au Djoué.
La ligne noire indique une possible voie rapide entre de Djoué à Mikalou. En ligne pointilée c'est le possible tracé de train urbain entre la gare de Brazzaville et Kintélé via Nkombo. |
Cette voie serait
uniquement réservée aux bus de transport en commun (STUP et opérateurs privés
des minibus). Le nombre des arrêts sur cette voie seraient limité à quelques
terminaux de ralliement spécialement conçus pour faire la jonction avec les artères
importants de la ville (Ex Maya-Maya, Commune de Ouenzé, Moukondo…).
Nouveaux autobus achetés en Inde par l'État congolais pour la STUP. |
La construction d’une voie ferrée urbaine entre la gare de
CFCO et le terminus de Kintélé via Nkombo aidera à rentabiliser les importants
investissements entrepris par l’État congolais dans cette partie nord de la
capitale. Il y’a un nouveau grand stade de 60 000 places, une nouvelle
université et d’autres nouvelles infrastructures en construction. Mais l’éloignement
de la cité de Kintelé et les difficultés de transport pose un sérieux problème
pour la survie de ces infrastructures.
Un train voiture à deux étages qui pourrait bien répondre aux attentes des usagers lors des heures de pointe à Brazzaville. |
Il est nécessaire de créer cette ligne
de train métropolitain, qui permettra de relier Kintelé à la gare de
Brazzaville en 20 minutes. Ce train métropolitain pourrait être géré par la
même société STUP.
Brazzaville est la capitale et la première ville du pays. Un
réseau de transport modernisé et bien entretenue, qui va se connecter à la
ville jumelle de Kinshasa, va contribuer à l’essor de Brazzaville comme un moteur
économique de la région.
Très bonnes visions pour le bien être des populations et de la diversification de l'économie congolaise
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