CITATION CÉLÈBRE DE LA SEMAINE
«Nul n'est prophète en son pays.»
Passage de la Bible.SENS FIGURÉ : Les talents de quelqu'un ne sont jamais assez reconnus par les siens.
Les talents de quelqu'un ne sont jamais assez reconnus par les
siens. Le président José Eduardo Dos Santos a quitté la présidence de l’Angola
après 38 ans de pouvoir sans partage. Vous savez, les Africains ne valorisent
que des dirigeants populistes, au verbe excessif, comme Fidel Castro, Hugo
Chavez, Thomas Sankara ou encore Laurent Gbagbo. Mais un dirigeant
révolutionnaire, charismatique et sérieux est parti sans faire de bruit comme
il a toujours été de par sa nature.
La première fois que je voyais le président Dos Santos à la télé
c’était en 1989 ou 1990, j’étais encore à l’école secondaire. Il était invité à
Cuba pour l’acte officiel de la levée des corps des soldats cubains morts en
Angola. Ce matin, sous un soleil de plomb, Fidel Castro avait fait un discours
record de 5h.
Tout le monde était fatigué, les vieux cadres du parti étaient
affaissés dans leurs sièges. Mais Dos Santos est resté debout, à coté de Fidel, durant tout le discours. Il approuvait par la tête certains passages du
discours. J’étais fasciné par l’image de ce jeune président africain ; un
bel homme de teint noir foncé, grand de taille et avec un regard timide.
C’était l’époque chaude de la guerre froide. Les échos qui nous
venaient de cette guerre meurtrière de l’Angola parlaient des MIG-29, des
orgues de Staline, de mines anti-personnel etc. Donc je croyais que le
dirigeant de ce pays devrait être un autre commando barbu du genre « El
Che » Guevara ou Jerry Rawlings, mais pas un homme si effacé…
Un soldat angolais lors de la bataille de Cuito Cuanavale(Angola) |
Plusieurs années après, je n’avais plus entendu parler de Dos
Santos jusqu’ en octobre 1997, quand mon pays le Congo était en proie à une
violente guerre civile. Brazzaville, la capitale, était totalement détruite et
pillée. Apres 5 mois de combats à l’arme lourde, le Congo était entrain de
s’enliser dans un conflit sans issu et sans gagnant.
Le président Eduardo Dos Santos avait envoyé son armée intervenir
dans le conflit, pour aider ses anciens amis marxistes à reprendre le pouvoir.
La supériorité de l’armée angolaise fut écrasante et expéditive, à tel point
qu’elle n’a même pas laissé la chance au président congolais de l’époque
d’emporter son coffre-fort avec lui lors de la fuite.
Beaucoup de gens avaient critiqué l’intervention angolaise dans le
conflit. Mais je crois que c’était un mal nécessaire. En effet, Dos Santos a
permis d’écourter cette guerre inutile et d’épargner la vie de nombreuses
personnes innocentes.
Denis Sassou prête serment sous la protection des militaires
angolais en octobre 2017.
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Sans l’Angola, mon pays allait devenir un no man’s land qui
héberge des tueurs et des mercenaires comme la Libye et le Liberia. Même la France,
notre chère puissance coloniale, nous avait laissé nous entre-tuer après avoir
évacué ses ressortissants. Si les Congolais jouissent de la paix aujourd’hui
c’est grâce au président Eduardo Dos Santos et nous lui rendons grâce. La paix
est plus importante que toute chose dans la vie. Elle passe avant la
démocratie, avant le développement et avant les ambitions du pouvoir des politiciens.
La suite du portrait de ce personnage historique viendra…
Continuará…Bip…Radio Reloj, son las 10h 00 A.M…
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