dimanche 17 juin 2012

Le Congo chute lourdement à Kampala et rate la CAN 2013


Les années se suivent et se ressemblent pour les amateurs du football congolais. Les Diables-Rouges viennent de ramasser une vraie raclée au stade Nelson Mandela de Kampala, face aux Cranes de l’Ouganda sur un score sans appel de 4-0. Pourtant les Congolais sont arrivés à Kampala avec la ferme intention de conserver l’avantage acquis de 3-1 lors du match de Pointe-Noire.
La sortie de Papou Makita, sur blessure, a été fatale pour les Congolais.
C’est une équipe congolaise désorientée, sans verve ni ressources physiques que nous avons vu hier au stade. Elle a été dominé des pieds et tête par l’Ouganda.
Le premier but est arrivé à la 34e,  suite à une boulette du gardien Barel Mouko, qui a complètement loupé sa sortie aérienne, lors d’un corner magistralement repris par Andy Mwesigwa(1-0). C’était la pause avec une équipe congolaise méconnaissable.

Moses Oloya a été trop fort, sur le front droit ougandais, pour Francis Nganga et Chris Malonga.
Au retour du citron, les Congolais semblent avoir repris confiance en eux et ont commencé à prendre timidement l’initiative du match. Mais une autre erreur d’appréciation du gardien Mouko offre un penalty discutable pour les Ougandais. En fait, sur une longue ouverture en profondeur, Mouko a hésité de sortir s’imposer dans les airs, comme font la majorité des gardiens européens dans la petite surface, laissant le nonchalant Abdoulaye se battre avec l’attaquant ougandais à sa manière. Abdoulaye va retenir l’Ougandais par le maillot, qui va se jeter pour mettre l’arbitre sous les faits accomplis.
Nganga(en blanc, #2) a trop souffert, hier, face aux athlétiques attaquants ougandais.

Penalty transformé par Geoffrey Walusimbi(2-0). Avec ce score, l’Ouganda était déjà qualifié mais ils ont continué à jouer comme s’ils ne l’étaient pas encore. Chaque balle qui arrivait dans le camp congolais était une souffrance pour Mouko. Le supplice viendra à la 64e Lorsque Massa part derrière le dos de Maël Lépicier sur une passe en profondeur, à peine un contrôle de balle de la poitrine et c’est un vrai boulet de canon qui troue les filets congolais pour que la balle se retrouve près de la tribune arrière (3-0).
Les Cranes de l'Ouganda ont atomisé les Diables-Rouges du Congo.

Emma Okwi clore le festival offensif avec un but à la Maradona mania sur trois défenseurs congolais et le gardien Mouko. C’était une vraie humiliation rarement vécu par le football congolais (4-0).

Cette déculottée inattendue devrait être mise à la solde du ministre Alfred OPimbat, lui qui semble avoir fait du football son principal portefeuille. Le football congolais est malade depuis des années. Ceux sont des gros maux qui demandent des grosses solutions à apporter. De la qualité technique des footballeurs, jusqu’à leur conditionnement physique en passant par les infrastructures des clubs, tout est à reformuler et à réorganiser.

Emma Okwi, ici protégeant sa balle devant Nzamba, a marqué un superbe but.
Le président Congolais, Sassou Nguesso, et son ministre du football, Opimbat Alfred, ont décrété une journée nationale des sports pour le 16 juin. Nous devrions plutôt l’appeler journée nationale du football médiocre et du nzango, car les autres disciplines sportives ne semblent pas être concernées par ce décret inutile.

Dzon Delarge(image contre le Niger à Pointe-Noire)

Les Congolais n’ont pas besoin d’assister à un match de gala avec des stars mondiales pour se réconcilier avec leur équipe nationale de football. Ils ont juste besoin d’un programme responsable et consistant pour la formation des jeunes footballeurs.


Le pouvoir de Sassou est un pouvoir qui se base sur l’opulence de biens et les effets médiatiques. Sassou est prêt à jeter de l’argent sur n’importe quel projet qui puisse faire les échos de la presse internationale, même si les Congolais restent affamés et reclus dans la promiscuité. Seule c’est son image qui compte, le sport congolais, les besoins des Congolais il s’en moque éperdument.

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