mercredi 20 juin 2012

Le pont de la Mambili : Un Ouf de soulagement pour les populations de la Sangha


L’achèvement du chantier du pont sur la rivière Mambili va sûrement apporter une bombe d’oxygène  pour les activités socio-économiques de la région de la Sangha et de sa capitale Ouesso.

Au mois de mai dernier, Denis Sassou Nguesso, avait procédé à l’inauguration du tronçon routier Owando-Makoua-Mambili (126 km), qui permettra de désenclaver cette partie nord du pays. Ainsi après le tronçon Owando-Makoua-Mambili, le numéro un congolais a aussi lancé les travaux de construction du deuxième tronçon Mambili-Ouesso, long de 199 km.
Avant la construction de pont, atteindre Ouesso en passant par rivière Mambili était particulièrement pénible pour les voyageurs. La traversée de la Mambili se faisait au moyen d’une pirogue au coût de 1000 FCFA par tête (environ 1$). Sur quatre pirogues, jointes par une liane, le traversier pouvait transporter des bicyclettes, vélos moteurs, autos et même minibus. Les gros bus étaient transportés par des barges habilement manœuvrées.  

Mais aujourd’hui, Ce tronçon se revêt d’une importance capitale dans les échanges commerciaux. L’on s’attend à ce qu’il génère un trafic routier d’environ  1000 à 3000 véhicules par jour. Un trafic important et qui va sans dire redynamiser le flux économique du pays. La production des produits agricoles comme la banane plantain, l’huile de palme, le cacao et l’exploitation forestière vont s’accroitre.

Liouesso, une bourgade de la Sangha, dans l’axe Mambili-Ouesso.
Le tourisme local connaitra aussi une nette amélioration, au vu du nombre important des cadres des régions de la Sangha et de Makoua qui n’ont plus fait le déplacement de Brazzaville pour revisiter leurs contrées natales, faute d’infrastructures routières.

Cependant, il incombe aux Congolais de développer l’esprit d’entreprise pour rentabiliser ces infrastructures. Nous ne devons pas seulement attendre que l’État ou le président fasse le travail pour nous. Nous devons  prendre des décisions commerciales, innover et assumer les risques commerciaux que nous offre la nouvelle route Owando-Makoua-Mambili et demain Ouesso. Par exemple, la création d’une grande société de transport voyageur à longue distance devrait être un projet d’impact immédiat.

1 commentaire:

  1. Créer une entreprise au Congo, c'est encore trop lent. Il faut de l’endurance et du temps.
    Faciliter et accélérer les démarches est aujourd'hui capital et primordial. Les jeunes ont les idées, la volonté mais il y a encore trop de freins. Au Rwanda, Jeune Afrique dit qu'il suffit de 6 heures pour créer son entreprise et sans frais. Au Burkina 4 jours. Au Congo, 6 mois et toujours des étapes non franchies. Quand un responsable voyage ou est empêché, pas d'intérimaire pour les signatures ou je ne sais comment se fait-il que les dossiers n'avancent pas vite.

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