dimanche 12 août 2012

Vers la modernisation du Chemin de fer Congo-Océan ?


Le Chemin de Fer Congo-Océan(CFCO) a amorcé un pas important vers sa sortie du tunnel, avec l’acquisition d’un train voyageur moderne, en provenance de la Corée du Sud, qui est appelé à améliorer les conditions des voyageurs congolais de train.

Ce nouveau train a coûté à l’État Congolais la bagatelle somme de 10 milliards de franc CFA, soit 19 millions de dollars canadiens environs. Dénommé La Gazelle, ce train est constitué de 23 voitures climatisées dont cinq de première classe, neuf de deuxième classe, trois couchettes, trois voitures restaurant-bar et trois fourgons générateurs.

Après sa réception, le 10 août à Pointe-Noire, le ministre des Transports,  Isidore Mvouba, a émis des réserves sur la capacité des gestionnaires de la CFCO a préservé ce train en bon état.
Arrivé le lendemain à Brazzaville, où le président de la République en personne s’est déplacé à la gare pour en apprécier le standing, le président Sassou a demandé ceci aux agents du CFCO: « Allez-vous le tenir propre comme il est aujourd’hui ? ».

L’intérieur d’un train au Congo-Brazzaville, symbole de la fatalité congolaise.
Voilà, à mon avis, ce qui mine le Congo : le manque de leadership dans la gestion des affaires publiques.
Comment imaginer qu’un Chef de l’État, avec son ministre des Transports, puissent douter de la capacité des travailleurs à gérer un actif qui a coûté 19 millions de dollars au contribuable?
Dieu, que vous faites chier!
Si vous êtes conscients que le CFCO est aux mains  des incompétents, pourquoi vous ne dégagez pas de là bon sang?

Une scène surréaliste : des centaines de voyageurs attendent le train depuis 4 jours, à la gare de Brazzaville, pour Pointe-Noire (510Km).
C’est paradoxal de croire que l’État ait investi 60 milliards de franc CFA, depuis 2007, pour réhabiliter le CFCO, tout en sachant que son personnel est mal qualifié et incapable de répondre aux nombreux défis dont devrait faire face la société.
Le CFCO subit aujourd'hui une concurrence rude de la part des sociétés aériennes, réputées fiables et plus rapides, et avec la route Pointe-Noire-Brazza ça deviendra pire.
Pour rester compétitif, le CFCO a besoin de porter une attention assidue sur la maintenance de ses véhicules (locomotives et wagons), l’hygiène et le confort de ceux-ci.

En plus de cela, il va falloir diversifier les produits pour offrir des services tel que la messagerie avec la livraison le jour même ou bien le lendemain.

L’embarquement dans un train est un scénario catastrophique au Congo.
D’autres services utiles peuvent être le partenariat avec les agences touristiques locales ou étrangères. Voyager en train peut être paisible lorsqu’on a la chance de disposer d’un paysage aussi majestueux et serpentés d’innombrables rivières comme celui du Congo.

Un train de marchandises
La promotion touristique passe par la conception d’un bon site web. Le CFCO dispose déjà d’une page web présentable, mais qui ne tire pas encore profit des atouts du marché web. Il devrait y avoir une application permettant aux passagers d’effectuer des réservations en ligne, pour limiter au maximum possible l’influence des agents véreux devant les guichets traditionnels.

Il faudra ouvrir la page web vers les reseaux sociaux comme Facebook, Twitter et You tube, afin de fideliser une bonne partie de la clientèle jeune.

La nouvelle route Brazzaville-Pointe-Noire est l'un des sérieux concurrents du CFCO

La vente des billets pourrait être sous-traitée à des revendeurs privées. Enfin, il faut améliorer le service à la clientèle, de façon a réduire le taux de plainte des voyageurs.

Pour atteindre tous ces objectifs, un recyclage des employés et des compétences s’avère nécessaire. Car il faut briser le cycle de la bureaucratie et la routine qui a mis cette société au bord de la liquidation il y’a quelques années.

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