lundi 31 janvier 2011

La Revolution tunisiènne devrait descendre vers le sud


La marrée arabe causée par la révolution de Jasmin qui déstabilise le régime du président égyptien Hosni Moubarak, après la chute du président tunisien Zine Ben Ali sous la pression de la rue, ne devrait pas rester insensible aux Congolais.

Je ne vais pas faire l’analogie entre la situation sociopolitique de l’Égypte et la Tunisie et celle du Congo, car l’on ne connaît pas les mêmes problèmes. En effet, les Tunisiens et les Égyptiens se sont révoltés à cause de la vie chère et le manque d’emplois. Mais au moins chez eux personne ne meurt de faim. Ils mangent trois par jour.

Au Congo, aujourd’hui la majorité des ménages ne mange qu’une fois par jour. En plus, il n’y a pas que la faim, il n’y a pas d’eau ni de courant. Le système scolaire est détruit et le transport public est très défaillant, pour ne pas dire inexistant.

Cependant, je comprends que les stigmates de la guerre ont beaucoup marqué les Congolais, ce qui fait que la fatalité a gagné une grande majorité de mes compatriotes. Voilà pourquoi je comprends le manque de courage et de volonté des Congolais à vouloir manifester leur mécontentement à la politique du pouvoir en place. Mais de grâce ayons quand même l’honnêteté de ne pas jouer à l’hypocrisie en chantant les louanges du président Sassou matin, midi et soir.

Lors qu’on n’est pas content, mais que l’on craint pour sa vie, la moindre des choses que l’on devrait faire c’est de s’abstenir de tout soutien à son bourreau. Soyons au moins capable d’avoir ce minimum de courage là, car la perte totale du courage obtient de nous les pires lâchetés.

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