Le CFCO est actuellement une entreprise d'État dont la privatisation a été projetée dans le cadre des engagements pris par le gouvernement congolais envers la banque mondiale et le fonds monétaire international.
Jean Jacques Bouya en Corrée du sud. |
Pour celui de la COMILOG, les espoirs sont déposés sur l’éventuelle exploitation des gisements de fer de Zanaga, où les partenaires économiques ont promis de le réhabiliter si le projet est bouclé.
La tv dans les trains angolais |
C’est une bonne chose mais ce à quoi JJ Bouya devrait s’employer à faire est de restructurer cette organisation devenue vieillissante et défaillante.
Comme dans la majorité des secteurs économiques du Congo, le CFCO est miné par la perte de la motivation du travail bien fait et du manque de qualification de ses employés. Le Congo compte à la fois une population jeune et une administration et main d’œuvre vieillissante et sous-qualifiée.
Les premières mesures à faire seraient de procéder à une profonde réorganisation avec des mises à pied massives. On devrait renvoyer tous les cadres de plus de 10 ans de service à la retraite anticipée. C’est dur de voir des chefs de famille se retrouver sans job, mais c’est un mal nécessaire. Le marché du travail congolais a besoin d’un bon nettoyage pour le rendre plus compétitif.
On reprend au début et on fait des recrutements de jeunes candidats par concours directs selon leurs expertises et rendement académiques. Certes pour un début il y’ aura des problèmes à cause du manque d’expérience des nouvelles recrues, mais le changement des mentalités et la volonté de commencer des nouveaux défis l’emporteront sur les erreurs au travail des débutants. Ceci devrait se corriger et se perfectionner avec le temps.
Après la réorganisation du personnel, ça serait au tour du concept du produit qu’il faudrait s’attaquer. Avec la construction de la route Brazzaville-Pointe-Noire, on s’achemine vers la disparition du CFCO si l’on ne prend pas de mesures adéquates. Par exemple, plus aucun passager ne devrait voyager debout afin de mieux contrôler le flux des passagers et les recettes des voyages.
Il serait bien important d’automatiser les processus et de ne laisser du personnel que dans des services nécessaires. L’informatisation des systèmes permettra de supprimer les postes inutiles, ce qui réduira les problèmes liés à la bureaucratie et aux employeurs véreux.
Finalement, il faudra imiter l’exemple de l’Angola où le servie à bord devrait être similaire à celui d’un aéronef. C'est-à-dire le ticket du voyage comprend la nourriture et tous les services connexes. Les gares doivent être réhabilitées et équipées de salles d’attentes propres et surtout des latrines modernes. L’accès aux salles d’attente ne devrait être que réservé aux détenteurs de titres de voyage.
La lutte contre la pauvreté commence d’abord par l’organisation des hommes. Hors ce qui fait défaut au Congo n’est pas n’est pas le manque de cadre qualifiés, mais plutôt le manque de brillants dirigeants qui possèdent du talent d’organisateur. Il manque au Congo ce genre de dirigeant qui s’assoit sur son bureau, avec papier et crayon, pour esquisser des ébauches du produit et du concept à présenter au consommateur.
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