C'est une décision qui manque de justesse politique, d’autant plus que le Congo risque bien plus gros sur le plan financier et sportif avec ce nouveau bras de fer engagé avec la FIFA. Tout ceci est prévu dans le but de mettre en marche le plan machiavélique et définitif de la destruction du patrimoine socioéconomique, culturel et sportif du Congo que le président Sassou et sa famille ont entamé depuis l’été 1992. Le forfait sportif, seulement pour ne pas faire les dix minutes de traversée fluviale, n’est que l’arbre qui cache la forêt.
C'est à l'issu d'une réunion tenue cet après-midi, entre le ministère des sports et les dirigeants de la FECOFOOT, que le ministre Hugues Ngouolondélé a communiqué la pire nouvelle que le monde sportif n’a jamais vu venir. À entendre les raisons évoquées par le ministre des Sports, il s’agit plus d’une décision politique que pour des soucis de logistique et c’est ce que la FIFA n’admet pas : que la politique vienne s’immiscer dans les sports.
Monsieur Ngouolondélé soutient que malgré les efforts déployés par le président de la République à la dernière minute, pour rénover le stade Alphonse Massamba Débat, la FIFA a maintenu sa décision que le match se jouera à Kinshasa. Mais vous ne pouvez pas forcer la FIFA à modifier ses programmes à la dernière minute, au moment où l’adversaire a déjà élu quartier là-bas depuis le 31 mai pour préparer son match. Vous parlez de sauvegarder la dignité et les valeurs du Congo, mais le Niger en a aussi de dignité. Les autres ne vont pas accepter de déménager la veille pour vous faire plaisir. Non seulement vous allez perdre ce match par forfait, mais vous serez aussi retirés de toutes compétitions FIFA/CAF en cours. Le Congo qui n’occupe que la 111e place du classement FIFA mondial ne pèse ni sur l’échiquier du football mondial, ni sur l’échiquier du football africain. Donc c’est une décision politique mal réfléchie et inutile pour le peuple congolais. Pire : ils ont poussé le cynisme jusqu’à choisir la date du 5 juin pour tuer le moral des Congolais. Partout sur la toile congolaise on ne parle que de ce forfait malvenu.
Le fait que le président Sassou se soit impliqué personnellement sur le dénouement de ce dossier ne témoigne pas de son intérêt pour le sport congolais, au contraire il a toujours l'air de ne rien en à foutre. Ce n’est pas parce qu’il adore médiatiser ses visites officielles au stade Bernabeu, en exhibant fièrement son maillot du Real Madrid, qu’il va mentir l’intelligence des Congolais. Il ne sait rien du foot et n’en a rien à foutre. Il ne veut pas que notre jeune équipe joue au stade des Martyres, là ou même le public l’avait copieusement hué pendant la cérémonie de l’ouverture des jeux de la francophonie l’été dernier.
‘’ NOUS AVONS NOS VALEURS À DÉFENDRE’’ : LES VALEURS DES VOLEURS ?Je ne vois pas encore d’autres valeurs que nous allons défendre dans un pays qui a vulgarisé la culture du vol et de la corruption. Un pays où tout le monde vole en toute impunité. Avant ce n’était que le chef qui volait, mais maintenant c’est le petit fonctionnaire du coin qui se tape ses trois salaires du mois en douce. Les chefs des services financiers, les trésoriers, les douaniers, mêmes les simples commis aux passeports sont devenus des riches intouchables de la république...
On ne se réveille plus un seul matin sans parler des crimes commis par des kulunas. Des hauts cadres du pays sont victimes de violents braquages armés dans les maisons. Les populations sont entrain de lyncher des jeunes et filmer leurs crimes. Le gouvernement qui vend des grands pans de terres arables à l’état rwandais. Des Bacheliers qui ne peuvent pas aller à l’université, faute de n’avoir pas assez d’argent pour s’acheter une place dans la filière désirée. Même l’éducation des générations futures a été souillée...Vous voulez défendre les valeurs du vol et non des Congolais.
Je m’étais promis de ne pas parler de politique sur cette page, mais trop c’est trop. Avec cette décision de forfait, ils sont venus me chercher dans ma tanière. Le football est encore le seul et pur Havre de paix ou les Congolais de tous les bords peuvent s’unir ensemble autour d’une tasse de café pour parler des Diables Rouges. Que vous soyez Mbochi, Lari, Téké, Vili, Pounou, Sangha-Sangha, Bomitaba et les non cités...On se retrouve tous au Mbongui pour se soutenir. Cependant, ces médiocres politiques, qui ont déjà mis le pays à sac, quitte leur terrain pour venir nous massacrer dans notre Mbongui.
Dieu, que vous nous faites chier !
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