La visite du président chinois, Xin Jin Ping, a permis de signer des importants accords
financiers et commerciaux à Brazzaville. En effet, les deux pays ont conclu onze accords de plusieurs millions
d'euros dans les secteurs des finances, les infrastructures de base, des
télécommunications et de la santé.
Arrivé le vendredi dernier à Brazzaville, le président Xin
Jin Ping est le premier chef d’État chinois à visiter le Congo-Brazzaville de l’histoire.
Cela ne s’est pas fait à peu près, car 21 coups de canons et un bain de foule réservée
dans les artères principales de Brazzaville, ont visiblement ému le souverain
chinois. Cette visite de 48 heures était la dernière étape d'une tournée africaine
essentiellement économique, qui l'a mené en Tanzanie et en Afrique du Sud.
La maquette du futur stade de Kintélé |
Les accords de vendredi s’ajoutent à ceux déjà en cours,
comme le financement de plus de 500 km de route entre Brazzaville et
Pointe-Noire, la capitale économique et épicentre de l’activité pétrolière qui
rapporte 5 milliards d’euros par an à l’ex-colonie française, où 70% des 4
millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
La construction du futur
barrage hydraulique de Liouesso est à l’ordre du jour. Il y’a aussi les
infrastructures sportives qui sont prévues notamment un stade olympique de 60 000
places, un palais des sports de 10 000 places, un complexe nautique de 2 000
places, un village des Jeux pouvant accueillir 8 000 athlètes etc.
Cette visite de haute
marque a aussi permis de replacer le Congo-Brazzaville-Et son tout puissant
président- sur la scène diplomatique internationale, vu que les déplacements
des présidents chinois ne sont pas monnaie courante. Il faut aussi dire, que le
choix du Congo ne tient pas du hasard, tant la part du gâteau qui revient à la
Chine dans les marchés publics défie toute concurrence. Il existe une clause
spéciale qui permet aux entreprises chinoises de soumissionner au même titre
que les entreprises congolaises lors des offres d’appels publics. Cependant, le partenariat
sino-congolais ne devrait pas être catalogué de gagnant-gagnant, car les
Congolais ne tirent pas de gros profits de ces accords.
Par exemple, le
complexe hydroélectrique d’Imboulou qui a coûté une bagatelle somme-via la
dette publique- au contribuable congolais n’est pas encore parvenu à répondre
aux attentes des populations. La raison en est que les cadres congolais ne sont
pas suffisamment formés pour exploiter et rentabiliser ses grandes
infrastructures. Ce qui obligera le Congo, dans 10 ans, à recourir à l’aide
chinois pour d’autres projets dans le même domaine.
Le barrage d'Imboulou, fleuron du partenariat sino-congolais, n'a pas encore répondu aux attentes des Congolais. |
Les Chinois construisent
des routes et des immeubles pour les Congolais qui, à leur tour, ne reçoivent pas de transfert de
technologie de la part des partenaires chinois. Ils emmènent avec eux
équipements, technologie, ouvriers et même de la nourriture pour ne rien
acheter sur place.
Pendant ce temps, pour avoir des routes au Congo on va continuer
à s’endetter et rester dans la dépendance du néo-colonialisme chinois.
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