Nous ne voulons pas dire que la construction d’un aéroport
international et un hôtel de haut standing dans la localité est une erreur. Au
contraire, c’est nécessaire pour tenter de sortir l’arrière-pays de son
isolement avec les visiteurs de la capitale et des autres pays. Mais de grâce,
n’exagérons pas avec ce genre de produits conçus pour le
tourisme de masse. Le Congo n’a ni les ressources financières, ni l’expertise
pour s’inviter dans ce domaine très volatile.
Le barrage d'Imboulou a permis la création d'un lac offrant une vue luxuriante depuis les airs |
Il faut d’abord comprendre les enjeux mondiaux de l’environnement
économique actuel pour s'en rendre compte. Dans les prochaines années, ce nouvel hôtel Alima Palace
aura de nombreux impacts sur l'environnement :
- la consommation d'eau des touristes sera plus importante
que celle des populations locales (bains, douches, lessives…)
- la production de déchets des objets personnels sera
responsable de la pollution du sol, de l'air et de l'eau
- la consommation d'énergies génératrice de Gaz à Effet de
Serre va augmenter avec les achats de
divers produits
Un village côtier près de Bounda, dans les Plateaux Batékés |
Le voyageur responsable de nos jours tient compte de ces facteurs avant de faire
ses choix de destination-voyage. Très peu d’amateurs de voyage de la nature
accepteront de coucher dans des hôtels de luxe, dans un coin perdu qui n’est
pas loin de la nature sauvage.
À la place des grands hôtels pour attirer des visiteurs de
marque, optons plutôt pour des structures d’entrée de gamme qui vont aussi s’adapter
au marché local. Des petits hôtels et motels serviront, en premier, à héberger le
commun des mortels congolais qui effectue une visite dans l’arrière-pays.
En effet, beaucoup de Congolais ont la nostalgie de leurs localités natales. Mais l’absence des structures d’accueil et sanitaires les découragent à y retourner se ressourcer.
En effet, beaucoup de Congolais ont la nostalgie de leurs localités natales. Mais l’absence des structures d’accueil et sanitaires les découragent à y retourner se ressourcer.
La Likouala-Aux-Herbes, près d'Epena, une rivière adaptée pour les excursions nautiques en milieu sauvage. |
Rare sont ceux qui y ont construit des maisons avant d’émigrer
pour Brazzaville et Pointe-Noire. La question qui se pose souvent est « J’irai au village pour loger chez
qui? Si je me fais attaquer par la mouche tsétsé, quel est le médecin qui
prendra soin de moi? ». Voilà les questions à quoi devrait s’attaquer
le gouvernement congolais, avant d’entreprendre des grands investissements pour
développer le tourisme.
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