lundi 1 avril 2013

Tourisme : l’hôtel Alima Palace désormais ouvert au public


Nous ne voulons pas dire que la construction d’un aéroport international et un hôtel de haut standing dans la localité est une erreur. Au contraire, c’est nécessaire pour tenter de sortir l’arrière-pays de son isolement avec les visiteurs de la capitale et des autres pays. Mais de grâce, n’exagérons pas avec ce genre de produits conçus pour le tourisme de masse. Le Congo n’a ni les ressources financières, ni l’expertise pour s’inviter dans ce domaine très volatile.
Le barrage d'Imboulou a permis la création d'un lac offrant une vue luxuriante depuis les airs
Il faut d’abord comprendre les enjeux mondiaux de l’environnement économique actuel pour s'en rendre compte. Dans les prochaines années, ce nouvel hôtel Alima Palace aura de nombreux impacts sur l'environnement :
- la consommation d'eau des touristes sera plus importante que celle des populations locales (bains, douches, lessives…)
- la production de déchets des objets personnels sera responsable de la pollution du sol, de l'air et de l'eau
- la consommation d'énergies génératrice de Gaz à Effet de Serre  va augmenter avec les achats de divers produits
Un village côtier près de Bounda, dans les Plateaux Batékés
Le voyageur responsable de nos jours  tient compte de ces facteurs avant de faire ses choix de destination-voyage. Très peu d’amateurs de voyage de la nature accepteront de coucher dans des hôtels de luxe, dans un coin perdu qui n’est pas loin de la nature sauvage.
À la place des grands hôtels pour attirer des visiteurs de marque, optons plutôt pour des structures d’entrée de gamme qui vont aussi s’adapter au marché local. Des petits hôtels et motels serviront, en premier, à héberger le commun des mortels congolais qui effectue une visite dans l’arrière-pays.

En effet, beaucoup de Congolais ont la nostalgie de leurs localités natales. Mais l’absence des structures d’accueil et sanitaires les découragent à y retourner  se ressourcer.

La Likouala-Aux-Herbes, près d'Epena, une rivière adaptée pour les excursions nautiques en milieu sauvage.
Rare sont ceux qui y ont construit des maisons avant d’émigrer pour Brazzaville et Pointe-Noire. La question qui se pose souvent est «  J’irai au village pour loger chez qui? Si je me fais attaquer par la mouche tsétsé, quel est le médecin qui prendra soin de moi? ». Voilà les questions à quoi devrait s’attaquer le gouvernement congolais, avant d’entreprendre des grands investissements pour développer le tourisme.

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