Les combats qui ont repris depuis le mercredi 28 août entre
les forces du Mouvement du 23-Mars (M23) et les Forces armées de la République
démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les soldats de la Monusco, sont entrés dans une phase décisive
aujourd’hui avec la reprise de contrôle de la colline de Kibati.
La colline de
Kibati, dite des « Trois antennes », a été reprises après des frappes
de l’artillerie lourde des canons et hélicoptères de la Monusco et aussi des
tanks de l’armée congolaise. Malheureusement, le bilan des opérations
présentent le premier cas de décès d’un soldat étranger, un soldat Tanzanien de
la force de stabilisation de l’Onu.
La colline des "Trois antennes" envahie par la population après sa reprise aux combattants du M23. |
Avec cette opération de force, il ne faudra pas s’arrêter en
si bon chemin. En matière de guerre, ça toujours été ainsi, chaque armée a son mémento
de victoires. Quand on est sur une séries de victoires éclaires, il faut
continuer à frapper davantage avec une seule et grande regroupée en un seul
front pour se déferler comme l’avait fait l’armée de Staline contre la Wehrmacht
allemande.
Nécessité de créer
une unité d’infanterie de choc dans les FARDC.
Un soldat Tanzanien de la Monusco |
L’État-major congolais devrait profiter de ce soutien de la puissance
de feu de l’Onu pour réorganiser son armée de façon à être très efficace sur le
terrain. C’est vraiment déplorable de voir toutes ces manifestations
congolaises de Goma ou encore sur les forums congolais où une grande majorité
de l’opinion publique congolaise semble ignorer la mission et les limites d’une
force onusienne. L’ONU peut décider d’apporter du soutien à l’armée congolaise,
mais elle n’est pas responsable de la sécurité du Congo. C’est aux Congolais d’abord
d’embrasser les questions de sécurité et de souveraineté nationale comme des
grands garçons.
Ceci étant dit, les généraux et hommes politiques congolais
devraient songer à créer une unité de choc d’infanterie légère d’urgence.
Actuellement l’avantage militaire tourne du côté du Congo. L’armée congolaise a
enfin commencé à remporter des batailles importantes au front, mais il faut des
soldats d’élites pour compléter le travail de l’artillerie et des hélicoptères
de la Monusco.
Une idée principale consisterait à sélectionner dans chacune
des unités des FARDC, des meilleurs soldats par leur bravoure au combat et le
sens de la discipline. À ce groupe, on y ajoutera les meilleurs recrus dans des
centres de formation, pour les réunir pour un stage intensif d’un mois.
Avec une unité de choc, à l’image des Rangers américains,
les FARDC bénéficierait d’une première force frontale adaptée aux tactiques de l'infanterie modernes. La Monusco et
les FARDC sont déjà bien garnie en infanterie motorisée], mais on a besoin de l'infanterie légère pour
expulser le M-23 et tous les groupes armées des collines surplombant Goma et le
lac-Kivu.
Une patrouille des Rangers américains. Les FARDC devraient s'en inspirer |
Cette unité de
choc devrait être bien entrainée aux tactiques de combat de jungle et
montagneux. La grande région du Kivu(Sud et Nord) est une zone géographiquement
compliqué à cause des collines et la jungle. Il est primordial que le soldat
congolais régulier apprenne à combattre dans ce milieu, afin que le Congo soit capable
de triompher du long et complexe conflit de l’Est du Congo.
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