lundi 28 octobre 2013

RDC : L’Offensive militaire contre le M23 doit continuer jusqu’au bout



Les organes de l’ONU viennent d’annoncer ce soir que les FARDC ont porté un «grand coup de massue» à la guérilla du M23 dans le Nord-Kivu. Le M23 est « liquidé », selon le communiqué de l’ONU.  Au cours d'intenses combats qui ont duré quatre jours depuis le vendredi, les Forces armées congolaises ont enregistré peut-être leur plus grand succès militaire depuis la fin de l’ère Mobutu.
Au cours d'une opération d'envergure commencée à l'aube du vendredi 25 octobre par l'armée congolaise, soutenue par des troupes de l’ONU, deux places fortes de la rébellion sont tombées. Il s’agit des villes de Rutshuru et de Rumangabo, près des frontières du Rwanda et de l’Ouganda. C'est sans doute l'un des coups les plus durs portés depuis 15 ans aux rebelles Tutsis Congolais, toujours soutenus par le Rwanda. Aujourd’hui, le M23 ne disposerait que de moins d’un millier d’hommes affamés et désorganisés. 

Tout un symbole


C'est un succès relatif mais tranchant en terme symbolique, qui démontre que l’armée congolaise a maintenant la capacité de combattre et d’infliger des coups très durs à la guérilla et à leur parrain rwandais. C’est toujours facile de commencer une guerre, surtout lorsqu’en face vous n’avez que des soldats-pillards peureux, qui fuient au moindre crépitement des balles. Mais lorsque votre adversaire est prêt à se battre et à mourir pour son pays, la guerre peut devenir très longue et pénible.
Sur ce dernier aspect, les Rwandais et les Ougandais sont conscient qu’une guerre de longue durée contre la riche République Démocratique du Congo ne les avantage pas. Car ils n’ont pas les ressources naturelles et humaines pour soutenir une telle campagne militaire. En Afrique, les militaires veulent gagner des salaires mais ne veulent pas mourir et ce ne sont pas les soldats de Kagamé qui nous diront le contraire.
Des soldats de la FARDC à Goma.
Cette offensive militaire, qui entre dans une nouvelle stratégie adoptée par l’ONU pour mettre fin à la violence au Congo, ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. L’ONU devrait augmenter la puissance de feu aérienne  pour couvrir avec efficacité les unités des fantassins des FARDC dans leur quête de déloger ou désarmer complètement toutes les forces négatives qui sévissent dans l’Est du pays.
Des soldats tanzaniens de la MONUSCO.
Après le M23, la mission n’est pas encore finie. Il faudra désarmer et expulser du Congo les rebelles hutus, auteurs des nombreux cas de viol et d’assassinats sur les femmes perpétrés dans la région. Les guerriers « Maï-Maï » aussi devraient désarmer et réintégrer le commandement des armées brassées.
Toujours en profitant de cette aura de succès militaires qui se suivent, les autorités et parlementaires congolais devraient réfléchir, sans tarder, sur la création d’un programme de service militaire obligatoire pour tout jeune homme Congolais âgé de 18 à 22 ans. Il faudra une force de réserve composée d’au moins un million de jeunes combattants, prêt à appuyer les différentes unités militaires d’infanterie, de la marine et des gardes-frontières de la FARDC.
C’est un projet ambitieux et couteux, mais qui contribuera à ramener la paix et la sécurité au Congo; ce qui ne fera que profiter à la grande et jeune démocratie congolaise.

 Kampala n’est pas encore fini

 


C’est sûr que les Congolais ne ferment pas la porte aux pourparlers de Kampala. Comment pouvons-nous parler de paix alors qu'ils nous tirent dessus ?
Les Congolais ont toujours privilégié les processus de paix, car c’est un peuple qui n’aime pas la violence. C’est un peuple riche d’une tradition hospitalière légendaire. Mais la patience a aussi ses limites. Le Rwanda et l’Ouganda sont en train de jouer au jeu du Chat et la Sourit depuis 15 ans. Ce comportement malicieux a causé beaucoup de ravages et de souffrances au sein des populations congolaises.
Il est donc important de comprendre que les Congolais retourneront à  la table de négociation, mais en position de combattants et non comme des éternels de plaignants.
Vous voulez du chocolat, nous vous donnerons du chocolat. Vous cherchez une terre d’accueil, nous vous accueillerons chez nous volontiers. Mais si vous nous chiez dans les mains, nous vous chierons dans les mains.

 

mardi 17 septembre 2013

NICE 2013 : nous sommes les Rois des Jeux !


Le Congo-Brazzaville ne figure pas parmi les 10 premiers pays au classement final des médaillés des Jeux de la Francophonie 2013. Parmi les pays classés devant le Congo il y’a pas moins de six pays africains. Mais qu’importe? En étant le premier pays a remporté deux fois de suite le tournoi du football, les Congolais confirment qu’ils sont les rois des Jeux de la Francophonie. Le Congo avait déjà remporté la médaille d’or au Liban en 2009, en battant la Côte d’Ivoire en finale. En 2013, à Nice, les Diables-Rouges juniors ont récidivé en battant le Maroc en finale (2-1).
Si on passe en revue tous les états membres participants à ces jeux, nous constatons que, en dehors du Canada, du Vietnam, et du Cambodge, le football est le sport roi pratiqué dans tous ces pays. Alors, remporter plusieurs médailles dans les autres disciplines sans avoir une équipe compétitive au foot est une amère déception pour les puissances de la Francophonie. Comme le football est le sport roi des Jeux, les Congolais sont donc les Rois des Jeux.
Les héros de cette formation congolaise des moins de 20 ans, qui a survolé le tournoi de football de Nice, sont dans l’ordre de mérite suivant :
·        L’avant-centre Bersyl Obassi (meilleur buteur du tournoi avec 4 buts)

·         Le gardien James Ekoko(excellent gardien qui a sauvé son équipe de la défaite à plusieurs reprises)

·         Le meneur de jeu Percy Akoli
Bersyl Obassi, meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi.
Cette génération, entrainée par le coach Eloi Mankou(déjà vainqueur à Beyrouth), est un mélange intelligent des meilleurs joueurs de la cuvée 2011 des cadets et une bonne moisson des juniors de la cuvée 2011-13. Tous ces jeunes proviennent du centre national de formation de football de Brazzaville(CNFF) qui d’ailleurs vient d’être fermé depuis le mois de mars sur ordre du ministre des sports.
Ce sacre vient confirmer que le talent abonde au Congo, mais c’est la fédération congolaise de football et le ministère des sports qui ne sont pas capables d’implémenter des bons plans stratégiques de développement des athlètes.
Cependant, il faut le reconnaître que tout ne fut pas en rose lors du tournoi de Nice 2013. Car la victoire congolaise peut aussi s’assimiler à un miracle, au vu de la domination souffert contre le Sénégal et le Maroc respectivement en demi-finale et en finale. 

Les footballeurs congolais sont redoutables en équipe. C’est une philosophie de solidarité qui a souvent régné dans le groupe et fait que des joueurs de calibre moyen se supportent pour gagner des grands matchs. Mais lorsque l’adversaire exige un niveau technique élevé, on l’a vu plusieurs fois que nos jeunes footballeurs n’ont plus de solution pour dominer les adversaires.
Romaric Etou doit encore parfaire sa technique
Contre le Maroc, en finale, il était difficile d’imaginer un revirement dans le match au vue de la différence du niveau technique entre Marocains et Congolais. Les Congolais ont su retrouver les ressources morales grâce à l’inspiration de fin de match de l’attaquant Bersyl Obassi sur deux balles opportunes.
La base du foot est la technique, chers compatriotes. Un jeune joueur de foot ne saurait montrer le potentiel de sa technique que s’il touche beaucoup au ballon à l’entrainement. Le nombre de touches de balles lors des entraînements des clubs congolais étant beaucoup trop bas, les jeunes joueurs devraient compenser ce manque de touche de balle soit à l’école, soit dans la rue et – pour les plus doués – au CNFF.
Percy Akoli, ici en en lutte contre un Marocain, dévie de la tête pour le second but congolais.
La plupart des jeunes Congolais ne jouent plus au foot dans les  quartiers ou dans la rue. Avant, les jeunes pratiquaient leurs techniques dans la rue, chez un copain ou dans la grande parcelle du coin. Beaucoup d’anciens grands footballeurs du pays ont fait leurs premiers pas au foot en jouant de cette manière. On jouait durant des heures et les joueurs étaient plus techniques, plus véloces et plus forts que ceux de nos jours.
Le " Bombardier" Hardy Binguila est l'un des grands espoirs du football congolais.
Les jeunes de nos jours ne jouent plus dans la rue, disons même qu’ils ne jouent plus au foot tout simplement. Les jeux vidéo, les femmes et l’alcool ont pris cette place. Aussi, l’offre de la télé-foot a énormément augmenté, avec des nombreux matchs de ligues européennes programmés ou encore la multiplications des chaines religieuses et des séries colombiennes ont détourné plusieurs jeunes congolais des activités sportives.
L'arrière gauche, Pandza Mobié, est un autre qui doit encore travailler sa technique.
Le ministre Opimbat devrait prendre ce problème à cœur. Il faut retourner à la source, au mwana foot, en accordant des subventions aux associations sportives qui voudraient organiser des tournois des quartiers. Il faudra rouvrir le CNFF pour redéfinir son statut et son rôle dans le développement des jeunes footballeurs.
Eddie Hudanski, l’ancien manager du centre insistait beaucoup sur le jeu de passe à une touche de balle, pour des maigres performances. Nous estimons plutôt qu’à cette étape de développement des jeunes, le jeu collectif ne devrait pas être un impératif. Les entraîneurs devraient d’abord s’assurer que les jeunes apprivoisent les concepts fondamentaux du football. Les jeunes doivent travailler la technique individuelle d’abord : Contrôler la balle, dribbler, s’exercer à passer et à tirer au but. Apprendre à faire des jeux de têtes les yeux ouverts. Développer des exercices de coordination. Guider la balle, pivoter, des feintes, dribbler. Il y a tant de choses à revoir au niveau de la DTN de la FECOFOOT.
Les pupilles de la génération dorée du CNFF de Brazzaville
Le staff technique du CNFF(et des clubs congolais) ne devraient pas imposer aux jeunes une façon particulière de jouer. On devrait laisser les joueurs développer par eux-mêmes leur vision du jeu. Cela passe par la touche de balle spontanée. Beaucoup jouer avec le ballon car, tout comme en gymnastique, une coordination répétitive reste la clef du succès.
La génération des cadets 2011 médaillés de bronze la CAN U17
L’on est jamais premier par hasard, chers Congolais. La sélection congolaise senior n’arrive plus à participer aux grands événements depuis plus de 40 ans par le simple fait que le pays ne produit pas des grands footballeurs. Les footballeurs congolais sont assez bons quand ils sont des cadets, des juniors pour s’imposer en équipe, parcequ on les fait jouer ensemble comme un club. Mais passer le cap des U23, ils stagnent parce qu’il leur manque les concepts fondamentaux techniques du football pour pouvoir battre des bonnes équipes comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Burkina Faso qui vient de coiffer le Congo sur le fil pour le mondial 2014.

dimanche 15 septembre 2013

NICE-FRANCOPHONIE 2013 : JAMAIS PREMIER PAR HASARD.


Le Congo vient de conserver son titre des Jeux de la Francophonie 2013, en battant le Maroc en finale par le score de 2-1. C’était une très belle finale, avec un match assez palpitant et beaucoup de couleurs et d’ambiances dans les tribunes. Quatre après Beyrouth 2009, les juniors congolais viennent de confirmer que l’on est jamais premier par hasard. Le Congo restera à jamais un grand pays du foot.
Dans un stade orné d’une très belle ambiance dans les tribunes, surtout des supporteurs congolais très brouillant, le match s’est emballé très tôt pour le Congo avec une domination franche. Un raid solitaire de Biassadila Mouanga dans la défense marocaine voit le Congo très près d’ouvrir le score à troisième minute du jeu.
Après cette action, on en restera pour le Congo puisque les « Lionceaux de l’Atlas » vont progressivement prendre leur envol dans le match. En effet, les juniors marocains vont faire montre de classe, de technicité et d’une spontanéité déconcertante qui déstabilisent totalement les Congolais. La domination marocaine n’est pas seulement dans la possession du ballon, mais aussi dans les gestes techniques et les frappes cadrées.
Plus on avance, plus la menace marocaine devient de plus en plus pressante, ce qui va conduire au premier but par Omar Atti Allah(31e). Ce but est venu suite à une belle combinaison de passes qui va se conclure par une frappe sèche à l’entrée de la surface gauche de la défense congolaise (1-0 pour le Maroc).
Après l’ouverture du score, le Congo tente une rapide réaction avec Obassi qui envoie une tête lobée juste au-dessus des  buts gardés par l’excellent Benachour.
La mi-temps intervient sur ce score avec une équipe du Congo complètement aux abois et un Marco plus proche d’inscrire un voir plusieurs buts.
Le retour des citrons ne modifie pas les rapports de force. Le Maroc continue de séduire et de menacer le Congo avec plusieurs occasions franches de buts. Le Congo reste encore dans la partie grâce à la vigilance de son gardien James Ekoko. Tour à tour, les tentatives d’Atti Allah et El Hassouni vont être reposée par l’excellent gardien des Diables-Noirs de Brazzaville. Ce dernier se verra même refusé un joli but de la tête par l’arbitre, à cause d’un hors-jeu imaginaire.
Le coach congolais Eloi Mankou, qui avait été avare jusqu’à maintenant dans les changements, va décider d’apporter deux changements de suite qui vont faire du bien à une équipe congolaise visiblement carmée par le calendrier des rencontres. Amour Loussoukou et Kader Bidimbou vont respectivement remplacer Hardy Binguila et Kounkou Moise,  tous les deux très méconnaissables dans la rencontre.
Puis vient le déclic tant attendu par les  Diables-Rouges qui, lâchés par un public découragé, avait de la peine à inquiéter la solide défense marocaine.
Sur un corner bien tiré par Loussoukou, Bersyl Obassi égalise contre le cours du jeu(1-1, 76e). C’est le tournant du match qui va se produire. Les Congolais sentent la victoire venir et vont reprendre du poil.
Percy Akoli, jusqu’alors le plus dangereux du Congo, se recentre dans l’entrejeu pour animer l’offensive congolaise. Cette tactique finira par payer cash, puisque sur un long dégagement congolais, c’est lui-même Akoli qui va dévier de la tête vers son coéquipier Obassi qui va doubler le score d’une magnifique reprise de volée en pleine lucarne (2-1, 83e).

Ce but va ressembler un peu à hold up contre le Maroc qui aura tout donné pour remporter cette finale. L’arbitrage aussi n’a pas du tout été juste avec le Maroc, car El Ouadi va se faire descendre dans la surface congolaise par Romaric Etou, mais l’arbitre canadien n’accorde pas le penalty. Au tout début de la rencontre aussi le même Etou avait fauché un Marocain dans la surface mais l’arbitre n’avait peut-être pas voulu accorder un penalty dans une finale à peine débutée.
À deux minutes de la fin de la rencontre, le Maroc se retrouve à dix suite à l’expulsion de Qasmi pour coup volontaire antisportif. Les brèches vont alors s’ouvrir pour les contrattaques congolaises.
Dans les arrêts de jeu,  une contre-attaque bien menée place 3 congolais contre un défenseur marocain. Biassidila voit son mano à mano repoussé par Benachour, mais  dans la foulée c’est Obassi qui reprend le ballon à 25 mètres des buts, puis allume une violente frappe instantanée que la muraille Benachour va dévier en corner avec une détente spectaculaire.
C’est sur cette magnifique action que l’arbitre canadien siffle la fin du match.
Quelle belle histoire pour cette équipe du Congo, d’abord déclarée forfait à cause du refus des visas, qui est venu défendre son titre et dominer tous ses adversaires.

Il y'a du talent dans les sélections des jeunes du Congo
C’est quand même une maigre consolation pour le football congolais, qui vient de se faire éliminer maladroitement des éliminatoires du mondial 2014. Cette victoire prouve que le talent abonde au Congo. Mais c’est le développement des ressources humaines qui laisse à désirer.
Le manque de formation des joueurs et des entraineurs pénalise notre football. On l’a vu même lors de cette finale, bien que remportée, la gestion du match et des joueurs a été pénible de la part du staff technique.
L’équipe sénior avait aussi échoué contre le Niger pour des erreurs du coaching. La fédération devrait délier les cordons de la bourse pour enrôler des entraineurs de grand standing international pour toutes nos équipes.

vendredi 13 septembre 2013

URGENT/Jeux de la Francophonie 2013 : le Congo va défendre son titre contre le Maroc

Les Diables-Rouges juniors viennent d’éliminer les lionceaux du Sénégal en demie finale lors de l’épreuve fatidique des tirs aux buts (3-2; 0-0 temps réglementaire).

Lors d’un match terne, avec très peu d’occasions de buts, les deux formations ont fait preuve de ténacité et courage pour se séparer dans les tirs aux buts.

Le gardien congolais Pavhel Nzila, qui était entré dans le jeu pour James Ekoko juste avant les penalties, a arrêté deux tirs au but sénégalais. Romaric Etou, Bersyl Obassi et Percy Akoli ont assuré leurs tirs pour le Congo.

À suivre…

mardi 10 septembre 2013

Mondial 2014 : Kamel Djabou doit assumer seul l’élimination du Congo


Fodé Doré
Fodé Doré et Ulrich Kapolongo suivent les instructions du coach Kamel Djabour

Vainqueur à Ouagadougou face au Gabon (1-0), le samedi 7 septembre 2013, le Burkina Faso  a coiffé le Congo sur le fil pour le droit de passer au troisième tour des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014. Les Étalons passent devant le Congo, pourtant premier du groupe avant la rencontre, mais tenu en échec par le Niger à Niamey (2-2). Cet échec douleur pour les Congolais devrait être porté exclusivement sur le dos du sélectionneur Kamel Djabour pour s’être entêté à utiliser un système de jeu décousu et inefficace.

Fodé Doré(à gauche) et Ulrich Kapolongo ont eu une bonne entente dans la seconde période du jeu contre le Niger.
Les Diables-Rouges ont tout donné pour remporter ce match capital, mais ils sont tombés sur un Mena national, pourtant déjà éliminé, mais qui était décidé à leur barrer le chemin. Car au match aller, au Congo, les deux équipes ne s’étaient pas séparés en enfants de cœur. Des supporteurs nigériens avaient bastonnés à Pointe-Noire et des joueurs brutalisés par les services de sécurité. Qu’à cela ne tienne, en condition égale, le Congo devrait remporter ce match contre le Niger. Mais malgré une domination congolaise, c’est le Niger qui s’est montré le plus dangereux avec une occasion franche de but à la suite d’une frappe puissante deviée en corner par le gardien Mouko. Mahamane Traoré va ouvrir le score à la suite d’une action personnelle où il s’est joué de Francis Nganga et Makita Papou pour battre Mouka d’une frappe sêche à l’entrée de la surface (1-0, 34e).
 
Kapolongo Zaolo
Ulrich Kapolongo(FC Qarabaj, Azerbaïdjan) a confirmé qu'il est le meilleur attaquant congolais du moment.
Le score à la mi-temps va s’arrêter là logiquement, avec une équipe du Congo non sans envie mais en manque de solutions techniques et offensives. Le problème est que Kamel Djabour n’a pas voulu changer son système ultra défensif avec 3 milieux récupérateurs (Ewolo, Oniangue et Ndinga) et un seul attaquant de pointe(Kapolongo). Chris Malonga et Douniama est d’office charger à générer l’essentiel du jeu offensif. Mais ce fut un échec total d’abord à cause de l’incapacité de Malonga, qui est actuellement sans club, à supporter le poids de l’attaque congolaise.

Kapolongo en lutte avec Makita lors d'une pratique.
Ladislas Douniama également n’était pas apte pour ce genre de match à cause de sa petite taille et ses lacunes techniques. Personne n’a compris ce que Kamel Djabour avait en tête lorsqu’il a présenté ce Onze de départ dans un match dont il était conscient que son poste et sa tête était en jeu. 
Les diables -rouges du Congo
Les diables-rouges en echauffement
Mené 1 à 0, avec plus rien à perdre, Kamel le « Chameau » se décide à jouer le tout pour le tout en faisant remplacer, dès le départ de la seconde période, Douniama et Ewolo par Fodé Doré et le virevoltant Junior Mankiessé, attaquant vedette des Léopards de Dolisie. Ce changement va totalement changer toute la physionomie du match. En effet, en 45 minutes le Congo va se créer et concrétiser plus d’occasions que ces quatre précédentes rencontres au complet. De par sa pointe de vitesse, Mankiessé va constamment apporter beaucoup de danger sur l’aile droite, mais Fodé Doré manque de concrétiser une occasion évidente dans la surface en reprenant une balle en force mais directement sur la trajectoire du gardien.

Sur un corner qui aurait pu aggraver le score pour le Niger, la balle tombe sur les pieds du « diable » de Mankiessé qui commence une course folle sur l’aile droite et qui se conclue sur une passe millimétrée pour l’égalisation de Fabrice Ondama(rentré dans le jeu une minute plus tôt à la place de Malonga). Ce but libère le Congo qui reprend vie et espoir. Mais juste de courte durée, le Niger va marquer un second but grâce à une contre-attaque bien conclue par Kalilou Daouda (2-1 pour le Niger).
Cesaire Gandze, Ac Léopards de Dolisie
Césaire Gandzé(AC Léopards) n'avait pas été retenu contre le Niger
Mais le Congo n’avait pas dit son dernier mot et c’est Kapolongo Zaolo qui le dira en reprenant de la tête plongeante, une autre tête de Christopher Samba repoussée par le menton de la barre transversale (2-2). Incroyable, quel match à rebondissement! C’était comme on dit au Congo « Ô pessi mbwa, mbwa a boyi » (Tu donnes au chien, mais celui-ci refuse).
Mafoumbi
Il est temps que Mouko Barel cède le poste du gardien des buts au jeune Christopher Mafoumbi(photo ci-contre)
Dans les arrêts de jeu, Fodé Doré rate l’immanquable dans une bavure du gardien nigérien qui, si le but était rentré, aurait certainement fait jaser et réagir la FIFA pour des possibles matchs arrangés. Malheureusement ou heureusement que Fodé Doré a choisi de bombarder le corps du gardien à bout portant, plutôt que de l’éviter avec une pichenette à 0, 5 mètre de la ligne des buts. 

C’était tant mieux comme ça pour clore la polémique, car on ne saurait jamais si l’amorti de la poitrine, puis le contrôle raté du gardien nigérien (qui aurait pu prendre la balle avec les mains) était un clin d’œil à l’attaquant congolais qui ne l’avait pas pigé.
En tout cas, on n’avait pas besoin de faveurs du Niger si Kamel Djamour avait aligné les meilleurs joueurs dès le départ du match. Pourquoi avoir opté de commencer avec 3 milieux défensifs dans un match où l’on était condamné à gagner?
Fodé Doré(à droite) a manqué la balle du chaos contre le Niger
Pourquoi n’avoir pas titularisé la charnière centrale des défenseurs locaux miangounina-Moubio, afin de permettre à Christopher Samba de jouer au milieu du terrain?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi…On en finirait plus. Et le Congo pendant ce temps sa misérable corvée dans le football international. Des États généraux s’imposent pour redéfinir le futur de cette sélection du Congo et de la gestion de toutes les équipes nationales masculines comme féminines. Il faudra reconstruire une toute nouvelle équipe, avec à la tête un nouveau capitaine et des jeunes gardiens de but pour relever le vieillissant Mouko Barel. 

RÉSUMÉ DES BUTS DU MATCH NIGER vs. CONGO 2-2 :


Jeux de la Francophonie 2013 : Visas finalement obtenus, le Congo corrige tout sur son passage


Au prix d’un marathon diplomatique sans précédent, le consulat de  France à Brazzaville a, finalement, délivré, dans la nuit du samedi 7 septembre, les visas aux onze  footballeurs des Diables-Rouges U 20, qui n’en avaient pas obtenus.  Dans la foulée, la délégation congolaise (Footballeurs, athlètes, pongistes et artistes) s’est envolée, dimanche 8 septembre 2013, pour Paris, avant de rallier Nice, la ville hôte des jeux.
Pour leur entrée dans le tournoi de football, le lendemain, les Diables-Rouges U 20 n’ont pas fait de demi-mesure contre la France, lors de son premier match, avec une correction de 3-0. Aujourd’hui mardi, c’était au tour du Canada de subir la loi de la furia du « diable » avec une nette victoire de 3-1.
Revenons tout d’abord à la première et folle journée pour le Congo. Contre la France, nos juniors avaient quelques comptes à régler pour corriger l’injustice des visas refusés. Mais c’est la France qui domine les premiers instants du match, mais surtout lors de la seule grosse occasion du match qu’ils ont eu à la 6e du jeu. Après cette occasion, le match s’est joué à sens unique pour les Diables-Rouges du Congo.
Les Congolais vont ouvrir le score par Obassi, qui exploitait une mésentente dans l'axe pour remporter son duel face au gardien tout en finesse (1-0, 9ème). Ceux-ci aggravaient la marque sur une phase de jeu similaire, conclue par le renard des surfaces  Kader Bidimbou (2-0, 28ème).
En seconde période, les Français tentent de reprendre la situation en main en dominant la possession du ballon. Mais c’était plutôt une domination stérile, faite de courtes passes latérales, qui n’inquiète pas les Congolais. Toutefois, sur un corner,  Arci Biassidila s’élève plus haut que tout le monde pour faire trembler une dernière fois les filets tricolores d’une tête victorieuse (3-0, 58ème).
« Le football, c'est le jeu, l'engagement, le plaisir. Ce soir, il n'y avait aucun de ces trois éléments de notre côté", a conclu Ludovic Batelli, le coach des juniors français. Eh oui, ces trois éléments bel et bien étaient du Congo, dont les joueurs avaient à cœur de réparer cette injustice du consulat français de Brazzaville.
Justalin Moïse Kounkou fait partie de l'équipe du Congo
Bravo, les jeunes, le Congo n’est pas si mauvais que ça tel que veulent le faire croire les Diables-Rouges seniors.
Pour la seconde journée, toujours à Nice, le Congo affrontait le Canada ce soir, qui avait déjà perdu 4-1 contre le France le samedi. Pour l’occasion, les Congolais reçoivent deux précieux renforts : leur capitaine et meneur de jeu, Hardy Binguila, qui est arrivé directement de Niamey où il était avec les séniors et l’attaquant Percy Akoli en provenance de Tunis.
 Pour ce match aussi, la sélection nationale du Congo U20 (photo) l'a emporté facilement sur le score flatteur de 3-1, bien que le score aurait été plus lourd n’eut-été la barre transversale. En effet, Percy Akoli a trouvé la barre transversale à deux reprises sur des frappes lourdes.
Là aussi le Congo a tranquillement dominé une équipe canadienne volontaire, mais qui manque de spontanéité dans le dernier geste technique.
Les buts congolais ont été marqués par le remuant Arci Biassadila(6e ) et Bersy Obassi(72e ) et un but contre son camp de Mauro Antunes.
Demain le Congo affrontera le Rwanda pour boucler son groupe et sa belle prestation.

jeudi 5 septembre 2013

NIGER VS CONGO : LES POINTS CLÉS DU MATCH


Ce samedi 7 septembre, le Congo affronte peut-être son match de football  le plus important des 40 dernières années. Il est temps de rentrer dans les détails concrets et  techniques.

Le Niger est un adversaire assez inconfortable pour le Congo, dans la mesure où c’est une équipe méconnue pour les amateurs du football congolais. En effet, on a l’habitude de voir jouer la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Algérie ou autre mais pas le Niger. C’est vrai que le Congo a remporté toutes ces confrontations contre cette équipe (4-0 2n 1980; 3-1 en 1995 et 1-0 en 2012) mais tous ces matchs furent joués au Congo. Aujourd’hui la donne est différente, car le Niger ne perd plus à domicile depuis dix ans (exception faite de la récente courte défaite contre le Burkina Faso). Donc ça va être dur, dur, dur…

Points clés pour le Mena du Niger


Le Mena National du Niger, c’est d’abord avant tout une équipe très fière, qui compte sur un public fidèle et bouillant. Son jeu se base sur un football physique et usant qui repose sur la solidarité défensive. Elle n’attaque pas beaucoup, mais ne sait pas défendre non plus, malgré sa prédisposition à verrouiller derrière.

Cependant, le Niger va jouer ce match seulement pour la forme et le Fair Play, ce qui va quand même pencher légère à l'avantage des visiteurs. Lors des grands matchs, c’est souvent les petits détails qui font la différence. Hors ces petits détails viennent avec l’envie et la détermination de gagner; ce qui n'est pas au rendez-vous présentement chez les Mena et leurs supporteurs.
Fodé Doré
Quelque chose de grand se profile sous le regard timide de Fodé Doré.
Toutefois, prudence quand même car, je vais me répéter, le Mena est une équipe fière. Sa stratégie ne changera pas beaucoup de celle adoptée à Pointe-Noire, c’est-à-dire temporiser le jeu, se solidariser pour boucher les trous de la défense puis, avec le soutien indéfectible du public, lancer quelques longs ballons en direction de son attaquant -vedette, le colosse Moussa Maazou(1,88m pour 83 kg), sociétaire de l'Étoile du Sahel(Tunisie).
Hardy Binguila, Auxerre
L'international junior, Hardy Binguila, effectue finalement ses débuts tant attendus en équipe A
Il faut préciser que les équipes qui  misent sur la beauté du jeu, comme l’Égypte, l’Algérie, la RDC ont eu beaucoup de la difficulté face au Niger. Par contre, celles qui pratiquent un fjeu plus pragmatique et agressif les ont dominé facilement (Burkina Faso, Gabon ou le Ghana).

Points clés pour les Diables-Rouges du Congo 



 


Kamel Djabour est conscient qu’il n’y aura plus un autre match après celui-ci. Donc il va falloir prendre un peu plus de risques, parce qu’un résultat nul ne nous arrange pas. On va tenter d’être agressif dès l’entame du match, afin de provoquer le Niger et le pousser à sortir de son verrou défensif. Ainsi, il voudrait réagir face au mécontentement de leur public dubitatif. De cette façon, les brèches pourraient s’ouvrir pour nous offrir de bonnes occasions de contre-attaques létales.
Le retour de Kapolongo Zaolo au bercail, ça va chauffer à Niamey!
Il serait intéressant d’attaquer le Niger par les ailes avec les percutants Mankiessé et Ondama. Avec Ulrich Kapolongo aux avant-postes, là nous aurons une attaque jeune et très remuante. Au centre, on laisserait Christopher Samba et le jeune Binguila à la récupération pour épauler Fodé Doré dans l’entrejeu. Une défense à 4 aux couleurs des Fauves du Niari avec Louhoungou, Moubio, Miangounina et Nkodia.

NIGER VS CONGO : LES POINTS CLÉS DU MATCH






Erreurs à éviter


 • Le manque de concentration dans le Garbage Time : le Congo prend beaucoup de buts dans les cinq premières minutes du jeu et les 3 dernières minutes de la mi-temps ou la fin du match. Il y’a beaucoup de relâchement de la part des joueurs lors de ces périodes critiques. Il va falloir que le coach Kamel porte attention à ce détail.


Les grands absents pour ce match: Césaire Gandzé(à gauche) et le buteur du Liberec Slovan Delarge Dzon(à droite)

 • Trop de petits jeux de passe : on joue trop au petit ballon. On veut toujours bien paraitre dans le jeu et on oublie que le chrono marche tranquillement. C’est ce qui est arrivé avec la RDC contre le même Niger à la CAN 2013. Par exemple, un joueur comme [b]David Louhoungou [/b] touche beaucoup de balle dans le match, mais il ne lève pratiquement jamais la tête au-delà des 12 mètres de sa vue.
Même chose pour Ndinga Delvin qui, à Auxerre, pouvait passer toute une saison sans regarder les buts des adversaires. Ses repères dans le jeu étaient Pédretti ou bien s’appuyer sur ses défenseurs.

Delvin Ndinga a quitté la Principauté de Monaco pour l'Olympiakos de Grèce. Peut-être un nouveau départ avec le Congo aussi?

À Niamey, il va falloir limiter le nombre de touche de balle en défense et au milieu afin de porter le ballon rapidement dans le camp nigérien. C’est de cette manière que la confiance viendra dans le match et l’audace finira par payer.
 

Conseils techniques  

Kamel Djabour(ci-contre) est assis sur une chaise éjectable à la veille du match crucial contre le Niger

 

Dans la dernière touche finale, essayons de préparer quelques phases offensives comme dans les livres des connaissances. Aujourd’hui, le sport est devenu scientifique, il faut donc recourir à l'ingénierie des connaissances. Lorsqu’une équipe, comme le Congo, à de la difficulté à trouver les chemins des buts, il faut préparer et pratiquer quelques séquences de phase offensive pour trouver le déclic.
On le voit souvent au basket NBA avec l’ Offensive Triangulaire de Phill Jackson aux Lakers de L.A. La balle passait d’abord dans les mains de Shaquile O`Neal, le pivot dominant, qui se chargeait de diriger l’offensive. Il y’a aussi l’Offensive Princeton conçu à la perfection par Eddie Jordan des Wizards, avec Gilbert Arenas comme architecte principale…Bref , on veut aussi que Kamel Djabour nous sorte son génie pour concevoir des plans de contre-attaques bien menées  et conclues par Kapolongo ou un finisseur comme Ondama par exemple.

Le retour de Christopher Samba dans l'équipe va être un soutien moral important dans les vestiaires.

On pourrait aussi préparer des séquences de frappes  lointaines pour Doré, Oniangué ou Binguila, avec un joueur servant de point d’ancrage et un autre de fixateur (de préférence des feinteurs comme Malonga ou Ondama). Contre la Tunisie, Prince avait initié une série de frappes intéressantes mais c’était trop tard. Il serait intéressant de mieux  les exploiter et de les pratiquer pour en faire la première option de but contre le Mena du Niger. 
Dans la majorité du temps, un match s’improvise à 90 %. Mais on peut ramener ce ratio à 70% pour laisser les 30% de l’offensive du « Chameau » conçu par notre bien aimé Kamel Djabour.

dimanche 1 septembre 2013

CAN 2013 HANDBALL-FILLES(CADETTES) : LE CONGO A TENU SON PARI



La CAHB (Confédération Africaine du Handball Africain) a été très satisfaite du tournoi réussi d’Oyo, grâce au sérieux démontré par la partie congolaise. En effet, le Congo n'a pas lésiné sur les moyens pour se hisser à la hauteur de l'événement. De l'hébergement à l'assistance médicale sur le terrain, en passant par le transport, l'accueil, rien n'a été laissé au hasard. Les délégations des équipes ont à peu près abondé dans ce sens aussi.


Hôtel Alima Palace, Oyo
L'hôtel Alima Palace a hébergé les délégations du tournoi
Le Congo sort enrichi d'une nouvelle salle omnisports, située à Oyo, à 480 km au nord de la capitale(le village natale du président de la république), là où vient de se dérouler la 8è édition du championnat d’Afrique de nations cadettes filles et va se dérouler la 19è édition du championnat d’Afrique des nations juniors fille du 1er au 8 septembre 2013.

Alima River, Fleuve Alima
Entre matchs et séances de pratiques, les athlètes ont aussi profité des excursions nautiques sur la rivière Alima.
C’est une salle d’une capacité d'accueil de 1036 spectateurs, équipée conformément aux exigences de la Confédération Africaine de handball (CAHB). Les supporteurs ont aussi répondu massivement pour encourager les jeunes espoirs du handball africain-dames. Même la défaite du Congo en demie finale, contre la Tunisie, n’a pas terni une finale bien garnie et remportée par l’Angola (29-18).
Le pays hôte a pris la troisième place, synonyme de qualification à coupe du monde (Macédoine 2014), après sa victoire contre le Sénégal.
Congo vs Sénégal
Une phase du match Congo-Sénégal(petite finale)

Les Diables-Rouges juniors-dames se préparent aussi pour leur bataille

Maintenant le Congo essaiera de sauver l’affront avec le tournoi des juniors qui va débuter dans une semaine. Dans ce tournoi, il sera aussi question de défendre le titre courageusement obtenue en 2011 au Burkina Faso face à l’Angola en finale.
diables rouges juniors dames, handball
Les juniors dames du Congo pendant les pratiques dans le gymnase d'Oyo.
Par ailleurs, la sélection nationale junior s’entraine déjà depuis quelques jours dans le palais des sports d’Oyo. Elle est revenue d’un stage de deux semaines à Abidjan. Mais la question est de savoir si cette équipe pourra rééditer l’exploit de la génération dorée de 2011?
Jo-Verany Mokassa, diable rouge junior
Jo-Verany Moukassa a été l'un des artisanes de la victoire contre l'Angola en 2011
Cette brillante génération qui a vu éclore des joueuses aussi talentueuses comme Bellette Mambou, Jo-Verany Mounkassa, Mireille Tchikaya ou Marjolaine Nkouka sera difficilement remplaçable en tout cas. 
La liste des 19 filles qui prendront part à ce tournoi déjà été publiée par le staff technique. Sur cette liste, seule figure une seule rescapée de la cuvée 2011. 

L'ironie du sort veut que ça soit Patricia Okoua Ngala, l'une des fuyardes du mondial d'Ostrava de l'an passé. Elle aurait été amnistiée contre un retour au pays. Comment voudrait-on évoluer dans la formation de nos jeunes athlètes, lorsque les dirigeants sportifs manquent eux-mêmes de sérieux sur les questions de discipline?

RDC : les FARDC doivent garder la pression sur le M23


Les combats qui ont repris depuis le mercredi 28 août entre les forces du Mouvement du 23-Mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les soldats  de la Monusco, sont entrés dans une phase décisive aujourd’hui avec la reprise de contrôle de la colline de Kibati.
La colline de Kibati, dite des « Trois antennes », a été reprises après des frappes de l’artillerie lourde des canons et hélicoptères de la Monusco et aussi des tanks de l’armée congolaise. Malheureusement, le bilan des opérations présentent le premier cas de décès d’un soldat étranger, un soldat Tanzanien de la force de stabilisation de l’Onu.
La colline des "Trois antennes" envahie par la population après sa reprise aux combattants du M23.
Avec cette opération de force, il ne faudra pas s’arrêter en si bon chemin. En matière de guerre, ça toujours été ainsi, chaque armée a son mémento de victoires. Quand on est sur une séries de victoires éclaires, il faut continuer à frapper davantage avec une seule et grande regroupée en un seul front pour se déferler comme l’avait fait l’armée de Staline contre la Wehrmacht allemande. 

Nécessité de créer une unité d’infanterie de choc dans les FARDC.
Un soldat Tanzanien de la Monusco
L’État-major congolais devrait profiter de ce soutien de la puissance de feu de l’Onu pour réorganiser son armée de façon à être très efficace sur le terrain. C’est vraiment déplorable de voir toutes ces manifestations congolaises de Goma ou encore sur les forums congolais où une grande majorité de l’opinion publique congolaise semble ignorer la mission et les limites d’une force onusienne. L’ONU peut décider d’apporter du soutien à l’armée congolaise, mais elle n’est pas responsable de la sécurité du Congo. C’est aux Congolais d’abord d’embrasser les questions de sécurité et de souveraineté nationale comme des grands garçons.
Ceci étant dit, les généraux et hommes politiques congolais devraient songer à créer une unité de choc d’infanterie légère d’urgence. Actuellement l’avantage militaire tourne du côté du Congo. L’armée congolaise a enfin commencé à remporter des batailles importantes au front, mais il faut des soldats d’élites pour compléter le travail de l’artillerie et des hélicoptères de la Monusco.
Une idée principale consisterait à sélectionner dans chacune des unités des FARDC, des meilleurs soldats par leur bravoure au combat et le sens de la discipline. À ce groupe, on y ajoutera les meilleurs recrus dans des centres de formation, pour les réunir pour un stage intensif d’un mois.
Avec une unité de choc, à l’image des Rangers américains, les FARDC bénéficierait d’une première force frontale adaptée aux tactiques de l'infanterie modernes. La Monusco et les FARDC sont déjà bien garnie en infanterie motorisée], mais on a besoin de l'infanterie légère pour expulser le M-23 et tous les groupes armées des collines surplombant Goma et le lac-Kivu.
Une patrouille des Rangers américains. Les FARDC devraient s'en inspirer
Cette unité de choc devrait être bien entrainée aux tactiques de combat de jungle et montagneux. La grande région du Kivu(Sud et Nord) est une zone géographiquement compliqué à cause des collines et la jungle. Il est primordial que le soldat congolais régulier apprenne à combattre dans ce milieu, afin que le Congo soit capable de triompher du long et complexe conflit de l’Est du Congo.

Les deux Congo seront à la CHAN 2014


La RDC vient de se racheter après avoir perdu son duel contre son voisin de la rive gauche pour les éliminatoires du CHAN. Elle vient de se qualifier contre le Cameroun pour les matchs de barrage, après un match nul (1-1) au stade du TP Mazembe à Lubumbashi. Au match aller, la RDC avait gagné 1-0 à Garoua, au nord du Cameroun.
Les Congolais ont dominé la rencontre dès le début. Le buteur congolais du match était le capitaine Ebunga Nsimbi (31’) d'une frappe du pied gauche.  A 15 minutes du retour des vestiaires, les Camerounais ont profité d’une faille dans la défense congolaise pour marquer le but égalisateur. La rencontre s’achèvera sur le score d’un but partout.
La RDC devient ainsi le 15e pays à se qualifier pour ce tournoi réservé aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux, prévu du 11 janvier au 1er février 2014. Le Congo-Brazzaville sera aussi présent.